Enfant, qui était le plus sage?
Colin Loeffel: Lui. Comme nous sommes partis tôt de la maison, à 14 ans, nous n’avons pas eu le temps de faire trop de conneries.
Romain Loeffel: Hou!… Pas facile. J’aurais plutôt tendance à dire que c’était lui. Mais c’est serré (rires).
Qui bossait le plus à l’école?
C.L.: Lui, également. Moi j’étais un peu tête en l’air. J’avais toujours tendance à m’amuser. Disons qu’il était un peu plus strict que moi dans ce qu’il faisait.
R.L.: Je ne veux pas me lancer de fleurs. Mais j’avais de la facilité et j’avais de bonnes notes sans trop en faire. En conséquence, je pense que c’était lui qui devait travailler plus que moi.
Qui est le plus déconneur dans le vestiaire?
C.L.: De tout ce que j’ai entendu, il est assez timide au premier abord mais sait, dans un second temps, se lâcher. Nous sommes pareils. Nous ne sommes pas là pour faire la gueule. Nous aimons faire rire et rendre les gens autour de nous heureux. Comme la National League est un cadre plus strict, c’est plus facile pour moi d’être décontracté.
R.L.: Sans hésiter, lui! Je connais certains de ses coéquipiers et je me rends bien compte du type de personne qu’il est. Je ne suis pas le plus timide de l’équipe, mais il est meilleur que moi.
Gamins, qui mettait la raclée à l’autre?
C.L.: (rires) Clairement lui. Au hockey, il m’a fait quelques fois mal. J’en ai gardé une trace au-dessus de la lèvre. Cela m’a forcé à jouer longtemps avec un casque. Je crois que j’avais tendance à être un peu trop collant avec lui. Mais c’était mon modèle.
R.L.: Je suis obligé de confirmer ses dires (rires). Cette cicatrice… On en a beaucoup entendu parler. Ce n’est pas que je ne l’aimais pas. Mais c’est vrai qu’il m’agaçait parfois à être tout le temps derrière moi. À vouloir toujours tout faire comme moi. Un jour, je lui ai balancé la canne au visage… Mais je vous rassure, ça a bien changé depuis cette histoire et nous sommes désormais très proches.
Qui avait le plus de succès avec les filles?
C.L.: Match nul. Il était bien entouré lorsque nous étions enfants. Et comme je faisais tout comme lui… Mais je pense quand même être un petit peu plus beau. C’est important de le dire (rires).
R.L.: C’est clairement mon frère. Mais il faut avouer qu’il est beau gosse.
Demain soir, si vous vous affrontez en 1 contre 1, il se passera quoi?
C.L.: Je le connais par cœur. Je sais très bien comment il joue. Ce sera quitte ou double. Avec ma vitesse, je pense que je pourrai le déranger. Mais il est très intelligent avec sa canne. Il ne joue jamais l’homme donc je tenterai quelque chose de technique pour le passer.
R.L.: Si cette situation venait à se présenter, je serais obligé d’avoir un petit sourire. Mais il ne faut pas croire que je vais le laisser passer. C’est un joueur qui est grand avec une longue crosse et de l’envergure. Sa vitesse peut me gêner. Ces temps, je le vois un peu moins jouer donc je ne sais pas s’il a une feinte préférée. Je me réjouis de voir ça.