L’Américain, qui n’a pas raté ses débuts avec Ge/Servette, met la gomme avant de s’effacer. A Kloten, les Grenat auraient dû gagner
L’Aigle a fini par piquer du nez en bout de piste. Et pourtant, le décollage avait été parfait. A Kloten, tout avait en effet bien commencé. Un bon check pour se mettre tout de suite dans le bain, puis un joli coup d’œil sur l’ouverture du score. Jim Slater n’a pas tardé à s’illustrer. En marquant d’emblée. Comme par enchantement. «J’étais bien dans le rythme mais malheureusement comme je n’ai pas joué depuis longtemps, j’avais ensuite les jambes lourdes…» s’excuse-t-il.
Il n’y a toutefois pas eu tromperie sur la marchandise, le nouveau renfort de Ge/Servette est bien le joueur que recherchait le boss des Vernets. Associé à Jeremy Wick et Arnaud Jacquemet, l’Américain a beaucoup travaillé pour faire tout de suite de la place à ses coéquipiers. Or après avoir mis la gomme au premier tiers, il s’est effacé. Comme on pouvait s’y attendre, le No 16, qui n’avait qu’une semaine d’entraînement dans les jambes, n’a pas tenu la distance, perdant de nombreux engagements, sa spécialité. «Maintenant, j’aurais préféré la victoire plutôt qu’un but, regrette le natif du Michigan. Ce sera mieux samedi soir devant notre public», promet-il.
Manque d’efficacité
D’entrée de jeu, comme l’an dernier, les visiteurs avaient fermé les yeux pour mieux s’ouvrir les cieux. En prenant les devants. Face à un Kloten qui a mis du temps à entrer dans la partie, dominé, les Genevois ont certainement manqué le coche durant un premier tiers où ils ont tiré à dix-huit reprises contre Martin Gerber pour seulement quatre tentatives pour les Zurichois. Mais cela a toutefois suffi à Adam Hasani, que Ge/Servette n’avait pas voulu engager après le départ de Chris Rivera et la blessure de Cody Almond, pour égaliser. L’ex-Fribourgeois a même permis dans la foulée à Corsin Casutt, qui n’avait pas encore inscrit le moindre but cette saison, de renverser la vapeur, avant que Steve Kellenberger ne mette de la couleur dans cette quatrième ligne zurichoise en état de grâce, en fin de partie. Bien qu’inférieurs dans le jeu et dans l’intensité aux Genevois, les Aviateurs poursuivent leur envol en dessus de la barre après s’être offerts le scalp de Zurich, Davos et Lugano…
«Comme chez le dentiste»
Comme se plaît à relever Chris McSorley à chaque fois qu’il débarque dans cette patinoire, «ici ça ressemble toujours à une consultation chez le dentiste, vous savez que vous devez y aller mais que vous n’allez pas vous amuser.» Dans cet endroit étrange où les Aigles avaient mis plus de six ans avant de renouer avec la victoire il y a douze mois, ils ont retrouvé leurs vieux démons. Mais si D’Agostini, Mercier, Loeffel, Fransson ont tenté de tromper la vigilance du vieux Martin Gerber (41 ans), avec autant d’occasions (44 tirs à 20!) ils auraient pu ouvrir, hier soir, un musée de regrets.
«On a réussi un bon match, solide, comme la semaine passée à Zurich, mais cette fois-ci ce n’est pas rentré, soupire Arnaud Jacquemet. Et Kloten a profité de nos erreurs.» Un refrain connu depuis le début de la saison. Et Ge/Servette qui se retrouve sous la barre avant d’affronter à deux reprises le CP Berne. «C’est un concurrent direct, à nous de gagner dès ce samedi!» renchérit le Valaisan, convaincu que l’Aigle a les moyens de reprendre son envol…
Venez danser avec les cheerleaders des Aigles
Vous désirez danser sur la glace des Vernets, devant plus de 5000 spectateurs, et côtoyer de près les joueurs de Genève-Servette? Alors ces quelques lignes qui vont suivre vous concernent. Les Geneva Wild Eagles recherchent des danseuses de 18 ans révolus «avec du temps libre et un peu de motivation» pour étoffer leur équipe. «Et cette année, on est rémunérées par match!» Capitaine de cette troupe qu’elle a créée il y a quinze ans déjà, Deborah Geiser doit faire face chaque saison à de nombreuses défections. «Une fille enceinte et une autre qui ne peut plus venir à cause de son travail et on se retrouve à 10 ou 11 pour notre show aux Vernets, c’est trop peu», regrette cette fan des Aigles, qui se souvient de la première chorégraphie qu’elle avait proposée à Chris McSorley alors qu’elle n’avait qu’une quinzaine d’années…
Depuis, Deborah ne compte plus le nombre de rencontres où elle a dansé pour les Grenat, que ce soit avant la partie, lors des arrêts de jeu ou à la fin sur le podium. «On est un peu limitées par rapport à la surface et ce n’est pas très stable, explique Debbie. Mais en compétition, le niveau au sol est plus élevé, avec des sauts obligatoires, cela ressemble plus à du ballet ou de la GRS avec des allures hip-hop.» Les Genevoises, qui s’entraînent les lundis et mercredis de 19 h à 21 h au Centre sportif de la Queue d’Arve, sont vice-championnes suisses derrière les intouchables zurichoises.
Alors, intéressées? Les premiers tests sont prévus ce lundi 12 à la Queue d’Arve à 19 h. Il reste encore quelques places.
S’adresser à recrutement@gva-cheerleaders.ch