L’attaquant canado-suisse est loin du niveau qui était le sien la saison passée. Il se veut rassurant avant d’accueillir Lugano

L’annonce du retour de Cody Almond, au début du mois de décembre, avait fait l’effet d’une bombe dans les travées des Vernets. Aujourd’hui, l’heure est au triste constat: le No 89 des Aigles, après un passage avorté en NHL au Minnesota Wild, n’a pas retrouvé le niveau qui était le sien la saison passée sous le maillot des Grenat. En huit rencontres de championnat, l’attaquant canado-suisse n’a trouvé le chemin des filets qu’à deux petites reprises. Pire, il est resté muet lors des cinq dernières sorties en LNA et n’a pas signé le moindre assist en autant de parties. «Cody est un chic type et je suis très heureux qu’il soit de retour dans l’équipe, mais il doit effectivement montrer plus de conviction sur la glace, lance Chris McSorley. Maintenant, je n’ai pas de baguette magique et seul un travail acharné va finir par payer.»

Aligné au centre de l’attaque des Aigles lors du précédent exercice, le natif de Calgary, 25 ans, évolue aujourd’hui sur le flanc gauche. Pourrait-on y voir un rapport de cause à effet dans son rendement? «Non! clame haut et fort le boss des Vernets. Il a les capacités de jouer tant bien à gauche, à droite qu’au centre. Cody doit s’adapter à notre système de jeu et je l’en sais capable. Il lui reste maintenant à faire fructifier les chances qu’il se procure. Moi-même et l’ensemble du staff lui avons énormément parlé et il sait ce qu’il doit faire pour être au meilleur de sa forme.» Conscient de son faible rendement, l’attaquant est revenu sur ses débuts mitigés avec les Servettiens mais assure que le vent va tourner.

Cody Almond, vous attendiez-vous à vivre un retour aussi compliqué sous le maillot grenat?

Tout n’a pas été simple ces derniers temps, c’est vrai. Moi-même et l’équipe traversons une mauvaise passe. Je ne suis pas aussi tranchant devant la cage que j’aimerais l’être. Maintenant il est primordial de ne pas sombrer dans le défaitisme. La situation au classement n’est pas si catastrophique que cela.

Chris McSorley vous a placé sur l’aile gauche de l’attaque cette saison. Cela vous perturbe-t-il?

Non. Dans l’équipe, il y a d’excellents joueurs centraux et ça ne me dérange pas d’occuper un côté. C’est clair que ce n’est pas mon poste de prédilection, mais ce n’est pas une excuse pour autant. Je sais que je peux faire de très belles choses, quel que soit mon positionnement.

Le coach ne vous a plus associé à Lombardi depuis quelques rencontres. Qu’en pensez-vous?

Quand une ligne ne fonctionne pas, c’est normal d’effectuer des changements. J’apprécie Matt, avec qui je m’entends très bien, mais si l’entraîneur décide de revoir sa formation, c’est à nous d’accepter ses choix. Là, j’ai la chance d’évoluer avec Kevin Romy, qui est l’un des meilleurs attaquants du pays.

Votre dernière victoire à domicile remonte au 15 décembre. Il serait grand temps de corriger le tir face à Lugano ce soir, non?

C’est certain que ça nous ferait le plus grand bien. Ce n’est jamais facile de jouer devant notre public, avec la pression que cela comporte, mais nous avons envie d’offrir à nos supporters des Vernets un succès. Ce serait bien d’engranger les trois points avant notre déplacement à Lausanne, jeudi. Remporter deux matches d’affilée pourrait aussi nous remettre sur les bons rails.

Power-play

L’affiche Genève-Servette reçoit Lugano ce soir à la patinoire des Vernets (19 h 45/Teleclub). A domicile, les Aigles ont perdu leurs deux dernières rencontres de championnat ainsi que la demi-finale de Coupe de Suisse.

L’effectif Chris McSorley va probablement devoir composer sans Christian Marti jusqu’au terme de la saison. «Ce serait un gros coup dur si cela venait à se confirmer», peste le coach. Hier, le défenseur suisse, touché à l’épaule, s’est présenté à la patinoire avec le bras en écharpe. Le verdict final du médecin du club devrait tomber aujourd’hui. Enfin, Alex Picard pourrait bien être aligné ce soir par Chris McSorley. La décision ne sera toutefois prise que ce matin.

Gerber suspendu Le Juge unique Reto Steinmann a infligé deux matches de suspension et une amende de 800 francs à Roland Gerber pour son coup de genou sur Dominic Lammer samedi soir contre Zoug. Selon les images vidéo, l’attaquant de Genève-Servette n’a ni tenté d’arrêter son adversaire avec le haut du corps, ni retiré son genou afin de se protéger. «Vous savez, Roland est un gars qui se sacrifie pour l’équipe, explique Chris McSorley. Ce n’est pas quelqu’un de méchant mais il donnerait sa vie pour le club…»