5 décembre 2015

Romain Loeffel est heureux d’avoir signé deux ans de plus avec Ge/Servette. Avant la venue de Zurich, le défenseur des Vernets se lâche

 

Il aurait pu devenir un ours ou un tigre, mais Romain Loeffel a finalement préféré rester dans la peau d’un aigle encore deux ans plutôt que de céder aux sirènes de Berne ou de Lugano. «Je suis devenu un rapace féroce!» se réjouit le top scorer de Ge/Servette, qui a comblé de joie son entraîneur, le vestiaire et le public. Avant la venue des Zurich Lions, il se met dans la bande pour une interview un peu déjantée…

 

Romain Loeffel, vous avez signé deux ans de plus avec Ge/Servette. Vous ne vouliez pas rester plus longtemps?

 

Tout le monde connaît le caractère de Chris McSorley, alors on verra bien après deux ans!

 

Quand on a un aigle sur son maillot, cela donne des ailes. Et un casque jaune sur la tête?

 

C’est une reconnaissance de la ligue pour que les gens sachent qui a le plus de points, mais un casque jaune ne change rien à mon jeu. Au-delà de la fierté personnelle, il ne faut pas oublier qu’on joue pour l’équipe.

 

Si vous en aviez l’occasion pendant une journée, dans la peau de qui aimeriez-vous vous retrouver?

 

D’une star de la musique qui fait des shows au Stade de France ou ailleurs avec plein de monde. Nous avons la chance de nous produire devant plein de spectateurs mais d’être seul sur une scène avec le public qui chante avec toi cela doit être extraordinaire.

 

Si vous n’aviez pas été hockeyeur, qu’auriez-vous fait?

 

La question ne s’est jamais posée, j’ai baigné là-dedans depuis tout petit. Quand j’avais 4 ans et demi, mes parents m’ont amené sur le lac des Taillères à la Brévine. C’est là-bas que tout a commencé. Comme je tapais aussi dans un ballon, il a fallu faire un choix. Maintenant, si je n’avais pas percé, après mon apprentissage de commerce, j’aurais pu devenir employé de banque.

 

Qui est votre ange gardien?

 

J’ai mon petit ange gardien à la maison: ma copine. C’est quelqu’un sur qui je me repose facilement, avec qui je passe de très grands moments. Le fait que je sois très bien avec elle se répercute sur la glace…

 

Si certains obtiennent la palme après un festival de came, vous, à quoi vous dopez-vous?

 

Je me dope à l’envie, à la joie du jeu.

 

Au cinéma, avec quelle actrice tourneriez-vous volontiers une scène d’amour?

 

Avec Mila Kunis, la petite actrice qui joue dans Ted.

 

Quelle est la plus belle preuve d’amour que vous avez faite à votre compagne?

 

Je suis resté à Genève pour qu’elle ne change pas de travail! (rires )

 

Après une défaite, êtes-vous à ramasser avec une cuiller?

 

On ne me l’avait jamais faite celle-ci! Disons qu’après une défaite, je suis déçu et je me remets alors en question.

 

La nuit, rêvez-vous du titre?

 

Cela m’arrive de rêver d’un 7e match en finale, mais pas toutes les nuits. Et le plus souvent, je ne m’en souviens plus le matin.

 

Si vous deviez monter sur un ring, ce serait contre qui?

 

Je ne suis pas très bagarreur, la boxe ce n’est pas un truc pour moi, j’aurais plus peur qu’autre chose.

 

Quel don aimeriez-vous posséder?

 

Parfois j’aimerais bien être une mouche pour savoir ce qui se passe un peu partout…

 

Si on vous dit Auston Matthews?

 

Un joueur incroyablement talentueux et il sera ce samedi aux Vernets avec Zurich. On ne l’a pas énormément vu la première fois, il était blessé la deuxième et maintenant il est en feu. A nous de faire très attention.

 

Si vous pouviez faire marche arrière, que feriez-vous?

 

Mieux vaut essayer tout ce qu’on peut et avoir des remords que de ne rien faire et nourrir des regrets. Tout ce que je fais, je le mets dans ma valise et sans regret.

 

Quelle est votre devise?

 

Fonce et l’avenir te dira ce qu’il voudra te dire.

 

Vous entrez dans le dico. Qu’écrivez-vous sur vous?

 

Défenseur très offensif, bon en power play mais qui peut toujours s’améliorer, notamment dans le jeu défensif où il fait beaucoup d’effort et des progrès.

 

Seriez-vous prêt à tuer?

 

Non je suis contre la violence. Tout ce qui se passe actuellement me fait assez peur, sachant que ça peut arriver avec n’importe qui, n’importe quand.

 

Donnez-nous trois bonnes raisons de croire en Ge/Servette?

 

Un bon power play, un bon groupe qui travaille ensemble à l’attaque comme en défense et un bon coach.

 

Avez-vous menti au cours de cet entretien?

 

Comme je suis quelqu’un d’honnête, je n’ai donc pas menti.

 

Power-play

 

A l’affiche Après Berne, c’est au tour des Zurich Lions de venir se frotter à Ge/Servette ce soir à 19 h 45 aux Vernets. Les Aigles enchaîneront avec un long déplacement demain à Ambri. Coup d’envoi à 15 h 45.

 

Les arbitres La rencontre de ce soir sera dirigée par MM. Massy et Prugger. Le lendemain, ce sont MM. Stricker et Wiegand qui seront au sifflet.

 

Statistiques Les Aigles, qui se sont imposés à deux reprises contre Zurich lors de cet exercice 2015-2016 (4-0 au Hallenstadion et 4-3 aux Vernets), reçoivent pour la 28e fois les Lions à Genève en saison régulière. Depuis 2002, année du retour des Grenat en LNA, le bilan est de 17 victoires, 2 nuls et 8 défaites. A la Valascia, où les Genevois restent sur un revers (5-2), les hommes de McSorley ont remporté l’enjeu à 13 reprises pour… 13 défaites et deux nuls.

 

L’effectif Bays, Almond, Antonietti, Fransson, Picard et Traber sont toujours à l’infirmerie. Jacquemet évoluera à nouveau en défense.

 

Le retour Victime d’une commotion le 30 octobre à Bienne, Tom Pyatt est de retour à la compétition. Alors que Mayer restera en cage, Gauthier Descloux, prêté actuellement à Ajoie, sera ce week-end à disposition de Chris McSorley, profitant que les Jurassiens sont au repos. Troisième gardien des Aigles, le jeune Léo Chuard doit jouer avec les juniors.

 

Coupe Spengler Si Ge/Servette a renoncé à défendre son titre à la Coupe Spengler, le club grenat sera malgré tout représenté à Davos. Selon le coach des Genevois, Matthew Lombardi, Matt D’Agostini, Tom Pyatt et… Daniel Vukovic (qui a besoin de jouer) devraient participer au tournoi entre Noël et Nouvel-An avec le Team Canada.

 

L’info C’est en toute discrétion que Chris McSorley aurait déjà signé l’an passé une nouvelle perle canado-suisse pour 2016, qu’il a dégotée en Amérique du Nord. «Il n’a encore jamais joué en Suisse», sourit le boss ontarien, qui n’en dira pas plus…

 

La phrase «Nous n’avons jamais un adversaire facile en face de nous!» Chris McSorley s’attend une fois encore à deux gros matches ce week-end.