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Goran McKim, lun 30/03/2015 - 17:08

La saison est finie, il est temps de passer aux bilans. Mais avant ça…

 

Je ne suis pas un adepte des défaites « honorables » si chères à notre pays. Ces fameuses théories qui prétendent que « oui, mais si… » nous serions champions, ça ne m’intéresse que moyennement. Guère plus que les « circonstances atténuantes » que l’on veut bien trouver et ce fameux « mérite » qu’on ne prête qu’aux losers. En général, ce qui m’intéresse c’est le résultat et rien d’autre. Nous ne sommes de nouveau pas champions, telle est la morale de la saison.

 

Sauf que cette année, il y a un mais.

 

Je n’ai pas envie de revenir sur les circonstances de ces playoffs (blessures, suspensions, etc), mais simplement de saluer l’énorme paire de couilles que chacun des joueurs encore autorisé à jouer a su poser sur la glace durant ces 12 derniers matchs. Jusqu’à la dernière seconde du match de samedi, vous avez laissé sur la glace tout ce que vous pouviez, quitte à y perdre un œil, un bras ou une jambe. On vous a vu vous coucher devant des pucks à des moments presque inutiles, geste tellement symbolique de l’état d’esprit qui vous a animé durant cette saison.

 

Si je ne parle que des 12 derniers matchs, ce n’est pas parce que je vous ai considéré comme des chèvres durant les 50 qui ont précédé, mais simplement que cet état d’esprit de guerrier s’est démultiplié au moment des playoffs.

 

Avoir une équipe championne, c’est notre rêve. Et certainement aussi le vôtre. Mais à défaut, ce que j’exige, et je pense pouvoir parler au nom des Vernets au grand complet en disant cela, c’est d’avoir une équipe qui donne tout ce qu’elle a dans le bide. Pas de tricheurs, pas de tire-au-flanc, uniquement des guerriers. Et c’est exactement ce que l’on a vu.

 

Samedi en quittant les Vernets, j’étais triste et déçu, mais aussi fier. Fier de supporter une équipe qui donne tout chaque soir - quelle que soit la compétition ! – pour faire honneur à notre beau maillot. Si j’envie Zurich, Berne ou Davos pour certaines de leurs individualités, pour rien au monde je ne les échangerais contre l’EQUIPE que vous formez. Même si leur palmarès fait forcément envie.

 

Messieurs, vous avez été grands et avez amplement mérité le triomphe que vous ont réservé les Vernets samedi. Et pourtant je le répète, je ne suis pas du genre à me complaire dans la défaite, loin de là. Pour que j’écrive ceci, il fallait vraiment que vous le méritiez.

 

Vous n’avez pas toujours porté 1905.ch dans vos cœurs cette saison tout comme on vous en a voulu après certains matchs et on ne s’est pas privé de le dire à notre manière. Ce sont les aléas d’une saison, mais à la fin tout ce que nous retiendrons c’est que nous sommes fiers de vous tous, sans exception.

 

Rendez-vous dès le mois d’août pour de nouvelles aventures. 1905.ch ne changera pas d’état d’esprit d'ici là. Faites-en de même !