Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 03/03/2019 - 21:44

Comme souvent cette saison, Genève-Servette joue avec nos nerfs. Et ce n'est pas fini.

 

Après avoir gagné à Fribourg le droit de vivre un jour de plus au prix de quelques mois d'espérance de vie en moins pour leurs supporters, les Grenat remettaient le couvert le lendemain avec une nouvelle victoire impérative. Et avec un œil sur le Totomat en espérant que Lausanne fasse le job.

 

Pour ce qui était du match qui nous occupe, le doute était permis. En effet, Bienne s'était jusque-là ingénié à nous compliquer la vie : non contents de gagner quatre confrontations sur cinq, ils perdaient presque systématiquement contre les adversaires directs des Aigles. Et s'ils avaient assuré la veille leur place en playoffs, ils ne pouvaient pas se permettre de se relever au risque de se voir repris par le peloton.

 

Le début de match jouait un air connu : Genève-Servette dominait globalement, mais deux pénalités évitables concédées coup sur coup offraient une longue double supériorité numérique aux Seelandais. Et lorsque un puck se retrouvait à traîner plein axe, Damien Riat ne manquait pas l'opportunité de fusiller la cage adverse. (On précise, car le côté dans lequel on doit marquer n'est pas toujours évident pour nos amis bilingues.)

 

Mais Genève-Servette n'est pas du genre à se laisser décourager. Et Henrik Tömmernes pouvait à son tour profiter d'un powerplay pour adresser un missile dans la lucarne.

 

Le reste du match sera extrêmement incertain, même après le 2-1 inscrit par un Daniel Rubin parfaitement lancé par Eliot Berthon. D'un côté, les locaux faisaient l'essentiel du jeu et se procuraient la majorité des occasions. En face, les Biennois se montraient toujours aussi dangereux en contre et établissaient par moments de véritables jeux de puissance à cinq contre cinq. Sans compter les prises de risques de Robert Mayer ou Johan Fransson, certes habituelles, mais fort peu goûtées par un public déjà au bord de la crise cardiaque.

 

Lequel public ne parviendra enfin à respirer qu'à une minute et demie du terme grâce à l'inattendu homme en forme du moment. Parfaitement lancé par Kevin Romy, John Fritsche enclenchait les jets et trompait Dennis Saikkonen avec beaucoup de sang-froid.

 

Le résultat assurait donc aux Genevois de pouvoir encore accrocher une place dans les séries finales lundi. Les regards se tournaient alors vers Malley 2.0 pour savoir s'ils auraient leur destin en main. A priori, cela partait mal puisque les Fribourgeois, menés 3-1, inscrivaient deux buts dans les dernières minutes pour décrocher la prolongation et un point dont ils ne savaient pas encore qu'il ne leur servirait à rien.

 

Les fans se rendaient alors au McSorley's pour assister à la séance de tirs au but, offrant au visiteur de passage la scène surréaliste de les voir exulter sur des réussites lausannoises. Ce que cette saison ne nous aura pas fait faire ! Symboliquement, c'est un échec de Julien Sprunger qui enverra les siens batailler dans un tour de classement qui ne servira pas à classer grand-chose, tant les positions sont établies.

 

Pour éviter de les y rejoindre, Genève-Servette devra donc encore une fois aller chercher trois points lundi contre Zurich, seul résultat qui leur permettrait d’accrocher une qualification totalement improbable.

 

D’ici là, prenez soin de vous, car on risque encore de passer par tous les états d’âme.

Les bières

John Fritsche

Il a libéré les Vernets avec son quatrième but en quatre matchs.

Eliot Berthon

Au four et au moulin comme souvent cette saison, et un bel assist sur le but de la victoire.

Goran Bezina

Comme à son habitude, il hausse son niveau de jeu quand la saison entre dans sa phase décisive.

Damien Riat

Faux frère !

Beat Forster

On ne l'avait pas revu depuis un moment, et on s'en portait très bien.

Juraj Šimek

Fait le nombre et c'est à peu près tout.