Résumé / Présentation
Federico Bochy, mer 05/12/2018 - 18:17

Troisième défaite des Aigles face aux Emmentalois cette saison. A nouveau, il n’y a pas eu de discussion possible.

 

On le sait, affronter une équipe coachée par Heinz Ehlers n’est jamais une sinécure. Mais si en plus le technicien le plus défensif de la ligue dispose de talents offensifs de premier ordre, il y a de bonnes chances pour que la partie vire au calvaire…

 

Quoique, le calvaire, c’est déjà de devoir circuler dans le canton de Vaud après 16 heures un mardi pluvieux. On s’attendait aux habituels bouchons sur le contournement de Berne, c’est finalement Lausanne qui aura eu raison de notre marche en avant. Au vu des échéances du week-end tant sur le pré que la glace, il faut espérer que cela ne soit pas prémonitoire.

 

Puis, en arrivant sur place à la bourre, il nous a fallu trouver une place dans l’un des nombreux parkings de la patinoire. Après s’être fait barrer le passage par un excité en gilet jaune que nos voisins n’auraient assurément pas renié, nous finîmes par dénicher le parking de presse où une place bien définie nous attendait. Quand on vous disait qu’il n’y avait pas eu de discussion possible…

 

19h16, il est donc largement temps d’installer notre matériel radio. et c’est à cet instant que nous découvrons que si le GSHC avait décidé de tirer la prise samedi aux Vernets, nos collègues en charge de ce match avaient eux oublié de tirer la multiprise, ce qui fut fort embêtant lorsque l’on connaît l’alimentation électrique minime de l’Ilfis. Vu le coin reculé dans lequel est situé ce monument du hockey suisse, on peut toutefois comprendre le besoin de faire des économies d’énergie.

 

19h28, c’est au tour de notre matériel de nous faire défaut. A l’instar de la crosse d’Antonietti quelques minutes plus tard, la liaison entre les deux extrémités de notre outil de travail s’est rompue. Heureusement, un passage par la bande plus tard, nous pouvions réintégrer l’alignement pile pour le prochain engagement. Il s’en est fallu de peu qu’on ait fait le déplacement pour rien.

 

Comme les Genevois, nous peinons à véritablement entrer dans la partie. Il faut dire que le pressing à la gorge des locaux gêne véritablement nos joueurs. C’est alors que survint une péripétie tout sauf surprenante : les Servettiens deviennent les premiers du pays à se faire pincer par la nouvelle règle sur les engagements. Un classique. En parlant de surprise, c’en fut justement une de voir les Grenat rentrer aux vestiaires sans avoir encaissé de but malgré deux séances en infériorité numérique. Une leçon avait au moins été tirée de l’élimination en Coupe la semaine passée ! Pour le reste, on assiste à un match très défensif, ce qui n’est pas surprenant de la part de Langnau, mais beaucoup plus de la part des nôtres. Robert Mayer n’y est pas étranger, lui qui multiplie les exploits pour maintenir son équipe à flots.

 

Bis repetita en seconde période. Langnau se montre solide défensivement et conquérant en attaque (la classe de DiDomenico et Pesonen aidant beaucoup) là où Genève s’en remet quasi exclusivement à trois hommes : Mayer pour les miracles, Martinsson pour crédibiliser l’arrière-garde et Richard pour amener le puck en zone offensive. Une tactique qui fonctionnera plus ou moins bien puisque les Aigles reviennent aux vestiaires à nouveau sur un 0-0 qui leur laissent entrevoir de bonnes perspectives malgré une infériorité à tous les niveaux.

 

Il faut pour cela une concentration de tous les instants. C’est exactement ce qui va manquer à la 48e minute lorsque Pesonen peut traverser toute la patinoire sans être attaqué et ajuster un Mayer totalement abandonné par ses coéquipiers. Le Finlandais ne s’arrête d’ailleurs pas en si bon chemin puisqu’il double la mise 50 secondes plus tard en power-play, Kyparissis ayant écopé d’une pénalité « de jeunesse ». Autant dire qu’à 2-0 à dix minutes du terme, il faudrait un sacré miracle pour revenir au score.

 

Ce miracle n’eut pas lieu, Meyer et Martinsson (comme un symbole) se faisant renvoyant à leurs études à deux minutes du terme par un DiDomenico qui ne voulait assurément pas laisser son compère lui piquer son casque à flammes. 3-0 score final donc, un match que les Grenat auraient peut-être gagné avec une équipe plus complète, mais dans les conditions actuelles, c’était une mission quasi-impossible. Le retour de Tömmernes vendredi ne pourra leur faire que du bien !

Les bières

Robert Mayer

Un match plein qui a permis à son équipe de croire à la victoire beaucoup plus longtemps qu’elle n’aurait pu l’espérer

Tanner Richard

Quand il décide de jouer, il est le meilleur joueur de l’équipe et de loin. Ce fut le cas hier soir

Eric Martinsson

Il monte gentiment en puissance et semble être un bon remplaçant pour Fransson

Lausanne

En prévision de ce week-end et parce que sans ses bouchons, on était largement à l’heure.

Les absents

Parce qu’ils ont toujours tort et parce qu’ils auraient été très utiles pour faire sauter le verrou adverse.

Le mec du parking

Parce qu’il a assurément été fini avec un breuvage similaire donc autant l’aider un peu.