Résumé / Présentation
Cody Stephan, dim 05/02/2017 - 12:43

Je ne sais pas pour vous, mais les déplacements à l’extérieur pour aller soutenir notre équipe sont toujours des jours spéciaux. Alors quand il y a une possibilité d'en faire 2 dans la même semaine, je savoure. Quelques heures avant, je check si j’ai bien pris tous les habits aux couleurs du GSHC (écharpes, jaquette), de quoi faire un bon apéro, des sandwichs ainsi que l’heure à laquelle je dois partir.

 

Quand l'heure du départ a enfin sonné, l’excitation monte encore d'un cran et je pars d'un pas décidé pour aller voir une troisième victoire d’affilée à l’extérieur du GSHC. La désillusion du match de mercredi est encore dans ma mémoire, mais il n’y a pas de raison qu’on ne gagne pas cette fois-ci. C’est l’avantage du hockey, les matchs s’enchaînent donc tu peux très vite oublier le match précédent. Quelques 2 heures plus tard, tu arrives enfin devant la patinoire, et tu prends ton billet au secteur visiteur où tu réalises que tu vas devoir manger en 4e vitesse tes derniers sandwichs pris de la maison... à Bienne, tu n'as pas le droit d’entrer avec de la nourriture dans la patinoire et je l’avais oublié.

 

Une fois à l’intérieur, je redécouvre le secteur visiteur accueillant de la Tissot Arena, il est grand, lumineux et surtout proche de la glace. Je redécouvre aussi les animations made in Bienne, dont le slogan avec jeu de mot douteux : "défendre notre Bienne le plus précieux sur la glace", le caddie tout terrain qui circule tout seul sur la glace pour promouvoir un centre commercial de la région, et la petite cabane gonflable dont vont sortir les joueurs... y a donc peut-être pire qu'au GSHC niveau animation ? Bref tout ceci ne me fait pas oublier le plus important, l'entrée de nos joueurs et le retour du capitaine emblématique du GSHC (qui ne porte pas aujourd’hui le C, Daniel Vukovic s’en chargeant), vous l'aurez compris, je parle de Goran Bezina. Je me mets déjà à penser à l’accueil qui va lui être fait le lendemain aux Vernets… mais en attendant, le match va commencer, et je me mets à chanter avec les IG.

 

Le début du premier tiers est à l'avantage du GSHC sans pour autant voir notre équipe prendre l'avantage. Le poteau de Nathan Gerbe a été une des seules grosses actions à se mettre sous la dent d’ailleurs. La 2e partie de ce tiers a vu le EHCB prendre les devants, et Robert Mayer multiplier les arrêts. Niveau ambiance dans cette patinoire par contre, je n’entends toujours pas les chants des supporters biennois et c’est tant mieux, ça nous permet de nous faire entendre. La dernière action du tiers est pour Bienne en powerplay mais les deux équipes se séparent sur un score nul et vierge. L'avantage d'un tiers si peu emballant, c'est que tu as le temps de lire les slogans d'encouragements pour le EHCB sur l'écran géant de leur patinoire qui sont du style : Hwya EHCB, HOPP Bleu, ici c'est Bienne, ou encore Fight for Biel... comme je vous l'ai dit, on peut faire pire qu'à Genève.

 

Le temps d’aller se rafraîchir, le deuxième tiers reprend et sur les mêmes intentions que la fin du premier tiers. Les Biennois mettent la pression mais Robert Mayer veille au grain. L'adversaire est solide et en plus il reste sur huit victoires consécutives chez lui… Alors que je craignais de voir une ouverture du score des locaux, c’est finalement Genève qui ouvre la marque sur une superbe ouverture de Nick Spaling depuis son camp de défense à destination de Cody Almond qui contrôle de la main le puck en l'air, à la ligne bleue, et part battre seul Jonas Hiller. Les sifflets biennois pour contester ce goal n’y changent rien, c’est bien 1 à 0 pour notre équipe. Un peu de chance sans doute, mais c’est tellement bien quand ça se passe ainsi. Et 4 minutes plus tard, j’ai encore l’occasion de faire exploser ma joie lorsqu’Auguste Impose dévie un tir de Juraj Simek et permet à notre équipe de doubler la mise. Je souris en me disant que les supporters biennois déjà peu enclins à chanter deviennent tout d’un coup plus que muets. La pause arrive, toujours 2 à 0 sur le panneau d’affichage et le sentiment que tout va bien se dérouler dans cette partie.

 

Le troisième tiers ne commence pourtant pas aussi bien. L’arbitre siffle une crosse haute contre Jeremy Wick après 1 minute 24 et à peine 8 secondes plus tard, j’ai l’occasion d’entendre enfin les supporters de Bienne… Dave Sutter vient de marquer de la ligne bleue. Difficile de commencer moins bien ce dernier tiers. La tension augmente même d’un cran durant les 10 dernières minutes du match. Un début de bagarre éclate et suite à cela, le jeu se durcit. Les actions de Bienne se multiplient tout comme les arrêts de Robert Mayer. Cependant, pour la première fois depuis très longtemps, je vois notre équipe donner des charges, être plus agressive. Je rigole même lorsque je vois Jeremy Wick charger et balancer un joueur de Bienne sur le banc servettien. Le public biennois donne enfin de la voix mais pour siffler de manière ridicule chaque touchette de l’un de leurs joueurs. Le summum étant le tonnerre de grondement lorsque le jeu est arrêté car Daniel Rubin, qui saigne pourtant abondamment, doit être soigné. Antisportif à l’excès, ce public n’a vraiment rien d’enviable.

 

Il reste 2 minutes 12 à tenir, lorsque Cody Almond commet une faute évitable permettant aux Biennois de finir les 2 dernières minutes du match à 5 puis à 6 contre 4. Mon stresse augmente encore, l’avantage du GSHC ne tient qu’à un fil. Heureusement Robert Mayer et la défense tiennent, et finalement, aux soulagements de tous les supporters, c’est Nathan Gerbe, à 2 secondes de la fin, qui vient récupérer le puck au fond de la patinoire pour marquer dans le goal vide. Je peux enfin faire éclater ma joie et chanter « un jour comme aujourd’hui, je suis tombé amoureux, ne me demande pas pourquoi, mon cœur bat pour toi, les années ont passé et on est toujours là, et ce soir comme jamais, Irréductible Grenat ! ». Même si tout ne fut pas parfait, je repars le sourire aux lèvres et prêt à recommencer demain aux Vernets pour un derby qu’on espère productif et synonyme de rouge pour nos adversaires…

Les bières

Robert Mayer

Sans toi, on ne repart jamais avec les 3 points. Gros match, bravo !

Nick Spaling

Pour cette passe splendide sur le 1 à 0 et ton autre assist sur le dernier goal.

Goran Bezina

Comment ne pas te donner une bière pour ton retour. Ça fait vraiment plaisir de te revoir! Bienvenue à la maison !

Timothy Kast

Trop d'approximations et d'erreurs défensives ces derniers temps.

Le powerplay

Qui reste encore et toujours une plaie.

Le public biennois

Siffler un joueur blessé à terre, pitoyable.