16 octobre 2015

Seulement trois semaines après sa blessure au ménisque du genou droit, le défenseur «grenat» a fait son retour au jeu lors du large succès face à Langnau.

 

On ne passe forcément pas inaperçu sur une patinoire lorsque l’on mesure près de deux mètres. On est d’autant moins anonyme lorsque, 21 jours plus tôt, la fin de saison était envisagée. Le 24 septembre dernier, Eliot Antonietti était étalé de tout son long – 1,96 m – par une charge grossière d’Alessandro Chiesa. «J’ai pensé au pire, a remarqué le solide défenseur. On m’a immédiatement parlé des ligaments du genou.»

 

«Vacances supplémentaires»

 

C’est donc presqu’un miracle que de le voir filer à grandes enjambées, dribblant les défenseurs emmentalois, tels des cônes à l’entraînement. «Si on m’avait dit le jour du match à Lugano que je serais déjà sur la glace le 15 octobre, je n’y aurais pas cru du tout.» Au final, point de blessure ligamentaire, mais «seulement» une lésion au niveau du ménisque. «Nous avons fait du bon travail avec les médecins pour que ma convalescence soit rapide.»

 

Manifestement très à l’aise, la tour de contrôle est plus souvent qu’à son tour partie à l’abordage des buts de Damiano Ciaccio et d’Ivars Punnenovs. «Il faut dire que j’ai eu deux semaines de vacances de plus que les autres, alors je peux bien être en forme», s’est-il marré, tout content de cette victoire facile face à une fantomatique équipe de Langnau. «Ils n’étaient vraiment pas dans un bon jour», a concédé le No 47 genevois. S’il a inscrit son nom sur la feuille de statistiques – une passe décisive –, Eliot Antonietti ne crie pas victoire trop vite. «Directement après la fin du match, mon genou est forcément encore chaud, analyse-t-il. Il faudra voir demain (ndlr: aujourd’hui) au moment du réveil. C’est à ce moment que l’on sait comment le corps a bien réagi à la première rencontre.»

 

7 voire 7,5 sur 10

 

Pour son retour au jeu, Eliot Antonietti était cantonné au rôle de septième défenseur au temps de jeu limité. Un premier essai réussi: «J’ai tout de suite pu me tester dans des situations spéciales et cela m’a mis à l’aise en confiance quant à la solidité de mon genou.» Un avis que partage son entraîneur, Chris McSorley. «Ce soir, je lui donne un bon 7 voire 7,5 sur 10, a-t-il évalué. Il m’a vraiment fait une excellente impression. C’est magnifique de pouvoir de nouveau compter sur lui. Cela permet de diminuer les minutes de présence des autres défenseurs. C’est un vrai luxe.» Si le réveil s’est bien passé, Eliot Antonietti devrait remettre la compresse ce soir pour un test probablement plus sérieux, à Ambri.