4 décembre 2014

Deuxième portier du HC Davos et prêté à Thurgovie, Janick Schwendener fait une pige à Ge/Servette depuis vendredi. Rencontre

 

Il est arrivé à Genève dans la nuit de jeudi à vendredi, tout juste auréolé d’un premier blanchissage en LNB avec Thurgovie. Dans la pénombre de la Cité de Calvin, le jeune Janick Schwendener (22 ans) était bien emprunté au moment de rejoindre ses quartiers dans une ville dont il ne connaît pas grand-chose. «A mon arrivée devant l’hôtel, je n’étais pas certain d’être à la bonne place. J’ai regardé une photo de l’endroit sur mon téléphone portable pour m’en convaincre», plaisante le gardien grison.

 

Accueilli en grande pompe dans un cinq-étoiles planté sur les bords du Rhône, Janick Schwendener a pu se reposer quelques heures avant de retrouver ses nouveaux coéquipiers le vendredi matin aux Vernets pour son premier et unique entraînement avant la rencontre du soir, perdue face à Kloten (1-4). Puis direction Zoug le dimanche, où il a réalisé «le» match de sa vie, n’encaissant aucun but et signant là aussi son premier blanchissage dans l’élite. Avant d’affronter Lausanne ce soir aux Vernets, le pigiste prêté par le HC Davos est revenu sur son week-end de folie. C’était aussi l’occasion de faire plus ample connaissance avec le dernier rempart.

 

Qui est Janick Schwendener?

 

(Il réfléchit longuement) Alors là, vous me posez une colle. Je suis quelqu’un d’assez timide et discret. J’aime évidemment énormément jouer au hockey sur glace et aux sports d’équipe en général. Je lis volontiers les journaux et je ne suis pas contre une séance de shopping. Les sorties au restaurant entre amis sont aussi des moments que j’apprécie. Mais pas trop souvent, cela coûte cher!

 

Vous êtes plutôt «FIFA 15» ou «NHL 15»?

 

Aucun des deux. Je ne suis pas un gamer comme disent les jeunes d’aujourd’hui. Je préfère me relaxer ou tout simplement faire autre chose. Je n’ai jamais été un grand amateur de jeux vidéo. Par contre, j’adore la musique, mais je ne suis pas sûr que vous appréciez mes goûts musicaux: le death metal (il rit) .

 

Racontez-nous vos premiers pas avec les Aigles. Qu’est-ce que cela vous fait d’évoluer en LNA?

 

J’avais déjà goûté aux joies de l’élite à quelques reprises la saison passée avec Davos, mais c’est vrai que c’est une joie immense de joueur pour Ge/Servette. Je suis ici pour aider le club à engranger des points. C’est vrai que tout est allé très vite entre mon match à Thurgovie et mon arrivée ici, à Genève. Heureusement, j’ai l’habitude de vagabonder à travers toute la Suisse.

 

Dans les Grisons, vous étiez dans l’ombre de Leonardo Genoni. Le fait de pouvoir jouer plusieurs rencontres d’affilée ici est une jolie vitrine pour vous?

 

C’est clair que ça me permet de montrer de quoi je suis capable sur la glace. Je remercie mon coach Arno Del Curto de m’en avoir donné la possibilité. J’espère que cette expérience me sera bénéfique dans le futur. Dans tous les cas, je suis très heureux d’être ici. Tout le monde est super sympa, des joueurs au staff. Je n’ai aucun point négatif à relever.

 

Dimanche à Zoug, tous vos coéquipiers sont venus vous féliciter pour votre performance. Touché?

 

Je ne m’attendais pas du tout à cela! J’ai été ému par leur réaction. C’était une rencontre d’autant plus importe après notre défaite de vendredi contre Kloten.

 

Etes-vous fin prêt pour le derby de ce soir face à Lausanne?

 

J’ai entendu parler de l’atmosphère particulière qui s’en dégage. Pour moi, l’important sera d’être dans ma bulle pendant soixante minutes.

 

«Un LHC désespéré»

 

A moins d’improbables retrouvailles en play-off, Lausanne se présente ce soir aux Vernets (19 h 45) pour la quatrième et dernière fois de la saison. Les Aigles, qui se sont inclinés à deux reprises lors des matches de championnat, n’ont gagné qu’une seule rencontre dans leur antre face aux Vaudois. C’était il y a plus d’un mois, le 29 octobre, lors des huitièmes de finale de la Coupe de Suisse. Les hommes de Chris McSorley s’étaient alors imposés chichement sur le score de 1-0, brisant au passage le signe indien qui voulait que Ge/Servette soit incapable de remporter un match face au LHC. Mieux, à la fin du mois de novembre, les Grenat sont allés battre les Lions dans leur cage de Malley 4-1. Il faut croire que la bête noire n’est plus aussi redoutable que par le passé. «En cas de victoire, je pense que l’écart au classement sera assez grand pour que les Lausannois ne puissent plus nous rejoindre, a déclare Chris McSorley. Les joueurs de Heinz Ehlers sont conscients de cette situation et ils vont jouer le couteau entre les dents. Nous allons affronter des soldats désespérés. Ils vont tout donner pour venir l’emporter et il nous faudra être vigilants.» Un succès des Aigles leur donnerait en effet huit points d’avance sur des Lausannois qui ne comptent que deux petites unités de plus que le 9e, à savoir Kloten. «Il faudra toutefois se méfier de Cristobal Huet, qui est un gardien redoutable. L’important sera de marquer le premier but pour desserrer les rangs vaudois», a conclut le boss des Vernets.

 

Power-play

 

L’affiche Ge/Servette accueille ce soir Lausanne aux Vernets. Le coup d’envoi sera donné par M. Wehrli à 19 h 45 (Teleclub). Le lendemain, les Aigles se déplaceront au Tessin pour y affronter Lugano.

 

L’effectif Robert Mayer (cheville) et Christophe Bays (commotion cérébrale) manquent toujours à l’appel. Les deux portiers s’entraînent séparément et devraient être de retour dans deux semaines. Paul Ranger sera surnuméraire. Daniel Rubin (adducteurs), lui, pense effectuer son retour lundi. Quant à Goran Bezina, il sera ménagé ce soir.

 

Cody Almond Chris McSorley a longuement discuté dans son bureau hier avec l’agent de l’attaquant canado-suisse. «Contractuellement, Cody n’est pas encore un joueur de Ge/Servette, a explique le patron. Il y a plusieurs petits détails à régler. Mais je suis confiant. Tout devrait être réglé ces prochains jours.»