Il fut un temps où il ne faisait pas bon s’imposer face au GSHC. L’adversaire qui sortait vainqueur de son duel face à GE Servette passait la nuit à chercher une position pour dormir afin de ne pas avoir mal aux hématomes. Cette période est définitivement révolue. Hier, le HC Davos a facilement dominé les Aigles et n’a même pas eu besoin de sortir l’arnica. Sans cautionner la dureté parfois excessive de «l’ancien» GSHC, il faut bien admettre que ce style de jeu impressionnait son monde depuis une bonne décennie. Et aujourd’hui? Plus rien de tout cela. Les Genevois ne font plus peur et c’est peut-être ce constat qui est le plus inquiétant au-delà des résultats plutôt encourageants de ces deniers temps en championnat.
La rencontre d’hier à Davos a mis davantage encore en évidence cet état de fait lancinant. GE Servette se voit comme une équipe rapide et douée offensivement alors qu’elle n’a, en l’état, pas franchement les moyens de ses ambitions. Si seulement avait-elle au moins la capacité d’en imposer, à défaut de s’imposer.
Pas d’esprit de révolte
Et les émotions dans tout cela? Dans une patinoire vide et loin d’être hostile, les visiteurs n’ont jamais paru en mesure de repartir avec la qualification dans la soute à bagages. Même à 0-1, les Davosiens ont déroulé leur jeu dans l’indifférence générale. Les quatre buts grisons sont tombés sans le moindre esprit de révolte. À un moment où les bruissements en coulisses arrivent comme autant de mauvaises nouvelles (lire en page 40), on serait en droit d’attendre un minimum d’envie de bien faire. Ou de combativité. Ce serait déjà pas mal.