«Je suis content que la Ligue des champions ait créé un trophée qui résistera au HC Davos!» Chris McSorley n’a pas pu s’empêcher de la lâcher. Pas la Coupe, mais cette boutade, hier à son ami Arno Del Curto . Le coach de Ge/Servette, qui rêve tant de ce vase jaune remis au champion de Suisse de hockey, faisait allusion au trophée qui avait glissé des mains de Paul Berri (75 ans). L’image du team manager du club de la Vaillant Arena, le cœur brisé après l’incident, avait fait le tour de la toile quelques minutes après que les Grisons du HCD eurent été pris les gants dans le sacre.
C’est lors de la présentation de cette 2e édition continentale que le coach grenat a gentiment taquiné le druide d’un Davos dont l’objectif prioritaire n’est pas cette Coupe-là, mais de conserver sa couronne helvétique sans oublier «sa» Coupe Spengler que l’Ontarien lui avait «piquée» lors des deux dernières éditions. La Ligue des champions? Contrairement à «Jésus Chris» des Vernets, qui rêve d’épingler toutes les compétitions auxquelles son équipe participe, ce n’est pas l’obsession de Del Curto.
«Nous devrons être prêts dès le premier coup d’envoi, ce samedi à Genève face à Sparta Prague, lâche McSorley. C’est une opportunité unique pour nos fans de découvrir un autre hockey.»
Figurant dans un groupe comprenant également les Norvégiens de Storhamar dont le budget est pratiquement dix fois inférieur à celui des Genevois, les Aigles sont bien armés pour se qualifier pour le second tour. Comme il y a douze mois avant de connaître l’élimination aux tirs au but à Lappeenranta (Finlande) au stade des seizièmes de finale. Somme promise au vainqueur de cette 2e édition le 9 février 2016: 142 000 euros, voilà qui est alléchant. Après être tombé dans les mains des Suédois de Lulea, le trophée résistera-t-il au charme des Aigles?