Se rendre au match entre Lausanne et Genève hier soir c’était sans peut-être le savoir, prendre part à la fin d’une histoire. Qu’on y accorde une importance ou pas, il s’agissait hier du dernier match (en saison régulière en tout cas) du GSHC dans une patinoire lausannoise portant le nom de « Malley ».
Dès l’année prochaine, les redoutables Lions vaudois évolueront en effet dans la sobrement intitulée Vaudoise Aréna. Venir à la patinoire de Malley 2.0 hier soir, c’était aussi ressentir un certain mal-être, les vaillants Aigles genevois restant sur un sévère revers 7 à 1 lors de leur visite précédente dans le hangar provisoire. Mais comme pour chaque dernière, il fallait que tous les éléments soient réunis pour que la page soit dignement tournée.
Et comme si l’histoire ne leur convenait pas, ce sont les Lausannois qui lancent les premiers assauts, aidés par les hésitations de la défense genevoise à la relance. Des assauts conclus rapidement par le premier but lausannois, faisant monter une sorte d’euphorie précoce dans le public du hangar, exalté par cette avance d’un but qui tiendra jusqu’à la fin de la première période.
Mais, et c’est peut-être le plus important, il fallait que tous les éléments soient réunis pour que cette page soit tournée. Muet jusqu’à présent, il disputait son premier derby lémanique de la saison (il peut donc y avoir un avantage à jouer 34 derby sur l’année), Tommy Wingels vint rappeler qu’il était l’homme en feu et égalisa dans cette partie (8e but en 5 matchs, 5e match avec au moins un but). Une égalité qui ne tint pas longtemps puisque Frick profita d’une des rares largesses défensives genevoises pour inscrire le 2-1.
Et puis comme un clin d’œil à l’histoire, c’est une décision arbitrale discutable (parmi les nombreuses du soir) qui conduisit à une situation de 4 contre 4 dont profitèrent les Lions pour prendre deux buts d’avance au score. À ce moment-là, le hangar devient une sorte de brouhaha, oubliant qu’en hockey deux buts se rattrapent aussi facilement qu’un sale rhume.
Les Aigles commencèrent alors à rouler sur les Vaudois, apathiques comme assurés d’emporter la victoire avec 2 buts d’avance. Pour se rappeler aux bons souvenirs de longue date, c’est un Bozon qui relance complètement la machine genevoise. Une machine dont le principal technicien Henrik Tömmernes conclut la domination en recollant au score.
S’en suivit une période stérile de domination genevoise jusqu’en prolongations où Gauthier Descloux , à plusieurs reprises, puis son poteau vinrent sauver les miches aux Genevois trop portés vers l’attaque. Ce sont au final les tirs au but qui viendront ponctuer cette soirée, comme si ce derby ne devait jamais en finir. Et à ce jeu-là, ce sont bien les Genevois les plus forts ! La page Malley se tourne donc avec l’issue qui demeure la plus logique : une victoire genevoise.
Pour conclure de rappeler aux Lausannois : au final, malgré 2 buts d’avance, l’histoire est toujours écrite par les gagnants.
Les bières

Henrik Tömmernes

Tanner Richard

Eliot Berthon

Jack Skille

La première ligne
