Contre Stockholm, Ge/Servette a marqué sept fois. Son dernier match de préparation a aussi cerné les failles de sa défense
Ge/Servette a livré son dixième et dernier match de préparation samedi soir. C’était face à la meilleure formation de seconde division suédoise, l’AIK Stockholm. Une équipe qui a manqué la promotion lors du barrage, l’hiver dernier, contre le moins bon élève de l’échelon supérieur. Une répétition générale qui a permis aux Aigles de s’imposer 7-6 et qui a fait ressortir des points positifs, mais aussi d’autres nettement moins.
De 2-1 à 4-4 en 2’40!
Au rayon des satisfactions, on retiendra une certaine fluidité dans le jeu offensif, un Mike Santorelli (4 points) malin et très efficace, ainsi que le jeune Kay Schweri, qui se sent visiblement très à l’aise aux côtés de l’Italo-Canadien et de Cody Almond.
Avec son maillot frappé du 91, Santorelli a le profil du joueur taillé pour le dispositif mis en place par McSorley. L’ancien joueur d’Anaheim sent les bons coups, c’est une évidence. Espérons que le coach genevois pourra s’appuyer sur lui – il a disputé entre 60 et 83 matches par saison en NHL depuis six ans – car au niveau des étrangers, il est le seul valide et prêt avec Fransson. Le nouveau capitaine Slater n’a toujours pas complètement soigné son pied opéré durant l’été et Spaling, touché à une épaule, devrait manquer, au minimum, les deux premières semaines de compétition.
Si certains ont exprimé des craintes concernant le jeu défensif du GSHC, ce n’est pas le match face à Stockholm qui les aura fait taire. Bien au contraire. Les Servettiens n’ont plus que quelques jours pour rectifier le tir et resserrer les rangs. «Je ne suis vraiment pas inquiet, assure Eliot Antonietti. On sait très bien ce qui a été fait de faux. Le système doit maintenant être acquis et compris par tous. Quelques réglages sont encore nécessaires et tout ira bien.» Ils se feront avec Daniel Vukovic, unique défenseur à l’infirmerie, car il sera bel et bien présent pour le début des choses sérieuses dans quatre jours.
Treize buts donc avant-hier aux Vernets, dont quatre inscrits en 53 secondes. Et ce n’était que le début d’une période intermédiaire complètement folle. Durant le second tiers-temps, huit réussites ont été marquées et il n’aura fallu que 12 tirs cadrés aux Suédois pour en enfiler quatre à Mayer, qui était loin de son niveau habituel. Soutenue par une trentaine de fidèles supporters heureux d’avoir fait le déplacement, cette équipe de Stockholm, qui a battu Red Ice (4-2) en milieu de semaine, ne rivalise certes pas avec les formations les plus prestigieuses de son pays, mais a posé des soucis aux Genevois.
«L’adversaire idéal»
«Avec son système de jeu agressif, c’était sincèrement l’adversaire idéal pour terminer notre préparation», analyse Chris McSorley, qui préfère mettre en avant les qualités de ses opposants, plutôt que de pointer du doigt les errances de certains de ses hommes. Mais le débriefing aura lieu, entre quatre yeux, avant le déplacement à Fribourg, c’est une certitude.