Résumé / Présentation
Tobias Park, mer 16/01/2019 - 09:02

Surtout quand le gardien des aigles a tendance à se faire pigeonner plus souvent qu’à son tour.

 

Ce soir encore, il se révèlera être le dindon de la farce. Mais assez d’expressions animalières douteuses pour aujourd’hui. Reprenons les choses dans l’ordre.

 

Cé qu'è laino massacré à la cornemuse, problèmes de glace avant même le coup d’envoi, tir en direction du gardien adverse bien avant une entrée en zone offensive et ceci dès le premier shift, bienvenue aux Vernets !

 

Alors que les Bernois sont les mieux rentrés dans le match, c’est bien Genève qui lance les festivités en contre-attaque à deux contre un. Petit bijou de passe de Richard pour un « Wingoals » beaucoup trop fort pour rater la cible. Cette ouverture du score va clairement lancer le match des aigles qui prennent le match à leur compte. Le 2-0 tombera d’ailleurs comme un fruit mûr peu avant la mi-match par l’entremise de Jacquemet.

 

La réaction Bernoise ne se fait malheureusement pas attendre, et le SCB réduit rapidement le score. Mayer – déjà – n’a clairement pas bonne mine sur un lancer qui ne paraissait pas inarrêtable. La fin du tiers aura été difficile pour des aigles plutôt dominés, et pas loin de concéder l’égalisation dans les dernières secondes.

 

La deuxième période verra des Genevois solides et appliqués sans être brillants faire trembler les filets de Genoni deux fois de plus. C’était une fois de trop pour le gardien de la capitale qui cèdera sa place après la réussite de Winnik (probablement son meilleur match ce soir) qui venait s’ajouter à celle de Wick un peu plus tôt.

 

De quoi se diriger vers le vestiaire pour la deuxième fois avec un avantage de trois buts ; avantage conséquent et semble t’il suffisant tant les hommes de Kari Jalonen n’étaient pas dans le coup. Parce que, soyons clairs, si les Genevois ont effectivement été – jusqu’ici – solides et concentrés, on était à ce stade des opérations en droit de se dire que les Bernois y avaient mis du leur. Chacun des buts grenat étant entaché d’une erreur défensive bernoise plus ou moins grossière.

 

Le tournant du match se produit en début de troisième tiers, alors qu’une situation de supériorité numérique puis, brièvement, de double supériorité numérique, ne donne rien. C’est au tour de notre adversaire du soir de bénéficier d’un avantage numérique dans la foulée, et d’en profiter.

 

Difficile à dire à ce stade si ce sont plutôt les Genevois qui s’effondrent ou les Bernois qui, revigorés par ce second but commencent à évoluer à leur vrai niveau, mais c’était bien le début de la fin des espoirs de la bande de Chris MacSorley dans ce match.

 

Visez un peu : Vukovic essaye d’intercepter un palet aérien, le dévie hors de l’air de jeu et provoque une nouvelle infériorité numérique. Vous connaissez la suite.

 

Puis, alors que les aigles continuent à subir, Mayer trouve le moyen de s’inventer un auto-goal grotesque qui prêterait presque à rire si les prestations du cerbère cette saison n’étaient pas si tristes.

 

Chacune des deux équipes aura des chances nettes de s’imposer en toute fin de match, avant que Berne ne scelle le score de la rencontre en prolongation, un instant après que Richard – qu’on a connu plus inspiré que lors de ce match – n’ajuste le poteau adverse.

 

Au final, s’il s’agit très clairement de deux points de perdus, j’ai quand même envie de retenir quelques points positifs.

 

L’ours est presque tombé, ceci malgré notre ligne de parade en dessous de son emprise habituelle sur le jeu. Et ceci malgré une performance franchement médiocre de Mayer, dont la responsabilité est engagée au minimum sur deux buts. Le débat quant à sa responsabilité est également ouvert sur un ou deux buts supplémentaires.

 

Et même si Berne s’est montré extrêmement coopératif pendant quarante minutes, la soirée aura été l’occasion de voir des joueurs souvent très (trop) discrets ces dernières semaines se mettre en avant. Je pense a Winnik, mais aussi à Rod ou Almond par exemple. La doublette Richard-Wingels ne pourra pas toujours tout faire, et ce soir d’autres joueurs ont apporté un début de solutions supplémentaires bienvenues.

Les bières

Daniel Winnik

Son meilleur match en grenat

Arnaud Jacquemet

Buteur, présent devant comme derrière

Henrik Tömmernes

Toujours impeccable

Robert Mayer

"JPP" comme disent les jeunes

Calle Andersson

Qui nous aura fait terriblement mal ce soir

Thomas Rüfenacht

Bien essayé, trou d’balle