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Goran McKim, jeu 25/08/2016 - 19:36

Comme l'année passée, 1905 vous raconte en avance ce qu'il va se passer durant la saison.

 

Et comme lors de la première édition de cette rétro inédite, il est recommandé de brancher le 3 ou 4ème degré avant d'entamer sa lecture. Car dans le cas contraire, vous allez hurler.

 

Septembre - Des débuts ratés

 

Tout commence le 1er jour du mois avec la cérémonie de début de saison et l’annonce tant attendue du joueur qui aura la lourde tâche de succéder à Bezina au poste de capitaine. Alors que tous les regards étaient tournés vers Vukovic ou Romy, voire Slater et Almond dans une moindre mesure, Chris surprend tout son monde et nomme Tim Traber. Selon le communiqué du club, son leadership a été vanté à Chris par tous ses anciens entraîneurs et cette nomination vient ainsi récompenser son engagement de tous les instants, dans les deux sens de la patinoire bien sûr.

 

Énorme surprise aux Vernets lorsque Goran Bezina en personne vient remettre le chandail floqué du « C » à notre numéro 21. En effet, sous la pression populaire (une pétition réunissant 17 signatures a été envoyée au club, tout de même !), le club a décidé d’offrir à Goran une sortie digne de son statut. Les 748 personnes présentes dans la tribune principale peuvent ainsi acclamer leur héros et désormais ex-capitaine, alors que dès le lendemain, une fronde gigantesque s’organise sur le forum et les réseaux sociaux, critiquant le club qui n’a pas jugé bon de prévenir le public de la présence de Goran.

 

Après ce moment d’émotions, Hugh Quennec prend la parole pendant précisément 39 minutes, récitant un discours appris par cœur sur les ambitions du club, la stabilité financière, la nouvelle patinoire, les méchants politiques et sur le fait que non, il n’est pas le fossoyeur du Servette FC. Il tient ensuite un discours élogieux sur les 3 « recrues administratives » de l’été, Michael Gillis, Peter A. Gall et Lorne Henning. À la fin de son discours, seules 34 personnes sont encore présentes aux Vernets, le reste ayant préféré aller boire des bières à côté. Pour cause de compétition interne de volley-ball subaquatique en kilt, aucun représentant de la Tribune n’est présent et c’est donc à 1905.ch que Chris McSorley confie en exclusivité la prolongation du contrat de Kevin Romy pour 3 saisons !

 

2 jours plus tard, le GSHC reçoit l’AIK Stockholm pour son dernier match de préparation. Au terme d’un match maîtrisé de bout en bout, notre équipe s’impose 4-0 grâce à un triplé de Romy et un but de Leonelli. Pourtant, on apprend au terme de ce match que ce dernier passera la saison en LNB, du côté de Thurgovie.

 

Moins d’une semaine plus tard, les choses sérieuses reprennent enfin avec un déplacement à Fribourg pour ouvrir la saison. Dès les premières minutes, le match est accroché et les pénalités tombent comme de vulgaires Julien Sprunger. Dans la confusion la plus totale, Almond ouvre le score à 3 contre 3, mais Cervenka égalise pour Fribourg au début de 3ème période. Et alors qu’il sort du banc des pénalités après avoir purgé ses 10 minutes, Chris Rivera s’en va seul battre Mayer pour le 2-1, alors qu’il ne reste que 34 secondes à jouer. Le numéro 6 fribourgeois embrasse alors son maillot devant le kop local, ce qui fait exploser le parcage qui décide de s’en aller aussitôt. Et qui ratera donc le 3-1 de Schilt dans la cage vide. Ou comment commencer une saison en prenant des buts de Schilt et Rivera dans le même match…

 

Le lendemain, Traber célèbre à sa manière son nouveau statut de capitaine en checkant Jonas Hiller derrière sa cage. Bilan : une pénalité de match pour Tim et une fin de saison prématurée pour le portier seelandais, victime d’une horrible fracture du tibia péroné. Peu perturbé par ce coup du sort, son remplaçant Simon Rytz fait le match de sa vie et les presque Romands s’imposent 3-0 sous les yeux d’un public médusé. Dans le coin VIP, on a vu Lorne Henning en grande discussion avec Hugh Quennec.

 

Le lundi suivant, un article nommé « McSorley est-il encore l’homme de la situation ? » signé Cyrille Pasche déclenche une guerre de tweets sans précédent entre journalistes romands. Bilan des courses : Christian Maillard ferme son compte, Arnaud Cerutti publie un tweet d’excuses au nom de la TDG alors qu’Emmanuel Favre rappelle gentiment ses hommes à l’ordre. Absents de cet échange au combien pathétique, Grégory Beaud et Robin Carrel font planter les serveurs de Whatsapp en s’échangeant des captures d’écran de toute cette parodie, privant ainsi des millions d’utilisateurs dans le monde de la célèbre application de messagerie. Massimo Lorenzi ironise sur lui-même en tweetant « Quelle ambiance sur Twitter, on est loin de nos stades et patinoires », obtenant un seul et malheureux retweet : celui de Brian Wakker.

 

Loin de tout ça, Roland Gerber revient aux Vernets le lendemain, vêtu de l’horrible maillot des Tigres de Langnau. Acclamé à chacun de ses shifts, il s’excusera devant le parterre Nord plutôt que de fêter son but victorieux en prolongations. Malgré un match propre de Spaling et Santorelli (5 points à eux deux), Langnau s’impose 4-5 après prolongations et laisse ainsi la lanterne rouge aux hommes de McSorley qui n’affichent qu’un point au compteur après 3 matchs.

 

Avant le déplacement déjà capital à Ambri, Hugh Quennec publie un communiqué répondant aux rumeurs insistantes faisant état d’un départ de Chris McSorley. « Chris a toute ma confiance ainsi que celle du Conseil d’Administration. Des solutions sont en passe d’être trouvées rapidement » assure-t-il.

