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Goran McKim, dim 28/08/2016 - 17:00

Décembre – Plus d’espoir pour la patinoire

 

Un doublé de Chris DiDomenico dans les derniers instants du match à l’Ilfis du 2 décembre vient couper les ailes d’un GSHC qui restait pourtant sur 3 victoires consécutives (3-2, buts de Loeffel et Riat). Le lendemain, c’est le HC Davos qui se présente aux Vernets, et tout le monde a les yeux rivés sur Arno Del Curto depuis le « t-shirt gate ». Une longue discussion entre Quennec et Del Curto à l’arrivée du car grison permettra à l’emblématique coach davosien d’effectuer son travail normalement. Interrogé par Patrick Andrey, Hugh Quennec promet d’être 100% transparent sur le contenu d’une discussion dont il ne dévoilera aucun détail.

 

De détails, il n’y en aura pas non plus sur la glace. Mis sur orbite par un but rapide de Bergeron, le GSHC donne une leçon de hockey aux champions des années impaires. 7-3 score final, avec un Damien Riat qui ravit le maillot de TopScorer à Mike Santorelli.

 

Sur la route du retour de Lugano 3 jours plus tard, après une défaite 6-5 aux tirs au but, Simek se lâche sur Twitter et poste plusieurs messages un peu trop osés politiquement. Bien que rapidement effacés, ces tweets parviendront jusqu’aux yeux du duo Quennec-Henning. Soucieux de l’image que le club véhicule, Hugh Quennec publie dans l’heure un communiqué qui ne laisse guère place au doute : « Juraj Simek a trahi l’institution GSHC et s’éloigne de notre vision de l’expérience hockey. Il est dès à présent prêté à Red Ice et ne sera pas autorisé à reporter le maillot de notre club. Financièrement, des solutions sont en train d’être trouvées avec Red Ice ». Souvent malmené dans les vestiaires par celui qui s’est fait l’auteur d’un seul petit but depuis le début de la saison, Alain Birbaum est soulagé de voir son tyran s’en aller.

 

Le petit Alain est tellement libéré qu’il offre au GSHC une victoire à l’arrachée contre Bienne le 9 décembre (3-2) d’un maître-tir de la bleue, qui aura été successivement dévié par l’arbitre, la bande, la couille gauche de Maurer et la mitaine de Rytz. S’empressant d’aller fêter cette réussite devant le parterre Nord, Birbaum est vite rappelé à l’ordre par Rivera qui lui rappelle les effets nauséabonds d’un bisou sur le premier maillot venu.

 

À la fin de ce match, le club devait organiser sa traditionnelle fête de l’Escalade. Mais Hugh Quennec, de plus en plus impopulaire dans les travées des Vernets, décide de ne pas respecter la tradition cette année, craignant pour l’intégrité de ses joueurs et la sienne. Il est vrai que les résultats catastrophiques, le départ de Chris et compagnie et l’arrivée de Birbaum, ça commence à faire beaucoup pour des fans d’ordinaire patients mais qui là atteignent leur limite. De là à craindre pour la sécurité des joueurs, il y a quand même un monde…

 

Pour réparer cette anomalie, 1905 a pris le taureau par les cornes depuis des semaines et convié tous les supporters du GSHC à rejoindre les rédacteurs du site sur la plaine de Plainpalais où est organisée, le samedi 10 décembre, une gigantesque fête de l’Escalade. Les stands tenus par Genève Région Terre Avenir vendent longeoles, gratins de cardons et soupes aux légumes et bien sûr les traditionnelles marmites. Après de longues discussions, Bob Bissonnette a accepté de venir faire un concert gratuit pour l’événement. Et après des discussions encore plus longues, et profitant d’une pause du championnat de KHL, c’est Goran Bezina himself qui viendra casser la marmite, comme à son habitude, sous les vivas d’une foule en délire. Les joueurs sont également présents mais en prévision du match qu’ils ont à disputer le lendemain à Malley, la version officielle retiendra qu’ils sont rentrés tôt dans l’après-midi.

