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Goran McKim, lun 29/08/2016 - 20:48

Janvier – La fête des lumières

 

Continuant sur leur lancée de la fin d’année 2016, nos joueurs vont s’imposer proprement 5-2 à Zoug le 2 janvier, grâce notamment à un doublé de Rivera et 3 assists de Birbaum. La barre n’est plus très loin, d’autant que devant nous, Lausanne, Bienne et Kloten sont à la peine. Véritable surprise de la saison, Ambri est loin de la barre et occupe actuellement la 4e place. Et ce sont précisément ces Léventins qui se présentent aux Vernets le 4 janvier pour la ½ finale de la Coupe.

 

Titulaire surprise, Gauthier Descloux semble peu à l’aise face à ses anciens coéquipiers et passe à côté de son match puisqu’il encaisse 4 buts (Slater, Wick, Mercier et Petschenig) en 7’32 au milieu du 2e tiers. Son remplacement par Zurkirchen change radicalement la donne du match et Ambri, grâce à un triplé de l’inévitable D’Agostini, revient à 4-3. Mais malgré les assauts léventins et une double énorme occasion ratée par Eliot Berthon, c’est bien le GSHC qui disputera la finale de la Coupe de Suisse le 1er février. Son adversaire ? Le SCB à la PostFinance Arena.

 

La qualification pour la finale est longuement fêtée, mais pour éviter le fiasco de la fête de l’Escalade, Lorne Henning rappelle rapidement ses joueurs à l’ordre et les ramène lui-même un par un à leur domicile. D’autant que la double confrontation qui arrive face à Lausanne s’avère capitale dans la lutte pour les playoffs. Et que le coup de l’attaque « en triangle » ne va pas fonctionner à tous les coups.

 

Pour le derby du 7 janvier aux Vernets, les SIG sont match sponsor et organisent un tifo à base de petites lampes de poche. Toutes les lumières de la patinoire sont éteintes pour un meilleur rendu et l’animateur des Vernets en rajoute des tonnes sur ce tifo qui est « une première mondiaaaaaaaaale, est-ce que vous êtes chauuuuuuuds ? ». Mais là, coup de théâtre, les lumières de la patinoire ne se rallument pas. Tandis que les IG profitent de ce moment de flottement pour aller discrètement tirer la bâche d’une Section Ouest trop occupée à insulter Hugh Quennec, l’incompréhension gagne le reste du public. Les minutes passent et après 45 minutes passées dans le noir, la décision est prise : le match est annulé. Une décision de la Ligue quant à son issue est attendue la semaine prochaine.

 

Le lendemain, une interview dans la Tribune du Directeur général des SIG fait la lumière (heureuse coïncidence) sur cette affaire. Nous apprenons ainsi qu’un énorme retard dans le paiement des factures a été accumulé durant la période où Rémy Pagani était au club. Après plusieurs tentatives de conciliation, aucun accord n’a pu être trouvé et les SIG ont fini par mettre leur menace à exécution. Contacté par la Tribune de Genève, Rémy Pagani assure n’être « au courant de rien ». Une solution doit dorénavant être trouvée pour que le match du mardi 10 puisse se jouer.

 

Le lendemain, aucun problème de lumières à Lausanne, d’autant plus que la Section Ouest est absente suite à la perte de son bien la veille. Un tifo est toutefois organisé en latérales par le club, qui a pour ce faire mandaté une entreprise de communication… basée à Genève. Et à la manière de ce qui a été vu lors du d’un match de foot en Roumanie il y a peu, l’entreprise de communication genevoise appartient à... deux membres des IG. C’est ainsi qu’en entrant sur la glace, les joueur découvrent un magnifique « Ici c’est Genève » en rouge sur fond blanc, qui fera évidemment le tour des réseaux sociaux rapidement.

 

Malgré cet incident, Lausanne prend le match à bras le corps et deux buts de Gobbi et Froidevaux donnent rapidement l’avantage aux locaux. Mais après que Jeremy Wick ait scotché Huet dans la bande, les esprits s’échauffent et Lausanne perd le contrôle. Ce qui profite à Kast, auteur d’un doublé, et Rivera qui scelle le score 3-2 à 2’28 du terme.

