4 septembre 2017

Ge/Servette est-il d’attaque? Le jeune espoir grenat en est persuadé. Réponse jeudi aux Vernets contre Lausanne

 

Régler le système de jeu, gagner des engagements, réussir des combinaisons: en un mot, reproduire, tout simplement, ce que l’on a travaillé la semaine à l’entraînement. Voilà à quoi sert un match de préparation, qui plus est le dernier avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment.

 

Comme avant un examen ou une audition, c’est avec la boule au ventre qu’on se lance. Et, c’est évident, encore quelques doutes en tête. C’est «la» question que les Aigles se posent chaque année à la même période dans toutes les patinoires de Suisse: sommes-nous prêts, à la hauteur des attentes?

 

A cinq jours de défier le Lausanne HC aux Vernets dans le cadre du premier match officiel de la saison, Genève-Servette s’est-il rassuré en dominant les Allemands de Schwenninger? Oui. Craig Woodcroft et ses hommes en sont aujourd’hui convaincus, même si le chef a envoyé toute son équipe en salle de force durant une heure après la rencontre! Il paraît que c’est une méthode très utilisée en NHL!

 

«Tout sera parfait»

 

«Avec deux à trois matches de plus dans les jambes, tout sera parfait», sourit Goran Bezina, qui n’avait plus joué depuis six mois et ce match à Zoug, où tous les Servettiens étaient sortis en quart de finale des play-off la tête basse. Le défenseur, qui effectuait son retour à Genève après un aller-retour à Zagreb, est revenu avec la banane et des ambitions.

 

5-1 contre les Allemands; voilà qui est bon pour le moral des troupes, même si l’adversaire n’était pas aussi coriace que le seront les Vaudois le jour du Jeûne genevois. Force est de constater qu’il reste encore quelques zones d’ombre dans un jeu certes plaisant orchestré par un Kevin Romy aérien mais qui pourrait être plus lumineux. On pense notamment à Nathan Gerbe et Nick Spaling, qui se cherchent encore dans un groupe appelé à évoluer au sommet.

 

Noah Rod à San José

 

Il y a forcément des points, des détails qu’il s’agira d’éclaircir d’ici à jeudi prochain, notamment dans les situations spéciales. Si le box play semble déjà au point, le jeu de puissance si important quand on joue la tête manque encore de percussion.

 

«A chaque fois que nous allons sur la glace, on apprend des choses, se réjouit néanmoins Makai Holdener (20 ans), aligné samedi dans la ligne de Cody Almond et de Nathan Gerbe. On me donne un peu de responsabilités et c’est agréable.» Accorder sa confiance aux jeunes, comme à Guillaume Maillard, très en vue dans la 4e ligne, c’est aussi la volonté du nouvel entraîneur de Ge/Servette. «Il y a beaucoup de choses qui ont changé dans le club, beaucoup d’informations à enregistrer, comme le système déjà bien assimilé, renchérit l’ex-Biennois. On s’est beaucoup entraîné depuis le mois d’août, tout le monde est en pleine forme, prêt pour le début de championnat.»

 

C’est également le cas de Noah Rod, qui décolle ce mardi pour un camp d’entraînement avec San José, avec la ferme intention d’y rester. «J’avoue que mon but est de m’imposer là-bas, mais la compétition va être rude. Cela tombe bien, c’est ce que j’aime», sourit l’attaquant qui, dans sa tête, n’a jamais été aussi prêt de jouer en NHL.

 

Pour cela, le Genevois va disputer trois matches en quatre jours lors du tournoi réservé aux rookies précédant le camp des Sharks. «A ce moment-là, tu peux te faire virer tous les deux jours, il faudra être bon.» Rod est prêt. «Ils attendent de voir comment je me débrouille sur une petite patinoire face à des joueurs de NHL. Après il y aura plein de facteurs qui entrent en ligne de compte et que je ne peux pas contrôler. A moi de jouer comme je le fais d’habitude et on verra bien.»

 

Noah Rod sait qu’il risque de rentrer très rapidement en Suisse. Mais, aussi, qu’il n’a que 21 ans! «Mon but est de rester à San José mais si je ne suis pas pris, je ne serai pas déçu non plus, car il y a une belle équipe et de beaux objectifs ici à Genève. Ce n’est pas mieux ou moins bien qu’avec Chris McSorley, c’est juste différent et si tout le monde croit au système, on peut faire quelque chose de bien.»

 

Des paroles aux actes, aux Servettiens de jouer!