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Tobias Park, mar 16/01/2018 - 19:34

Si le supporter lambda du GSHC est parfois caricaturé comme étant un banquier VIP ou un vieux râleur qui n’hésite pas à étaler sa science auprès d’un voisin immédiat dans la grande tribune alors que la notion d’application « hybride » de la règle du dégagement interdit lui échappe complètement, le supporter G’nevois est certainement capable d’un degré de résilience aux limites de la tolérance humaine.

 

Parce que putain, c’est dur. Passons sur les hauts et bas sportifs qui nous font passer de quasi condamnés aux play-out à candidats au titre environ trois fois par saison, au niveau des coulisses, les montagnes russes émotionnelles ne sont que rarement en reste. Et je ne parle pas de ce nouveau « crack » qu’on est sur le point de signer chaque été avant que des Berno-Zuricho-Luganais ne nous le piquent. Ni même de la « nouvelle patinoire » et de son projet devenu une sorte d’Arlésienne autour de laquelle club, politiques et autres investisseurs s’affrontent plus que collaborent.

 

Non, cette fois il s’agit de la survie même du club.

 

Alors qu’en général les clubs sont possédés et présidés par des Hommes qui ont fait fortune et qui désirent mettre une partie de celle-ci ainsi que leur réseau au profit d’un club de cœur, notre Président, lui, fait de notre club… son job. Se comportant comme une sorte de pique-assiette désargenté dont tout le monde ignore ce qu’il fait vraiment au juste, Hugh Quennec a fini par être rattrapé par la réalité : il n’a pas la voilure financière nécessaire, pas les moyens de ses ambitions. On pourrait également longuement parler de sa façon d’employer les ressources mises à disposition du club, ou sa tendance à dépenser de l’argent qu’il n’a pas, avant d’aller pleurer auprès de partenaires des Aigles pour essuyer l’ardoise. Bref, il y aurait beaucoup à dire et à n’en pas douter la rédaction de 1905 fera le bilan de ces années Quennec quand, enfin, l’heure sera venue.

 

Malheureusement, nous n’y sommes pas encore. Alors qu’un vent d’espoir s’était levé en cette fin de journée quand commençait à se propager la rumeur d’un communiqué imminent du club au sujet de « la vente des actions de Quennec », le soufflé est vite retombé.

 

Pansement sur une jambe de bois, notre Président et ses deux acolytes canadiens du conseil d’administration annoncent qu’ils vont injecter de leur poche 1.2M CHF dans les caisses du club afin de parer au plus pressé.

 

Cela ne résoudra évidemment rien à long terme, et si l’on se féliciterait volontiers de cette annonce en « attendant autre chose », le problème est que des solutions à long terme, il y en a justement bel et bien une, sous la forme d’un groupe de repreneurs locaux, attachés au club et disposant de moyens financiers.

 

Je ne rentrerai pas ici sur les raisons qui poussent Quennec à jouer avec le futur du club au lieu de passer la main, car je souhaite par honnêteté éviter de spéculer autour de ce qui ne sont que des informations si ce n’est solides, pas avérées à ma connaissance à 100%, mais les faits sont là :

 

Notre Président, au sortir d’une gestion calamiteuse du club, acculé financièrement, isolé par l’ensemble des acteurs autour du hockey Genevois, se doit de passer la main au plus vite. Les solutions existent et rien ne saurait justifier de mettre plus longtemps encore l’avenir de notre club en péril.

 

#QuennecDégage