Comment pourrait-on parler de ce match sans parler de notre désormais ex-gloire? C’est juste impossible! Le retour aux Vernets de notre cher Tobi fait remonter à la surface un tas de bons souvenirs. C’était aussi l’occasion, pour l’entier du public, de prendre congé avec ce monument, cet extraterrestre.

Un premier hommage chaleureux et émouvant était agendé juste avant le coup d’envoi. Une standing ovation et une bouteille à la main plus tard, le match pouvait commencer. Car oui, le sujet principal (sans faire offense à Stephan) restait quand même la venue du nouveau et terrible Zoug d’Harold Kreis. Les tourtes au Kirsh sont un des favoris au titre selon une bonne partie des journaleux. Force est d’admettre que sur le papier, ces derniers n’ont pas tort !

Après Lugano, ce match était un second vrai test pour notre équipe. Car on ne peut pas dire que Bienne, Kloten et Fribourg sont de réels prétendants au titre pour le moment. On se demandait aussi comment nos boys allaient réagir après le spectacle de moyenne qualité qu’ils ont proposé à Fribourg le soir d’avant, avec la grande complicité de Ngoy et ses conpères certes (faute d’orthographe volontaire). Eh bien, c’est tout un autre match qui nous a été servi aux Vernets. Les actions fusaient de part et d’autre, l’intensité physique était au rendez-vous et le spectacle total.

On a eu le droit à un plexiglas explosé, comme dans les vidéos de NHL, des retournements de situations fous et comme très souvent ; Tobias Stephan nous a fait gagner le match ! Et oui ! Alors que la domination genevoise se faisait sentir dans l’ensemble du match, les Aigles peinaient à conclure leurs occasions. Le troisième tiers venait de commencer, Zoug menait d’une longueur, et Tobias Stephan transformait la prédiction de Cole en fait réel. Il est sorti de sa cage pour dégager le puck, mais ce dernier utilisa la canne du no51 pour dévier de sa trajectoire et venir mourir devant le but orphelin de son défenseur. Picard ne se faisait pas prier pour égaliser et changer de camp la réussite.

Le reste de ce troisième tiers a presque été parfait. Rubin prouvait une nouvelle fois qu’il n’a pas le maillot de top scorer sur le dos pour rien, Romy transformait sa rage de vaincre en unité sur le tableau d’affichage et Bays restait solide de la mitaine en ne s’inclinant qu’à 3c5. Ces 3 points nous propulsent en troisième place à seulement 1 point du leader zurichois. S’il ne faut pas s’emballer car il reste encore 45 matches, ce Genève-Servette là nous surprend en bien depuis le début de la saison. Et ce, malgré ces 2ème tiers qui nous empoisonnent.

La soirée était belle ! Et elle a fini en apothéose avec le bruyant et très émotionnel rappel de Tobias Stephan. C’est avec les yeux humides de reconnaissance que nous avons pu prendre congé de notre ex ange gardien. Et c’est aussi avec les yeux humides que Tobias a fait lever les mains, pour une dernière fois, du public genevois.