21 février 2015

Pas de cinquième victoire d’affilée pour les Aigles. Fribourg-Gottéron entretien un maigre espoir de jouer les play-off

 

Rencontre sous haute tension, hier soir à la BCF Arena! Les 6218 spectateurs sont passés par tous les états d’âme dans un match qui a vu les joueurs de Fribourg-Gottéron l’emporter aux tirs au but et stopper la série victorieuse des Aigles. La rencontre a été complètement folle. Notamment lors du premier tiers durant lequel les buts ont plu à tire-larigot avec pas moins de six réussites (trois de chaque côté).

 

Il faut dire que Ge/Servette a eu du mal à mettre en route la machine. Arrivés du côté de la BCF Arena avec quarante-cinq minutes de retard, les Aigles avaient encore leurs esprits dans le bus au moment d’entamer la rencontre face à Gottéron. N’étaient-ils pas menés 2-0 après moins de quatre minutes de jeu? Moment qu’a choisi Chris McSorley pour invectiver les arbitres une première fois, le boss des Vernets, fou de rage, réclamant une faute sur Kevin Romy au départ de l’action amenant le deuxième but des Dragons. Un coup de sang qui a valu au technicien ontarien d’écoper de deux minutes de pénalités pour comportement antisportif.

 

Cette colère a eu le mérite de faire du bien à ses hommes qui, en infériorité numérique, pouvaient réduire la marque par Jonathan Mercier et définitivement entrer dans le match. Romy a été contraint de quitter ses coéquipiers quelques instants plus tard. L’attaquant neuchâtelois a été victime d’une charge contre la bande du Fribourgeois Joel Kwiatkowski. Il aurait été touché à la clavicule.

 

Les Dragons ont ensuite repris deux longueurs au tableau d’affichage grâce à une réussite d’un ancien de la maison grenat: Jérémie Kamerzin. A ce stade de la partie, Ge/Servette était en train de revivre le même scénario que mardi face à Davos. Déjà fou, la fin de ce premier tiers a viré à la cacophonie la plus complète. Sur le banc d’infamie pour sa charge sur Romy, Kwiatkowski s’est vu rejoindre par Kamerzin: les deux Fribourgeois laissaient leurs coéquipiers évoluer à trois contre cinq alors qu’ils venaient d’encaisser le 3-2 signé Romain Loeffel quelques minutes auparavant.

 

Le défenseur neuchâtelois allait mettre les deux équipes à niveau dans la foulée. Bien décidé à égaliser avant le coup de sirène et le retour aux vestiaires, Chris McSorley tentait un coup payant en sortant Robert Mayer de la cage servettienne pour voir ses hommes évoluer à six contre trois et prendre possession du camp adverse. Suite à un dégagement en zone défensive genevoise, le portier des Aigles regagnait son poste, mais avec deux hommes en moins sur la glace, les Fribourgeois finissaient par craquer.

 

Les deux formations n’arrivant pas à se départager au terme de la prolongation, la BCF Arena a eu droit à une séance de tirs au but à sens unique. Moins en verve que contre Davos mardi, les Genevois ont raté toutes leurs tentatives devant Benjamin Conz. Dans le camp fribourgeois, Pouliot et Bykov se sont chargés de donner la victoire à leurs couleurs, entretenant au passage un maigre espoir pour les leurs de disputer les play-off. Avec deux matches à disputer et six points de retard sur Bienne, les Dragons n’auront pas le droit à la moindre erreur.

 

Les joueurs de Gerd Zenhäusern joueront leur destin ce soir face à… Ge/Servette. Aux Vernets, les Fribourgeois auront l’obligation de s’imposer dans le temps réglementaire.