29 septembre 2017

Menés 0-2 à moins de cinq minutes de la fin par Zurich, les Genevois ont trouvé la force d’égaliser avant de s’imposer aux tirs au but

 

Et vint le miracle, celui venu d’ailleurs, on y croyait plus…

 

Alors qu’il ne restait plus que deux petites minutes de jeu, Goran Bezina, tel Goldorak, a fait vibrer la foule. «Mon but? Je n’en tire aucune fierté, sourit l’ex-capitaine, toujours là dans les grands moments. C’est pour le groupe que je suis heureux, pas pour moi.» Avant d’avouer: «C’était laborieux mais nous avons tout de même réussi à passer l’épaule. Nous devons être plus concentrés. Pas pendant quarante minutes, mais pendant soixante. Nous sommes passés à côté du 2e tiers…»

 

Un match bloqué

 

Si Sherkan n’avait cette fois-ci pas raté son atterrissage, comme ce fut encore le cas samedi passé, l’Aigle des Vernets a mis du temps avant de prendre son envol. C’est vrai que la saison ne fait que de commencer, qu’elle sera longue, mais force est de constater, dans les gradins, que les fans ont également eu de la peine à s’enthousiasmer. Il a fallu attendre le troisième tiers pour que les intermittents du spectacle de Craig Woodcroft se mettent enfin au show. Qu’un éclair grenat sorte de la grisaille, qu’il y ait enfin de l’émotion. Jusque-là, entre deux équipes au jeu miroir qui semblaient toutes les deux se chercher, on a longtemps assisté à un match bloqué à la zone neutre, équilibré, ennuyant, truffé de mauvaises passes. Que de déchet!

 

Le public s’est alors mis à siffler, à la fin du deuxième tiers déjà. «C’est un scandale de jouer pareillement», a-t-on même entendu dans la zone VIP.

 

Si Craig Woodcroft, toujours aussi impassible derrière son banc, avait encore une fois brouillé ses cartes et modifié ses lignes, ce n’est pas devant le filet que le principal changement est intervenu. C’était une fois encore Gauthier Descloux qui gardait les filets du GSHC. Avec brio, faut-il le préciser. Le jeune portier, brillant jusque lors des tirs au but, a d’ailleurs été élu meilleur joueur servettien.

 

S’il était prêt à effectuer son grand retour, Robert Mayer a dû se contenter de rester sagement devant la porte avec toujours autant de fourmis dans ses mains. Mais il n’a pas manqué de féliciter le «petit», qui ne cesse de prendre du galon.

 

«On a encore besoin de temps, a justifié l’entraîneur des gardiens, Sébastien Beaulieu. Physiquement il pourrait jouer, mais il n’a pas de compétition dans les jambes et contre Zurich, ce n’était pas une partie amicale…»

 

Deux visages

 

Ge/Servette, qui restait sur trois revers consécutifs, avait besoin de points. Ce n’était pas le soir pour prendre le moindre risque. Comme paralysés par l’enjeu, les Genevois avaient été incapables de créer une étincelle devant la cage de Flüeler. Il aura fallu attendre que les Lions de Zurich, qui n’avaient pourtant rien de terrifiant, mènent de deux longueurs pour que Ge/Servette, bénéficiant de cinq minutes de pénalité, réagisse enfin. Il restait moins de cinq minutes à jouer lorsqu’en bon capitaine Kevin Romy a montré la voie à suivre. Et que l’autre taulier, Goran Bezina, n’obtienne la prolongation, alors qu’il ne restait que deux minutes à jouer.

 

«Cette équipe a encore deux visages, sourit le No 57: l’un concentré et maître de son sujet et l’autre qui laisse un peu trop l’initiative à son adversaire. Nous devrons corriger cela au fil de la saison, qui est encore très longue. Même si nous voulions les trois points, ces deux unités nous font énormément de bien. L’emporter face à une équipe telle que Zurich, c’est bon pour le moral. Ça va nous galvaniser pour les futures échéances.» Il y a deux ans que les Aigles n’avaient plus gagné contre les Lions. Tout arrive…

 

Contrat non renouvelé Dan Weisskopf, qui avait été engagé un mois en attendant mieux, n’a pas renouvelé son contrat. Le Biennois, qui avait disputé une rencontre à Davos et une partie de Coupe de Suisse à Sion, va devoir se retrouver un nouvel employeur. Il est vrai que les Genevois comptent neuf défenseurs.