12 novembre 2016

Auteur d’une erreur sur le 2-2, Robert Mayer a remercié Loeffel et Spaling auteur, face à Davos, du but victorieux

 

L’attente a été longue, interminable pour le public et surtout, les joueurs servettiens avant que la décision ne tombe à six secondes du terme. Que les arbitres, qui sont restés cinq bonnes minutes devant l'écran vidéo à décortiquer les images au ralenti, ne valident enfin ce troisième but. La crosse de Nick Spaling, jugée trop haute dans un premier temps, ne l’était pas au moment du tir canon de Romain Loeffel. Ouf, quelle frayeur! Et voilà une quatrième victoire d’affilée pour les Genevois, qui se sont fait vraiment peur avant de célébrer cette victoire si importante. «Quand on a vu qu’ils mettaient autant de temps pour se prononcer, on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, soupirait le défenseur des Grenat. Tant mieux pour nous, finalement, que cela ait tourné en notre faveur…»

 

Comme quoi, un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. Après un début de championnat marqué par la malchance, la baraka semble enfin choisir le camp genevois. Après un gros match mardi, à Malley, il eût été dommage de ne pas confirmer cette belle série.

 

«Tout va très vite»

 

«Dans ce championnat très serré, tout va très vite, sourit Loeffel. Autant lorsqu’on perd, il ne faut pas s’affoler, autant il ne faut pas non plus s’emballer après des victoires…» Reste que celle-ci, qui place les Grenat au cinquième rang, est bonne à prendre. «Il est vrai qu’au niveau de la combativité et de l’effort, on a été bons, respire le défenseur. Nous sommes allés la chercher…»

 

Si Hugh Quennec promet de mener Ge/Servette au sommet, les Aigles ont amorcé, depuis quelques semaines, leur envol. Mais avant d’escalader de grosses montagnes ces prochains mois, il y aura bien des virages sur leur trajet avant de relever le col. A commencer par des adversaires aussi coriaces que Davos. Comme ce fut déjà le cas le 1er octobre dans les Grisons, les hommes d’Arno Del Curto se sont montrés efficaces, toujours à l’affût d’un puck perdu, d’une faille. Rien à voir avec ce HCD de pacotille giflé 8 à 1 à Lausanne le 15 octobre. Cette fois, il y avait du répondant, un bon match de hockey.

 

Sur un coup de dés

 

Entre deux équipes à égalité au classement, ce choc âpre et disputé a tenu toutes ses promesses. Dans ce match joué sur un rythme d’enfer, Ambühl, Gerbe et Impose se sont régalés. Tout s’est joué finalement sur un coup de dés.

 

Après une première réussite de Romain Loeffel, exploitant un travail minutieux de Kast et de Spaling, l’égalisation tombait malheureusement deux minutes plus tard. Après avoir séché, auparavant, cinq minutes en supériorité numérique suite au vilain geste d’Egli sur Impose, tout était à refaire. Or ce Ge/Servette, entreprenant, semblait bien tenir son os une fois la réussite superbe de Kevin Romy (29e, quel service de Gerbe!). Seulement voilà, une bourde de Robert Mayer (sorti derrière sa cage) a failli tout gâcher. Si on ne peut pas trop en vouloir à un portier qui réalise tellement de miracles, celui-ci a pu remercier, sur le gong, ce slap de Romain Loeffel. Et la canne de Nick Spaling, encore une fois très en vue hier soir…

 

«On voulait vraiment avoir une semaine à six points, se réjouissait le défenseur international des Vernets. Parce qu’après notre victoire, mardi à Malley, on savait de quoi on était capable. Même si ce soir on a alterné le bon et le moins bon, on continue d’aller de l’avant. Cela dit, on est capable de mieux jouer que ça. Même si Davos était bien disposé, on s’est fait quelques frayeurs évitables.» A ne pas reproduire, mardi aux Vernets, contre Bienne,

 

L’attente a été longue, mais au final, le public et les Servettiens vont passer un bon week-end. En ne retenant que cette belle victoire.