10 octobre 2017

Ce soir (18 h 45), Lausanne reçoit GE Servette pour un derby lémanique qui vaudra cher. Laquelle des deux équipes au bord de la crise y basculera sérieusement?

 

Hier matin, nous nous posions la question de savoir qui de Craig Woodcroft ou de Dan Ratushny était le plus en danger. Quel banc était le plus chaud entre celui de GE Servette et celui du Lausanne HC. Ce soir, sur le coup de 20 h 45 (ou un poil plus), un des deux hommes se sera «acheté» quelques jours de répit au terme d’un derby lémanique bouillant. Une chose est sûre, l’homme fort des Aigles possède un atout majeur dans son jeu par rapport à son vis-à-vis avec un contrat de trois ans. Pour ce qui est des résultats, du fond de jeu, de l’état d’esprit, les deux techniciens doivent actuellement passer les mêmes nuits agitées.

 

Communication de crise rodée

 

Le pire, dans tout ça? Personne ne semble avoir conscience de la situation. Les deux entraîneurs vivent cette entame compliquée avec une sérénité déconcertante. Secoué par Lugano vendredi, Woodcroft a parlé d’un match solide des siens. De mauvaise gestion des situations spéciales. Bref, de détails qui leur coûtent une victoire qui, sinon, leur tendait les bras. Score final: 0-4.

 

Le lendemain, Ratushny a servi la même soupe que son confrère au terme d’une défaite face à Langnau. La prestation de ses joueurs? Bonne hormis le premier tiers-temps. Des inquiétudes? Voyons…

 

Tant l’un que l’autre ignorent (publiquement?) les nombreux points qui expliquent les prestations de leurs équipes depuis un mois. S’ils venaient à ne pas passer à l’hiver, ils pourraient être embauchés dans une multinationale comme spécialiste en communication de crise. Ils auraient une jolie expérience pratique à faire valoir.

 

Car ce matin, le constat est clair: les deux équipes vivent un début de saison chahuté. Aucune des formations lémaniques n’est capable de marquer des buts. Pis, le sentiment de révolte semble n’être qu’un discours servi à longueur d’interview. Et sur la glace? Rien. Niet. Nada.

 

Avant ce deuxième derby lémanique de la saison, deux obligations: marquer et gagner. Car les deux équipes, pour le moment, font offensivement peine à voir (lire ci-contre). Sans faire injure à ses qualités, le fait que Juraj Simek arbore le maillot distinctif de meilleur compteur des Aigles devrait suffire à expliquer le côté alarmiste de la situation. Avec six points, il n’est d’ailleurs que le 62e «meilleur» compteur de la ligue. Pire. Les deux équipes ne sont pas dans le top 8, tant en supériorité qu’en infériorité numérique.

 

Et cela ne semble inquiéter personne. Et dès 20 h 45?