8 décembre 2017

Lorsqu’un coup d’œil ne permet pas de distinguer la première de la quatrième ligne d’une équipe, il y a deux options. Soit son contingent est digne de Berne ou de Zurich et dégouline d’internationaux. Soit l’absence de talent est criarde. La formation alignée par FR Gottéron appartenait sans conteste à la deuxième catégorie. Hormis un concours de circonstances incroyable, les Dragons auraient pu patiner trois jours complets sans marquer (en exagérant à peine).

 

Avec les absences combinées de Sprunger, Cervenka, Birner et Rathgeb, ce sont 25 des 73 buts des Dragons (34%) qui manquaient. Déjà peu fournie au niveau de l’attaque en temps normal, l’équipe fribourgeoise n’avait pas les armes pour faire autre chose que défendre le 0-0 et prier. Pour ce faire, il aurait fallu compter sur une performance parfaite du gardien Barry Brust. Ce qui n’a pas été le cas, puisque le portier des Dragons a sur la conscience le seul but genevois de Bezina. Tout l’inverse d’un Robert Mayer parfait, notamment à la 33e lorsqu’il a volé un but à Flavio Schmutz d’un arrêt fantastique – «Un peu de talent et un peu de chance», a-t-il souri. Mais malgré les absences dans les rangs adverses, il ne faut pas négliger la prestation solide des Genevois. Leur jeu en infériorité numérique est parfaitement en place comme en témoignent les deux minutes à 3 contre 5 parfaitement gérées. Ce soir, ils auront de nouveau face à eux une équipe dont il est compliqué de distinguer la première de la quatrième ligne, à Berne. Mais cette fois-ci, ce n’est pas une bonne nouvelle.