 

Malheureusement, la Ligue communique le lendemain que le match de samedi, qui n’a pu se jouer pour les raisons expliquées ci-dessus, est perdu 0-5 par forfait par le GSHC, sans possibilité de recours évidemment. Tout en s’offusquant du traitement infligé par la Ligue, Hugh Quennec assure que « des solutions sont en passe d’être trouvées avec les SIG et les prochains matchs pourront se dérouler normalement ». De son côté, le,blog,qui,fait,plouf,com lance lui une pétition demandant la démission de la Ligue, ni plus ni moins. Pétition que, hormis les deux rédacteurs du blog et les membres restants du presque-vivant GSHCLive, personne ne signera. « C’est un scandale » déclarera Christian Maillard, qui aurait postulé pour un poste de chargé de communication chez Nike, « la marque à la virgule ».

 

Une fois n’est pas coutume, une promesse d’Hugh Quennec est tenue et le match contre Langnau du 10 janvier peut bien avoir lieu. Et alors que recevoir la lanterne rouge avait tout de la bonne affaire, des buts de Zryd, Wyss et Seydoux (rapportant autant de points au Scrabble qu’il n’y a de spectateurs aux Vernets) permettent aux Emmentalois de repartir victorieux (1-3, réduction du score de Bergeron) au terme d’un match peu emballant. L’attraction viendra plutôt du Parterre Nord, au milieu duquel Roland Gerber (blessé aux adducteurs) passera le dernier tiers et se permettra de lancer quelques chants. Pas de tweets de Massimo Lorenzi cette fois, mais quelle ambiance dans cette patinoire !

 

Pour oublier ce faux pas, le GSHC se débarrasse facilement de ses deux adversaires du week-end. Fribourg aux Vernets pour commencer (4-0, doublé de Wick), puis Ambri à la Valsacia (1-4, malgré un but phénoménal de D’Agostini). Le fait marquant de ce week-end restera probablement le début de bagarre entre Alain Birbaum et Michaël Ngoy. Ne sachant pour qui prendre parti, les 21 Genevois présents à la Valascia se mirent spontanément à chanter en faveur des arbitres. Il n’en fallait pas plus pour que Cyrille Pasche fustige le comportement de ces « 21 imbéciles alcoolisés » dans son article du lundi, tandis que Christian Maillard envoie un courrier des lecteurs intitulé « Nul, franchement nul ! ».

 

Avant le week-end qui va les voir affronter successivement Lugano et Zurich, les deux ténors du championnat, nos joueurs sont sur la bonne pente et une qualification pour les playoffs n’a désormais plus rien d’utopique. Mais comme prévu, Bernois et Luganais n’en ont cure et infligent deux cinglantes défaites aux nôtres : 5-0 au Hallenstadion et 1-4 aux Vernets contre Lugano, Birbaum étant le seul à trouver la faille sur le week-end.

 

Même si Henning considère ces défaites comme « logiques », elles sont un léger coup d’arrêt dans la remontée folle du club. Heureusement que 3 jours plus tard, un petit déplacement à la BCF Arena nous permet d’empocher nos habituels 3 points en ces lieux. Pour son retour devant son ancien « public », Chris Rivera se fait évidemment remarquer, en ouvrant le score tout d’abord, puis en infligeant une véritable dérouillée à l’insupportable Mottet. Sprunger et Bykov, blessés, assistent impuissants à la victoire 5-2 des Genevois depuis les gradins. Et tandis que l’on aperçut Sprunger lancer une bière sur la glace, il fut vite rappelé à l’ordre par son compère qui lui rappela que la bière, ça se boit ! Oui, même la Cardinal.

 

Le match du 28 janvier à Davos vire à la catastrophe pour nos joueurs (défaite 6-1). Mais durant celui-ci, une rumeur folle apparaît sur le forum et les réseaux sociaux : Goran Bezina pourrait revenir à Genève. Interrogé par la NZZ (aucun média romand ne s’étant rendu à Davos en raison d’un tournoi interne de danse orientale sans casseroles), Hugh Quennec dément formellement ce retour.

 

Pourtant, il est 21h56 en ce 31 janvier 2017 lorsque le communiqué du club tombe : Goran Bezina, dont le club du Medveščak Zagreb est hors course pour les playoffs, revient à Genève ! Il y signe une entente pour la fin de la saison, avec option pour la saison suivante. La folie gagne les supporters genevois qui hurlent leur joie sur le forum et sur Twitter, où « #BezinaIsBack » devient tendance. On en oublierait presque que demain, le GSHC joue la finale de la Coupe à Berne.