27 janvier 2018

Yves Sarault ne l’admettra probablement jamais. Mais hier soir il a fait une boulette. Alors que Huet sortait de deux prestations très convaincantes face à Berne, l’inexpérimenté entraîneur a décidé d’envoyer Zurkirchen devant le filet, à Genève. Pour ce match capital en vue de la course aux play-off, ce choix surprenant n’a pas porté ses fruits. Le titulaire a directement engagé sa responsabilité sur le 2-2 de Simek. À cet instant, les Lausannois venaient de prendre l’avantage. Laisser immédiatement revenir les Aigles dans la partie a précipité la perte du LHC. En plus de cette capitulation évitable, Zuri a dégagé une impression de fébrilité sur les 28 envois adverses (85% d’arrêts). Alors que Lausanne poussait pour revenir en fin de match, Mayer a sorti deux parades immenses face à Antonietti (55e) et à Gernat (56e). Sollicité à 34 reprises, l’ange gardien des Vernets, lui, a été brillant. Seule une mésentente grotesque (et le mot est presque faible) avec Fransson sur le 4-3 a forcé le GSHC à trembler jusqu’à la sirène finale.

 

Au passage, on ne peut s’empêcher de se questionner sur la passivité d’Yves Sarault en fin de match alors que son équipe disposait de deux minutes de supériorité numérique. Le technicien du LHC n’a ni demandé son temps mort ni tenté de sortir son portier. Entre ses choix discutables et la gestion ratée du poste de gardien, l’apprentissage est compliqué pour le Canadien. Au moment où Lausanne se bat pour sa place dans le top 8, la formation d’un entraîneur ne devrait pas être une priorité à Malley.