Résumé / Présentation
Federico Bochy, dim 16/10/2016 - 19:49

Nos Aigles jouaient cet après-midi à Zurich, et comme bien souvent lorsqu’ils se déplacent dans ce canton, ils repartent battus. Malheureusement, cet après-midi n’a pas échappé à la règle.

 

Pourtant, ce match n’avait pas si mal commencé. Comme la veille, les Grenat étaient dominés dans le jeu mais résistaient plutôt bien. Si bien qu’après 10 minutes de vaillante résistance, il semble réaliste d’espérer ramener quelque chose de ce déplacement tant géographique que temporel, les Zurichois évoluant avec un maillot du début des années nonante, soit à une époque où de nombreux joueurs les portant aujourd’hui n’étaient même pas encore une lueur de désir dans les yeux de leurs parents. On espère d’ailleurs que les yeux en question n’étaient pas dans l’espèce d’ersatz de patinoire qu’est le Hallenstadion, sous peine de ne plus être en état de fonctionner convenablement pendant quelques jours.

 

Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à nos aigles. Des Aigles qui ne sauront profiter d’un cadeau monstrueux de la défense locale à trois petits mètres de leur cage. Si le plan du jour était le hold-up, alors cette action pourrait s’apparenter à ce que le Code pénal nomme un « repentir sincère », tant nos joueurs n’ont pas semblé vouloir profiter de ce cadeau. S’en suivirent deux minutes d’un état de siège devant Mayer et l’ouverture du score par une vieille connaissance, j’ai nommé Morris Trachsler, sur une subtile déviation. On notera par ailleurs que dans la seconde qui précède cette déviation, Romy perd l’équilibre et arrive en conséquence légèrement en retard au marquage. Malchance ou maladresse, peu importe, au final ça fait 1-0 à la fin du premier tiers.

 

Le deuxième tiers débute à l’image du précédent, avec une domination des Lions et des Aigles qui tiennent tant bien que mal le coup. Genève arrivera tout de même à mettre le nez à la fenêtre et obtenir trois rebonds de la part de Flüeler en moins de deux minutes. Sur le troisième, Jacquemet, dont on ne sait bientôt plus s’il est attaquant ou défenseur tant il court des deux côtés de la patinoire, trouvera le moyen de mettre la rondelle au fond des goals. 1-1 donc, certes un peu chanceusement, mais on se dit alors encore que tout est encore possible.

 

Et quand on dit tout, c’est vraiment tout. Et notamment que Traber et Rubin allient leur sens tactique hors pair pour écoper chacun d’une pénalité très évitable à trente secondes d’intervalle. Zurich n’en demandait pas tant. En moins d’une minute, le score passe de 1-1 à 3-1 sans qu’il n’y ait grand chose à redire. Puis c’est au tour de Roman Wick de démontrer toute son intelligence de jeu lorsqu’il se fait attraper par les arbitres pour avoir piqué la canne à Simek, qui ne se gène d’ailleurs pas pour en rajouter. Vous l’aurez compris, le niveau vole très haut cet après-midi. Le problème, c’est que le power-play du GSHC est de loin le pire de LNA à l’extérieur (à peine 5%) et cela se voit. C’est sans doute en bonne partie lié aux nombreux joueurs-clés absents ces dernières semaines, mais c’est rédhibitoire au moment de devoir remonter deux buts aux ZSC Lions.

 

Le match bascule définitivement à la trente-troisième minute. Contre-attaque zurichoise au moment où Wick revient de sa pénalité. L’action n’aboutit finalement pas, mais l’un des joueurs locaux se permet de charger Mayer à la tête inutilement. Grosse colère genevoise et nombreux débuts de bagarres. Résultat des courses : un power-play pour les Genevois, Slater pénalisé pour douze minutes, et surtout une équipe qui sort complètement de son match, le jeu de puissance qui s’en suit n’en étant que l’amère confirmation. Du coup, de retour à cinq contre cinq, Zurich repart chatouiller Mayer de plus belle et ça fait rapidement 4-1. On l’a dit, les Genevois ne sont plus dans le match et c’est au tour de notre Robert national de sortir de ses gonds après un shoot tardif zurichois. Deux minutes de chaque côté, ce qui libère encore plus d’espaces pour Roman Wick, qui ne s’en prive pas pour aller marquer son troisième but personnel. 5-1 à la fin du deuxième tiers, la messe est dite.

 

Le troisième tiers ne sera que du remplissage mais il permettra à Bays de jouer ses premières minutes en championnat depuis une éternité (janvier 2015 semblerait-il). Il réussira d’ailleurs quelques belles parades et terminera son tiers sans encaisser de but. Un point positif qui mérite d’être souligné dans cette sinistre défaite. Ce dernier tiers permettra également à Kast de retrouver l’espace de quelques shifts une place au centre d’une ligne d’attaque et à Chuard et Petschenig de mériter leur douche. Bref, 5-1 score final et un après-midi à oublier au plus vite !

Les bières

Christophe Bays

Il a prouvé qu’on pouvait compter sur lui en cas de besoin et qu’il était bel et bien de retour.

Robert Mayer

Auteur de quelques gros arrêts, il a maintenu son équipe dans le match le plus longtemps possible.

Arnaud Jacquemet

Défenseur, buteur, le tout dans une sobriété qui fait vraiment plaisir à voir.

Damien Riat

Plutôt bon dans le jeu, mais pas suffisamment décisif en un contre un durant tout le week-end (4 possibilités pour zéro goal).

Nick Spaling

Espérons que la concurrence de Gerbe le pousse à se surpasser parce qu’il est totalement transparent depuis quelques matchs.

Juraj Šimek

Il brasse énormément d’air depuis son retour de blessure, mais il ne pèse aucunement sur le jeu alors qu’on en aurait vraiment besoin.