Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 23/09/2018 - 22:06

Deux semaines plus tard qu’à l’habitude, après une campagne de transferts peu enthousiasmante et des matches amicaux qui l’étaient encore moins, le temps est enfin venu d’entamer les choses sérieuses. Histoire de voir ce que ce Genève-Servette a dans le ventre.

 

La première étape nous amène donc à Bienne, équipe contre laquelle nous avions précisément terminé notre préparation en vertu d’un programme qui défie le bon sens. Nous y sommes accueillis par le léger strabisme de Beat Forster imprimé sur les billets. Cela veut sûrement dire que notre adversaire ne parviendra pas à nous regarder dans les yeux.

 

Malheureusement, Forster n’est pas là. (Merci de ne pas sortir cette phrase de son contexte.) Ces illusions auront donc duré sept minutes et ce qu’on pourrait qualifier de slalom s’il n’y avait pas besoin de tourner en slalom. Sans être vraiment dominant, Bienne sait à merveille exploiter ce qu’on pourrait qualifier d’errances défensives, si le concept d’errance ne comprenait pas une idée de mouvement. Même quand les locaux lèveront le pied dans le troisième tiers, les Genevois ne paraîtront jamais en mesure de remettre en cause ce qui doit être l’un des blanchissages les plus tranquilles de la carrière de Jonas Hiller.

 

Mais au-delà du résultat, l’enjeu de ces premiers matches pour le supporter est surtout d’avoir une idée de ce à quoi il va pouvoir s’attendre.

 

Une des questions qui se posaient était de savoir si les Aigles retrouveraient leur identité avec le retour de Chris McSorley à la bande. Sur certains points, la réponse est positive. Par exemple pour les pénalités idiotes qui annulent une supériorité numérique. (Salut Tanner !) Pour le powerplay qui ne se contente pas d’être inexistant mais encaisse des buts aussi. On peut encore ajouter les blessures saugrenues de joueurs-clés, puisque Tommy Wingels aura juste eu le temps de se faire déshabiller par Jason Fuchs avant que sa mâchoire ne se trouve sur la trajectoire d’un palet. On a également retrouvé un jeu à la fois stéréotypé ET brouillon. Bref, il ne manque que la rigueur défensive et les résultats.

 

Sur le chemin du retour, vers Morges, j'ai cru un instant que Chris McSorley, s’inspirant d’Anders Eldebrink, avait puni ses joueurs en les obligeant à rentrer à pied le long de l’autoroute. Heureusement, il ne s’agissait que de cônes de chantier. La fatigue, sans doute.

Les bières

Tommy Wingels

Si les informations sont correctes, il risque de devoir se nourrir en liquide pendant un temps. Bon rétablissement.

Henrik Tömmernes

Une plus grande participation au jeu bienvenue. C'est resté assez stérile, mais saluons le geste.

Eliot Berthon

Parce qu’on ne tape pas sur les petits.

La prestation générale

On ose espérer que ce n’était qu'un match de reprise raté. Sinon, la saison va être vraiment pénible.

Tanner Richard

S’il peut trouver un moyen d’exprimer sa rage de façon plus productive, c'est volontiers. Parce qu'on va avoir besoin de lui.

Johan Fransson

Pas son meilleur match sous nos couleurs, dira-t-on.