 

Ces solutions ne semblent néanmoins pas évidentes, vu la leçon de hockey administrée par Ambri (6-1). Et comme si cette défaite ne suffisait pas, les deux premiers buts ont été marqués par Ngoy ! Après Schilt en début de saison, on en vient à craindre le retour de Birbaum en LNA. Et comme pour parachever ce début de saison pathétique, c’est une autre idole des Vernets, Denis Hollenstein, qui crucifie le GSHC le lendemain, pour une défaite 1-3 dont 2 buts du fils à son papa. 5 matchs 1 point, la situation devient inquiétante.

 

Inquiétant, c’est aussi le sort réservé par le public et les joueurs biennois à Tim Traber. Hué, visé par des lasers et malmené par les poètes Maurer et Joggi, notre capitaine assume, contrairement à d’autres dans un passé pas si lointain, et multiplie les shifts. Mais ce qui devait arriver arriva et après avoir reçu une charge dégueulasse de … Pedretti, Traber finit le match sur une civière. La fin du match est houleuse, tant sur la glace qu’en tribunes où les supporters genevois sont la cible de projectiles de leurs homologues seelandais. Choqué par son ancien public, Cyrill Pasche tweete qu’il a « Honte d’être biennois », alors que Christian Maillard est exclu de la tribune de presse pour s’en être pris à l’arbitre de manière trop virulente.

 

C’est dans ce climat délétère que Bienne s’impose 2-1, malgré le premier but de la saison du revenant Jim Slater. Chris McSorley se lâche au micro de la RTS et déclare que le public biennois n’a rien à envier aux caillasseurs lausannois et traite Danny Kurmann, étonnamment aux commandes de ce match, de voleur, lui qui n’a même pas sanctionné la charge de Pedretti. Le lendemain, la Ligue annonce l’ouverture d’enquêtes à l’encontre de Pedretti, McSorley et… Traber (!) ainsi que du public biennois.

 

La veille du match contre Fribourg, la nouvelle tombe : Tim Traber est victime d’une sévère commotion et son absence est évaluée à plusieurs mois. Coup dur pour Chris McSorley, qui perd là une pièce essentielle de son jeu. En l’absence du Canado-Suisse, c’est Cody Almond qui récupère le « C ». Se déclarant fier de l’honneur qui lui a ainsi été fait, il fêtera cette « promotion » en ouvrant la marque au terme d’un joli solo après 5 minutes de jeu. Mais la scoumoune semble décidément coller aux basques de nos joueurs puisque Petschenig dévie malencontreusement un tir de Stalder dans ses propres filets, puis écope de deux minutes en toute fin de match. Sprunger ne se privera pas pour en profiter et offrir la victoire aux siens. Victoire célébrée devant le parcage visiteurs, rempli ce soir-là par l’AEECFEE (Amicale des écoles enfantines du Canton de Fribourg et environs). Le parterre Nord quant à lui commence à s’agacer et il faudra que Daniel Vukovic vienne prononcer quelques mots au micro des IG pour calmer tout ce petit monde. Ce qui ne suffit néanmoins pas à éviter une énième défaite, aux tirs au but cette fois, le lendemain à Lugano. Le doublé de Riat et les 39 arrêts d’un Bays préféré à Mayer n’y auront rien fait.

 

Le lundi 26, les sanctions tombent après l’épisode biennois. Chris McSorley écope d’une amende de 1500.- et Tim Traber de 3 matchs de suspension pour « provocation envers le public local ». Public qui se voit lui sanctionné d’un match à huis clos partiel avec sursis, alors que Pedretti s’en tire avec un petit match de suspension. Stupéfaction aux Vernets, et nouveau communiqué de Hugh Quennec, cosigné par Lorne Henning, qui parle de « crime organisé par la Ligue » mais reste confiant sur le fait que « des solutions sont en passe d’être trouvées » tout en encourageant Chris McSorley à « rester mesuré dans ses propos qui peuvent nuire à l’institution GSHC ». Aucun recours ne sera déposé contre ces sanctions.

 

Ce match à Bienne aura laissé bien des séquelles, puisque c’est le microcosme du journalisme romand qui subit des changements en profondeur. Écœuré par ce qu’il s’est passé, Christian Maillard claque la porte et s’en va participer aux « Anges de la téléréalité », invité à titre de vainqueur de la dernière saison de Secret Story. Pour le remplacer, la Tribune engage un Cyrille Pasche menacé de mort à Bienne suite à ses propos sur le public seelandais.

 

Le match de Coupe à Guin tombe à point nommé pour cette équipe en déshérence. Et alors que les étrangers, Romy et Vukovic sont laissés au repos, la jeune garde prend la relève et s’impose 12-2, grâce notamment à un quadruplé de Schweri, 6 points de Rod (qui part le lendemain en camp avec les Sharks) et 5 de Riat. Prochain adversaire en Coupe : Martigny au forum, après la belle victoire des Valaisans contre Fribourg.

 

Ce premier mois cauchemardesque se termine le vendredi suivant à Davos. Et contre toute attente, c’est sur la glace grisonne que le GSHC remporte sa première victoire de la saison, grâce à un festival de la SAS (Simek-Almond-Schweri) auteure des 5 réussites pour une victoire 2-5. Ce qui permettra à 1905.ch de titrer « SAS est super, SAS est Genève » du plus bel effet.

 

Malgré tout, le GSHC reste scotché à la dernière place du classement avec 5 points en 9 matchs. Et une rumeur faisant état de vives tensions entre le « clan Quennec » (Gall, Gillis et Henning) et le « clan McSorley » (avec Matte et Stücki) se veut de plus en plus insistante…