Résumé / Présentation
Roland Rivera, mer 31/10/2018 - 11:58

Halloween oblige, nous pouvions nous attendre à des scènes d'horreur et de l'hémoglobine, force est de constater que nous n'avons pas été déçus. Nos déguisements étaient tout sauf effrayants et ce sont des friandises bien écœurantes qui nous ont été distribuées par nos voisins, six au total, ce qui fait douze sur deux matchs à domicile. En conclure que l'une des clés du problème se situe dans la protection de notre but est une lapalissade.

 

L'alignement ne comprenait aucune surprise, mis à part peut-être l'absence du meilleur gardien de la Ligue devant notre but, puisque Bob "Dracula" Mayer y avait pris place, ce dernier semblait d'ailleurs à son avantage dans le premier tiers, puisque quelques alertes ont pu compléter son échauffement, et auraient dû le mettre en confiance.

 

Dans le même temps, les Grenat ouvraient la marque par Mercier d'un magnifique shoot pleine lucarne et le premier tiers s'arrêtait là. Sur de timides réactions des Vaudois et un power-play genevois à finir en entame de 2e tiers. Avec le sentiment qu’un ou deux buts de plus coté genevois auraient dû nous mettre dans de meilleures dispositions.

 

Le deuxième tiers ne se jouera pas sur la même partition, la famille Addams a pris les commandes et Lurch le clavier de l'orgue. Et c'est un puissant frisson qui nous a littéralement parcouru l'échine. Ça commence avec une fin de box play qui sur une déconcentration/désorganisation propre à ce contexte se termine par Ben Antonietti qui égalise.

 

Suite à cela, c'est à du Hourra/Hockey auquel nous assistons, à chacun sa pénalité et à chacun son but. Sauf que pour les Grenat, cette méthode va s'arrêter après une série de un, et que pour les clowns blancs du village de pêcheurs situé du mauvais côté du lac de Genève, cette série va s'arrêter à quatre.

 

Ça commence avec la blessure de Vukovik, sur un contact genou contre genou, sans aucun geste de part ou d'autre. Et c'est la triple peine : puisque notre 55 sort, il est pénalisé et le GSHC encaisse le 3-2, puis deux autres enchainés en moins d'une minute sur un deux plus deux contre Tanner Richard pour une crosse haute, sans doute accompagnée de quelques gouttes d'hémoglobine. Ce qui dans cette ambiance de sculpture sur citrouille ne semble pas être une surprise. Ainsi le score est de 5-2 pour les Lausannois au terme d'un fascinant 2e tiers.

 

À l'entame du 3e, le scénario de la rédemption semble parfaitement se mettre en place puisque Völlmin exécute une spéciale McSorley et score depuis notre camp. Pétard mouillé finalement, même si j'ai pu y croire jusqu'à ce que Mitchell ne redonne trois buts d'avance aux Lausannois. Et y croire un peu de nouveau avec le 6-4 de Rod.

 

Comme quoi un espoir, aussi maigre soit il, est un puissant moteur qui va nous faire nous enflammer, et je l'espère ne pas nous sentir de nouveau trahis.

Les bières

Un festival de but

10 buts c'est vivant et dynamique à regarder. On aurait cru assister à un de ces résumés RTS "dans les conditions du direct".

L'entame de match

Appliquée et enthousiaste, si on ajoute une fin de match brouillonne mais volontaire, le coma du second tiers est symptomatique de la désinvolture affichée dès que l'on mène au score.

Le potentiel de progression

Immense dans l'investissement, l'application, la volonté… pour le talent aussi mais c'est sans doute un peu tard.

Bob Mayer et le gars qui s'obstine à mettre Bob Mayer sur la glace

Quand on a un gardien qui marche sur l'eau on le fait jouer !

Le box play

5 boxplay, 4 goals encaissés…belle stat !

Les interviews lénifiantes

"On n'a pas fait un si mauvais match que ça ", "Ça aurait pu tourner différemment si…si …si" Ce qui revient à tenter de nous faire croire que le sport est une loterie où la médiocrité peut suffire si on a du bol… quelle mentalité de losers !