Résumé / Présentation
Roland Rivera, ven 03/11/2017 - 08:31

Comme il est coutume de dire lors de telle déculottées, Lausanne a eu sa chance… et après le match a commencé.

 

C’est en effet sur un score de tennis en faveur des Aigles que cette rencontre s’est achevée, sans doute en hommage au Vaudois Stan Wawrinka, transformé en homme sandwich par son sponsor ferroviaire. Que ne ferait pas un millionnaire pour un peu d’argent de poche ?

 

Après ces mondanités, ponctuées par une intervention remarquée de Luc Barthassat, sans doute plus dans son élément qu’avec ses camarades du Conseil d’État, de très bons Genevois ont su disposer de ces tocards de Lausannois, guidés par un Yves Sarrault qui a sans doute rassuré ceux qui l’on confirmé dans son poste jusqu’en fin de saison le jour-même.

 

Il n’y aura eu aucun suspens, et les Lausannois semblaient ne se faire aucune illusion non plus. Comme du bétail que l’on conduit à l’abattoir, et qui sans connaître les ingrédients de la recette à laquelle il va être cuisiné, se doute que rien de bon ne l’attend. L’enjeu était une septième place pour les Aigles… mission qui a semblé accessible dès les premières minutes du match, tant Huet devait s’employer pour repousser les tentatives successives de Genevois affamés. Et c’est Wick qui ouvre le score en power-play, bien aidé par Huet qui se lobe lui-même de la mitaine, en tentant de repousser un shoot rendu vicieux par l’intervention de l’un des siens, un friendly fire doublement original.

 

L’égalisation de Ryser, est rageante, puisque ce personnage hirsute a scoré 9 fois cette saison… dont 4 contre Genève. Pourtant aucune véritable inquiétude n’est perceptible dans les travées tant la domination genevoise est forte. Et c’est avec une grande sérénité que les buts 2 et 3 se sont enchainés par Loeffel et Almond en deux minutes, juste avant la mi-match.

 

La doublette arbitrale, constituée de Didier « Jedi » Massy et du jeune Micha « Padawan » Hebeisen (en formation dual avec l’un des virtuoses du sifflet), aura pourtant fait de son mieux pour rendre sinueuse et illisible la ligne arbitrale qui doit être le repère d’un match. Des fautes inexistantes ou minuscules sont sifflées, alors que d’autres grossières semblent invisibles, tel le piquage de Wick… Geste malheureux qui aura des conséquences. Dans ce contexte le 4-1 de Spaling qui, couché au sol, trompe un Huet qui aurait peut-être dû ne pas faire la saison de trop et scelle le sort du match. Il reste cependant à mentionner une ultime séquence qui aura su occuper arbitres, joueurs et spectateurs pour la fin du match.

 

À 5 minutes du terme, Gerbe semble donner un coup de crosse à un Loz, derrière le but de Huet, déclenchant une bagarre générale, qu'Almond, alors sur le banc, choisit d’intégrer pour se réchauffer. Cette empoignade virile semble se calmer quand Gerbe qui rejoignait la prison, à une altercation isolée avec Huet, ce qui conduit les deux hommes aux vestiaires, accompagnés d'Almond pour son enthousiasme à en découdre.

 

Le power play lausannois, joué à six et cage vide, débouchera sur un nouveau but de Richard, et dès l’entrée du jeune Ritz dans les buts loz, Holdener viendra scorer à son tour, ce qui donne pour ce malheureux jeune gardien lausannois « prometteur » un taux d’arrêt de 0%, qui ne peut donc que progresser.

 

Une bien belle soirée de hockey, qui nous l’espérons en appelle d’autres, avec le retour des blessés et l’entrée en jeu de Da Costa (dont la présence en équipe de France est LA source d’inquiétude de la trêve internationale, pour son potentiel de blessures). Si nous échappons aux catastrophes, il semble que le rouleau compresseur genevois soit en ordre de marche pour laminer la LNA, avec à sa tête un Woodcroft placide et sûr de lui qui est désormais caréné au Téflon® anti-critiques.

Les bières

Craig Woodcroft

Il a toujours annoncé ce qu'on a vu ce soir, c’est un prophète. Il peut peut-être prévoir l’issue de la saison… À ce sujet, il avait pas parlé de titre ?

Makai Holdener

Travailleur et désormais plus sûr de lui, il est un bon substitut de Thimothy Kast, que l’on a vu partir la larme à l’œil.

Tanner Richard

Il avait évoqué l’arrivée prochaine du vrai Tanner Richard, on commence à le distinguer.

Les arbitres

Veillons à ne pas détruire la carrière d’un jeune arbitre en lui proposant de s’inspirer de Massy « fait comme moi petit ! », ça revient à donner Traber comme modèle à un jeune joueur.

La trève internationale

Blessures, soirée en famille et cassage de rythme… Tout le monde se fout de l’équipe de Suisse, à plus forte raison quand elle est engagée dans un de ces grotesques tournois de préparation.

Nathan Gerbe

À quoi ca sert, bordel, d’aller déclencher une baston en zone offensive quand on mêne 4-1 à 5 minutes de la sirène ?