3 novembre 2017

On aurait pu titrer sur le score de tennis en hommage à la présence de Stan Wawrinka au match. Mais l’allusion aux échecs colle bien mieux à la physionomie de ce derby lémanique. Hier, GE Servette a livré une prestation terriblement aboutie face à Lausanne. Les Aigles n’ont accordé qu’un seul surnombre durant la totalité de la rencontre. C’est à cette occasion que le LHC a donné l’illusion (factice) de pouvoir ramener quelque chose des Vernets. Hormis cette scène, les Aigles ont offert une leçon tactique à leurs opposants. Condamnés à jouer en périphérie dans la zone offensive, les Vaudois n’ont jamais gêné Robert Mayer.

 

Depuis son arrivée à Genève, Craig Woodcroft s’est ingénié à donner des consignes claires à ses joueurs. Sa philosophie? 1. Dureté et application des consignes en zone défensive. 2. Transition rapide en zone neutre. 3. Créativité et liberté offensive devant le gardien adverse. S’il devait prendre un match en référence de l’application de ses principes de base, l’Ontarien pourrait garder 59’50’’ de ce derby lémanique. Le technicien exigeant pardonnera sans doute à ses joueurs l’oubli de dix secondes lors du tiers-temps intermédiaire, tant le reste de la partition a été parfaitement exécuté.

 

À l’issue d’une rencontre autant maîtrisée, une question demeure: que retenir de la gabegie lausannoise? Les deux minutes de power play en fin de deuxième tiers-temps résument leur prestation. Une bonne dizaine de mauvaises passes. Des sorties foireuses de Cristobal Huet et une implication physique douteuse. Une évidence s’impose: les Lions ne sont pas sortis d’affaire. À Genève, ils ont joué comme le 11e du classement qu’ils sont.