 

La vérité ne tardera pourtant pas à éclater le lendemain, dès l’entraînement du matin. Les visages sont déconfits, certains passent plus de temps aux toilettes que sur la glace et seuls Kast et Vukovic sont manifestement en état de jouer. Pris au dépourvu, le staff ne peut rien faire d’autre que d’embarquer l’équipe direction Malley. Mais avec l’absence de Jimmy, qui lui n’a simplement pas réussi à se réveiller après sa folle soirée de la veille, le tableau fait peur à voir : on va envoyer des joueurs encore ivres disputer un derby avec des patins qui ne seront aiguisés qu’à moitié et des casque pas ajustés. On se croirait revenus dans « Les petits champions ».

 

Et alors que l’on s’attendait à vivre un véritable enfer, nos joueurs garent le bus devant le but de Mayer. Constamment regroupés dans leur zone, ils empêchent Lausanne de manœuvrer et de s’approcher du but. Dans un style proche d’une tactique composée par José Mourinho quand il a un score à défende, nos joueurs n’adressent que 3 tirs en direction de Caminada durant les 59 premières minutes. Quand survient l’inconcevable.

 

Santorelli, Spaling, Almond, Riat, Jacquemet et Vukovic font un remake de l’attaque préférée des petits champions. Positionnés en triangle, ils traversent la patinoire sous les yeux ébahis d’un Malley pas loin de crier « coin coin coin ». Et après un enchaînement de passes inédit, un tir décoché simultanément par Santorelli et Spaling vient se loger dans la lucarne vaudoise. Un match hors normes, un but tout droit tiré d’un manga, il n’en faudra pas plus à 1905 pour titrer le lendemain : le hockey, c’est manga-ga.

 

« Des solutions sont en passe d’être trouvées concernant le problème d’alcool de nos joueurs », déclare un Hugh Quennec bien désolé de la tournure de ce match et de l’image dégagée par son club. Mais il ne s’agit là que du début des problèmes auxquels devra faire face Quennec durant cette semaine.

 

En effet, l’arrivée de notre ancien trio fait bouger les choses du côté du SFC. Un cheikh qatari est en effet entré au capital-actions du club, injectant plus de 100 millions dans les caisses. La seule contrepartie demandée par l’émirat ? L’obtention de terrains constructibles à Genève, afin de venir s’implanter dans nos contrées. L’occasion était trop belle pour Stücki et Quennec qui obtiennent ce que le GSHC cherche depuis des lustres : les terrains à Trèfle-Blanc. Pas de patinoire en vue, mais un immense complexe hôtelier devrait rapidement voir le jour à sa place. Point culminant du trollage : la tour principale s’appellera la Hugh Tower. Étonnement, aucun communiqué de Hugh ne viendra commenter cette nouvelle. Cette fois, pas sûr que les solutions soient en passe d’être trouvées.

 

Ah on oubliait : MM. Gillis et Gall vont bien, merci pour eux. Complètement absents, loin de nous avoir apporté les solutions pour notre nouvelle patinoire, les deux compères logent tranquillement au Ramada Hôtel et vivent aux frais du club depuis leur arrivée. Rémy Pagani a quant à lui été démis de ses fonctions suite à son incapacité à boucler le dossier de la patinoire. Le brave Rémy a fait appel de ce licenciement.

 

Dans ce contexte extra sportif particulier, les résultats sur la glace passent presque au second plan. Pourtant, avec des victoires contre Zoug (4-1), Berne (5-3) et à Kloten (1-3), nos joueurs enchaînent pour la première fois 5 victoires consécutives et terminent l’année civile à la 11e place, juste devant Langnau et à seulement 4 points de la barre, ce qui semblait inconcevable il y a peu. Mais tous les événements autour du club laisseront à n’en point douter des traces pour la suite.