22 septembre 2017

GE Servette doit se remettre d’urgence en question. Car le point acquis par hasard à Langnau ne trompe personne. Le GSHC ne méritait rien d’autre qu’une défaite en 60 minutes. Car oui, hier, les Aigles se sont inclinés face à une équipe qui n’avait encore jamais gagné cette saison. Une formation courageuse mais terriblement limitée qui a réalisé un match consciencieux et organisé. On appelle ça «la patte» Ehlers. Le coach de Langnau a commencé à la mettre sur le jeu des Emmentalois avant même d’avoir parqué sa voiture devant l’Ilfis. Les équipes de l’ancien coach de Lausanne sont travailleuses, solides, mais souvent sans génie. On le sait. Les Genevois le savent. Tout le monde le sait. Et pourtant cette application stricte du système a suffi pour gagner contre une formation incapable de se faire mal. Quelle suffisance de la part des hommes de Craig Woodcroft.

 

Plus talentueux sur le papier, les Aigles n’ont pas été capables de produire un effort constant durant toute la rencontre. Ils ont perdu un nombre incalculable de duels dans les arrondis. Ils ont constamment été en retard sur les rebonds. Bref, ils ont livré une prestation insuffisante à tous les niveaux. Et dire que la notion de rachat après le camouflet biennois – défaite 5-4 après avoir mené 1-3 – était, paraît-il, dans tous les esprits. Il faut doucement se faire à l’idée que ce GSHC, s’il n’accepte pas de se faire mal, est une équipe ordinaire. Et, paumé au milieu de cette cacophonie, le gardien Gauthier Descloux a réalisé une nouvelle performance héroïque. Il doit se sentir bien seul.