16 janvier 2015

Mathieu Degrange, préparateur physique de Ge/Servette,ne pointe pas du doigt l’accumulation des rencontres cette saison

 

On les croyait cuits, lessivés, hors de forme après la Coupe Spengler. Mais non, disputer le rendez-vous davosien durant les fêtes de Noël n’a pas accentué la fatigue des joueurs de Ge/Servette. C’est Mathieu Degrange qui l’affirme. Ce dernier n’est autre que le préparateur physique des Aigles, auxquels il mitonne minutieusement un programme d’exercices hebdomadaires. «Je sais que l’on a pu entendre pas mal de choses concernant le fait que c’était une erreur de disputer la Coupe Spengler ou encore la Ligue des champions, mais ce n’est pas mon avis, explique celui qui suit les Servettiens depuis maintenant cinq saisons. Certes, il y a eu de la fatigue après les Fêtes et cela s’est ressenti sur le groupe, mais ce n’est pas en raison des matches accumulés en Coupe d’Europe, à Davos ou encore en Coupe de Suisse. Selon moi, ce sont surtout les répercussions mentales qui ont amené ce passage à vide. Les gars, tenants du titre de la Spengler, avaient vraiment à cœur de tout donner pour conserver le trophée cette année. Durant la semaine dans les Grisons, on a pu voir des joueurs concernés, qui ont dégagé un impact physique et musculaire de très haut niveau. C’est une chance pour un groupe avec une telle profondeur de banc de disputer ce genre de compétition où des équipes renforcées se battent pour la victoire finale.»

 

Qualité plutôt que quantité

 

Mathieu Degrange l’assure: malgré un début d’année compliqué avec une défaite en Coupe face à Kloten et un revers mortifiant à Bienne en championnat, les joueurs de Ge/Servette sont de retour aux affaires. «La première semaine de janvier a été compliquée, c’est vrai. Il a dès lors été décidé de donner deux jours de repos aux gars avant de reprendre progressivement l’entraînement. Nous avons misé sur la qualité plutôt que sur la quantité. Les séances ont été raccourcies. Mon job a été de remettre sur pied des garçons comme Marti, D’Agostini et Rivera, qui sont tous les trois prêts à en découdre. C’est un processus de réathlétisation. J’ai aussi beaucoup travaillé avec Bezina pour le faire revenir au plus haut niveau. Depuis lundi, je suis plus qu’étonné en bien. Les joueurs dégagent une énergie incroyable et la fatigue, c’est désormais de l’histoire ancienne.»

 

Qu’en sera-t-il, dès lors, des mois à venir? «Nous avons de la chance car janvier nous réserve des semaines à deux matches et non trois. Quand les joueurs doivent disputer trois rencontres en sept jours, l’activation musculaire est la majeure partie de notre travail. Ce sont principalement des séances que l’on appelle de force et de vitesse puis de récupération. On s’efforce de drainer les toxines de la partie précédente en vue de la suivante. Cette semaine, étant donné que nous ne disputons que deux matches, nous avons eu la possibilité d’associer aux entraînements de glace des exercices hors patinoire. La préparation aux play-off est en train de se mettre en place, de prendre forme.»

 

Reprendre de la hauteur

 

Parole de préparateur physique, les joueurs sont fin prêts pour affronter Kloten ce soir à la Kolping Arena avant de recevoir Zoug demain aux Vernets. La fatigue envolée, les Aigles sont-ils prêts à (re)prendre de la hauteur au classement? Ce mois de janvier nous le dira.

 

Chris McSorley confiant

 

«Les moteurs ont redémarré.» C’est en imageant ses propos que Chris McSorley a tenu à faire savoir que ses joueurs sont de retour en forme après une mauvaise passe. «Nous avons travaillé très dur cette semaine à l’entraînement et nous sommes prêts à aller affronter Kloten, déclare, confiant, le boss des Vernets. Mon équipe est à nouveau au niveau qui était le sien pendant la Coupe Spengler.» Tout comme le préparateur physique Mathieu Degrange, le coach ontarien s’est refusé lui aussi à pointer du doigt la fatigue comme élément déclencheur des deux dernières défaites. «Justifier de mauvaises performances en les mettant sur le compte de l’épuisement, c’est une excuse bien trop facile. Laissez-moi vous dire: un joueur est mis à contribution bien plus pendant un entraînement que durant une rencontre. Lors d’un match, les cadres vont passer chacun environ vingt-deux minutes sur la glace alors qu’en semaine je les fais transpirer comme jamais pendant cinquante à soixante minutes.»

 

Chris McSorley a aussi balayé d’un revers de la main le fait que ses hommes aient beaucoup voyagé, notamment en Ligue des champions, causant un surplus de fatigue. «Depuis le début de la saison, je n’ai pas entendu ou vu le moindre joueur se plaindre ou arriver en retard à un rendez-vous d’équipe. Ce sont des adultes payés pour jouer à un jeu de gosse. Ils vivent leur rêve d’enfant. Voyager, ils adorent ça.»

 

La défaite de Bienne ayant été chassée des esprits, Chris McSorley croit plus que jamais aux chances de son équipe de s’imposer ce soir à Kloten. «Quand mes joueurs sont au top niveau, je possède la meilleure formation du pays», répète-t-il à l’envi.

 

Power-play

 

Les affiches Ge/Servette se déplace ce soir du côté de la Kolping Arena pour y défier les Kloten Flyers (19 h 45/Teleclub). Demain, à la même heure, les Aigles recevront Zoug aux Vernets.

L’effectif Malade hier, Chris Rivera devrait tout de même être de la partie ce soir. Si tel était le cas, ce serait la première fois cette saison que Chris McSorley disposerait de tous ses éléments. Le coach ontarien n’a pas dévoilé qui de Robert Mayer ou de Christophe Bays gardera la cage des Aigles. De retour hier après-midi à Genève après son prêt à… Kloten, Paul Ranger n’a pas rejoint le groupe et ne sera pas du déplacement. Il est fort probable que l’on ne revoie plus le défenseur canadien avec le maillot grenat cette saison. «Pour l’heure, nous sommes entrain d’étudier une solution le concernant», glisse Chris McSorley