10 janvier 2017

L’attaquant de Ge/Servette reste optimiste au moment d’aborder une semaine cruciale. «Je crois en ce groupe», clame-t-il

 

Que faut-il faire? Baisser les bras? Baisser la tête? Se regarder le nombril? Pointer du doigt l’une ou l’autre individualité? Au sortir d’une semaine pénible sur le plan comptable – deux points de pris en trois matches – Ge/Servette inquiète ses fidèles. Il doit absolument capitaliser dès ce soir avec la réception de Langnau. Avant d’enchaîner vendredi face à Fribourg (toujours aux Vernets) et samedi à Ambri. Une trilogie contre les trois seules équipes ayant fait moins bien que les Aigles jusque-là.

 

A l’interne, ce n’est pas encore l’état d’urgence. Hier, le directoire technique a pris la décision de rendre l’entraînement facultatif. Quoi de mieux, parfois, de laisser souffler les esprits encombrés par le doute et les corps encrassés par les toxines? Lâcher la bride pour mieux cavaler, Chris McSorley a choisi la méthode douce.

 

Le cocktail des M20

 

A quatorze matches de la fin de la saison régulière, les Genevois sont coincés sous la barre. Difficile pourtant de mettre des mots sur les maux qui rongent le groupe. «Je crois surtout qu’il ne faut pas trop réfléchir et se prendre la tête, affirme Damien Riat. Ce n’est pas le moment de baisser les bras.»

 

Revenu en milieu de semaine passée des Mondiaux M20 durant lesquels il a brillé, l’attaquant affiche un état d’esprit résolument positif. Damien Riat parle peu mais il parle bien. «J’ai quitté un vestiaire incroyable, celui de l’équipe de Suisse, pour en retrouver un autre qui l’est tout autant. C’est compliqué pour nous en ce moment, mais je suis persuadé qu’en continuant à travailler nous irons dans la bonne direction.»

 

L’une des clés du réveil

 

Au Canada, le secret de l’équipe de Suisse a résidé dans un état d’esprit irréprochable et un engagement total. Et si Ge/Servette s’inspirait de ce cocktail pour rebondir? «Nous n’étions pas l’équipe la plus talentueuse sur le papier, dit Riat, mais contrairement aux autres années, nous n’avons jamais été déclassés. C’est le mérite de notre coach qui a su construire une équipe volontaire et solidaire. Après, il est vrai qu’un joueur est sorti du lot. Nico Hischier est un futur grand. Il a sans doute une belle carrière devant lui. Malgré toutes les sollicitations, il est resté calme et lucide.»

 

La lucidité, voilà ce qui manque le plus aux Aigles. Le problème du power play n’est pas tactique mais bel et bien technique. «Notre système n’a pas changé, reprend Damien Riat. Il faut juste que nous soyons plus fluides pour créer le danger.» Privé de son maître à jouer Kevin Romy, le jeu de puissance désole l’assistance. Le manque de confiance global plonge l’offensive des Grenat dans un cercle vicieux. Chaque hésitation se traduit par une perte de temps. Alors que la déstabilisation et le décalage sont une affaire de timing, les lacunes techniques actuelles affichées par les joueurs alignés en power play sont criantes. A force de passes à contre temps, de contrôles ratés, Ge/Servette a toujours un temps de retard.

 

Pierres angulaires du jeu de puissance grenat, Romain Loeffel et Johan Fransson ne parviennent plus à conduire le jeu avec la précision et la fantaisie qui faisaient encore la différence la saison passée. Tim Kast, lui aussi, balbutie son hockey en ce début d’année. Très sollicités depuis le début du championnat, ces trois hommes manquent clairement de fraîcheur psychologique. Cette semaine, Arnaud Jacquemet sera introduit dans le tournus du power play. De quoi redonner un peu d’air, de vie et d’envie aux «coupables» désignés…

 

La résurrection du power play est l’une des clés d’un réveil grenat, qui doit impérativement avoir lieu cette semaine et se poursuivre ensuite. «Tout est possible, se persuade Damien Riat. Il est encore temps de faire tourner cette poisse qui nous colle aux patins. Cela passe par une bonne gestion de nos émotions et sans doute par un effort supplémentaire de chacun.»

 

Voilà ce qu’il faut faire…

 

Power-play

 

A l’affiche Ge/Servette accueille Langnau ce soir aux Vernets.

 

Equipe Cody Almond et Kevin Romy sont blessés. Nick Spaling est incertain. Il souffre d’un poignet. Décision ce matin. Eliot Antonietti (Ajoie) et Floran Douay (La Chaux-de-Fonds) patineront en LNB, tout comme Nicolas Leonelli et Romain Chuard.

 

Hasani aux Vernets! Actuellement à La Chaux-de-Fonds (34 points en 34 matches de LNB), Adam Hasani (27 ans) évoluera la saison prochaine avec les Aigles. L’ex-attaquant de FR Gottéron et de Kloten (318 matches en LNA) est le premier transfert des Grenat confirmé hier par Chris McSorley.