31 janvier 2018

Oui, GE Servette a le droit de faire valoir l’excuse du contingent peu garni en raison des dix (!) absents. Mais il est un domaine où il n’a pas le droit d’être dépassé, c’est bien dans l’implication et la concentration. Surtout lors d’un match capital comme celui d’hier à Ambri. À l’image d’une équipe qui part en lambeaux, Tanner Richard, pour ne citer que lui, a transpiré le négativisme durant 60 minutes. Sans faire injure à l’équipe léventine, il est tout de même inquiétant de voir la facilité avec laquelle elle s’est promenée au sein de la défense genevoise, hier. Lorsqu’une équipe déjà en rouge au Teletext virevolte de la sorte, l’heure est aux remises en question sérieuses.

 

Hier, le GSHC a pris l’eau dès le moment où les joueurs locaux ont appuyé là où ça fait mal: sur la défense. L’arrière-garde d’infortune a fait illusion durant vingt minutes. Le temps pour les Léventins de se décider à les presser. La suite a ressemblé à une interminable période où les Genevois n’ont pas été capables de ressortir proprement la rondelle de leur zone. Systématiquement agressés par deux voire trois Tessinois, les défenseurs de GE Servette ont paru empruntés comme rarement face à ce fore-checking.

 

Le 3-1 de Zwerger a symbolisé les maux dont souffrent les Aigles. Après une relance chaotique, l’Autrichien à licence suisse a déposé Wick en un dribble soyeux avant de se défaire de Mayer. Sur le coup de reins fantastique du Léventin, l’ailier reconverti en arrière a montré toutes les limites qui sont les siennes dans ce rôle. Si l’on ajoute à cela un box-play pathétique (trois buts en 50 secondes!), tous les signaux sont au rouge pour des Aigles au bord du gouffre.