Un enfant est mort en France. A Genève, malgré toutes les protections installées autour du rink, les spectateurs ne sont pas toujours à l’abri…
Ce week-end, le petit Hugo, 8 ans, est mort après avoir reçu en pleine tête un puck de hockey alors qu’il assistait à la rencontre entre Dunkerque et Reims. Un accident mortel rarissime qui a posé, en France, la question de la sécurité du public dans les patinoires. Qu’en est-il à Genève? De tels accidents ont-ils déjà eu lieu aux Vernets? Le public des Aigles est-il suffisamment protégé?
«Heureusement, à Genève, il n’y a jamais eu d’accident mortel comme celui survenu à Dunkerque, assure Pascal Aeberhard, responsable de la communication pour le Genève-Servette Hockey Club (GSHC). Cependant, il arrive au moins une fois par saison que le puck parte dans le public et blesse une personne, reconnaît-il. C’est d’ailleurs déjà arrivé cette année aux Vernets. Un spectateur a été blessé après que le palet eut lobbé les filets installés derrière les buts.»
Filets et verres de sécurité
Concernant la sécurité du public, Pascal Aeberhard assure que la patinoire genevoise est en règle avec les normes édictées par la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF). «Derrière les buts, nous avons des filets qui remontent presque jusqu’au plafond et qui englobent les arrondis de la patinoire», explique le chargé de communication.
Outre les filets, des vitres de sécurité d’environ 3 mètres de haut protègent les spectateurs placés derrière les cages et au niveau des arrondis. Sur les côtés, ces protections mesurent plus de 2 mètres de hauteur. Au niveau des bancs des équipes, elles sont installées un peu en retrait afin de permettre aux joueurs de rejoindre rapidement la glace lors des changements.
Deux incidents marquants
Malgré toutes ces protections, le puck finit parfois dans les gradins, au risque de blesser plus ou moins gravement un spectateur. Parmi les incidents les plus marquants survenus aux Vernets, Pascal Aeberhard cite le cas de «cette femme qui, en 2010, a reçu le palet dans le ventre» ou encore, l’an dernier, «ce soigneur de l’équipe qui a été frappé en plein visage». «On a dû lui faire des points de suture sur la pommette», se souvient-il.
Lorsque de tels incidents surviennent, les victimes peuvent compter sur une dizaine de Samaritains présents dans la patinoire lors des matches du GSHC ainsi que sur un médecin de la ville et sur celui du club.
L’hommage des Aigles à Hugo
La mort de Hugo, 8 ans, heurté en pleine tête par un palet lors d’un match le week-end dernier à Dunkerque, a choqué toute la planète hockey. Sur les réseaux sociaux, les hommages au jeune fan des Corsaires de Dunkerque ont afflué. Sur son compte Twitter, le Genève-Servette Hockey Club (GSHC) a partagé un message posté par le club nordiste. «Lors du match de mardi, nous avons également diffusé un message en hommage à Hugo durant une pause publicitaire», ajoute Pascal Aeberhard, responsable de la communication pour le GSHC.
Les accidents mortels causés par un palet sont extrêmement rares. Aux Etats-Unis et au Canada, où le hockey est un sport majeur, quatre décès dus à un puck ont été recensés depuis 1979, le dernier ayant eu lieu en 2002.