25 novembre 2017

Alors que les Aigles joueront quatre fois en cinq jours, ce succès à Lausanne leur permet de souffler avant d’affronter Fribourg

 

Comment faire pour s’imposer hors des Vernets, qui plus est dans un tel chaudron où à chaque fois qu’on touche un Lion le public crache son venin? La mission s’annonçait compliquée pour des Servettiens qui n’avaient plus levé les bras à l’extérieur depuis le 13 octobre à Kloten. Depuis le début de la saison, avec huit défaites dans leurs bagages, les Servettiens n’avaient obtenu que six petits points sur la route. Alors qu’à l’arrière le peloton des «viennent-ensuite» avec Kloten et Ambri en feu se resserre, cette victoire des Genevois à Malley ne pouvait pas mieux tomber!

 

Avec cinq matches en une semaine, dont quatre en cinq jours (!), Ge/Servette a commencé de la meilleure manière son marathon. Dans cette charmante petite patinoire de Malley, les Grenat n’avaient pas trop le droit de rater ce premier virage en direction des play-off. La veille, Goran Bezina parlait d’un gros tournant à bien négocier même s’il y en aura d’autres ces prochains jours. Attendus au contour par des Lions également en quête de points, ce quatrième derby de l’exercice a permis aux hommes de Woodcroft de se donner un peu d’air. Il était temps…

 

Après tant de points perdus

 

«Il la fallait celle-ci, surtout par rapport aux Lausannois qui avaient les moyens de s’échapper au classement», soupirait Thomas Heinimann au terme d’un derby chaud bouillant. Robert Mayer, impérial, a su sortir le grand jeu dans un dernier tiers où Juland avait rallumé la flamme de l’espoir pour des Vaudois qui devant leur public évoluaient le nez dans le guidon sur le grand braquet.

 

«On a appliqué notre système en jouant simple et surtout évité trop de pénalités, se réjouissait encore le jeune attaquant des Grenat. On a même su saisir notre chance au bon moment sur le power-play…» A cinq contre trois…

 

C’est d’ailleurs à la suite d’une vilaine charge de son camarade de toujours, le Lausannois Johnny Kneubühler, sur Cody Almond (il souffre du dos), que les Aigles ont su exploiter une pénalité de cinq minutes au début du deuxième tiers assortie d’une autre mineure à Genazzi. Nick Spaling qui retrouve petit à petit son meilleur niveau, celui qui était le sien la saison dernière, n’a pas manqué l’aubaine…

 

Selon les vœux de Goran Bezina, la veille, lui et ses coéquipiers ont trouvé la solution pour réagir après tant de points perdus bêtement à domicile. Les Grenat qui avaient «sous-performé» à Davos mardi, ont su cette fois-ci élever leur niveau de jeu. Certains diront que ce n’était pas difficile. Ce n’est pas faux. S’il manque toujours de la cohésion dans l’alignement, les Genevois, qui ont dominé la majorité des engagements, se sont toutefois montrés plus disciplinés que lors de leurs dernières sorties. Et surtout plus sérieux qu’il y a un mois où ils avaient été fessés 8 à 4 devant ce public qui peut vite mettre le feu aux poudres.

 

En attendant Fribourg

 

Il a suffi d’ailleurs que Juland n’égalise au début du troisième tiers pour que le visiteur passe un mauvais quart d’heure vaudois. Comment rester concentré soixante minutes? Ge/Servette l’a échappé belle, repassant l’épaule en supériorité numérique avant de rebaptiser la patinoire Malley 1.3 dans la cage vide. «Mayer était là et on a su résister!» lâchait encore un Heinimann prêt à remettre ça ce samedi aux Vernets contre un Fribourg qui se déplacera à Genève le moral en berne…