16 septembre 2014

Taylor et Tom Pyatt brillent avec Ge/Servette. Rencontre avec les deux frères avant la visite de Bienne, ce soir à 19 h 45

 

Ils valent plus de 1000 matches dans la plus grande ligue du monde à eux deux, mais il n’y a rien chez eux d’un éclat trompeur et tapageur. Alors que Taylor (928 parties en NHL) et Tom Pyatt (271) scintillent sur la glace à chacune de leurs sorties, les deux frères canadiens (33 et 27 ans) ont débarqué aux Vernets avec beaucoup d’humilité. Le premier nommé, le plus grand et le plus âgé, a côtoyé Crosby à Pittsburgh.

 

Ce soir, face à Bienne, c’est lui qui portera le casque jaune de top scorer. Son cadet, né un jour de la Saint-Valentin, est tout aussi calme que son aîné. Des yeux bleus qui dégagent la sérénité; ils brillent aussi par leur discrétion. «Depuis notre arrivée, on a été chouchouté, on a l’impression d’être des VIP», sourient les deux attaquants, qui jouent pour la première fois de leur carrière ensemble et dans la même ligne. A Genève, ils vivent également dans le même immeuble, sur le même palier. «Mais pas dans le même appartement», rient-ils. Découverte des deux perles de Chris McSorley.

 

Tom et Taylor, vous évoluez pour la première fois de votre carrière dans la même équipe. Vos sentiments ?

 

Tom: C’est sympa de se retrouver dans le même groupe et de jouer côte à côte. On a la chance de se côtoyer chaque jour et on en profite.

 

Taylor: Nous ne sommes plus adversaires, comme ce fut le cas en NHL, mais coéquipiers. On se complète.

 

Vous vous êtes affrontés à plusieurs reprises en NHL. Qui en ressort vainqueur?

 

Taylor: Pour être honnête, nous n’avons pas tenu les comptes. Au final, j’aurais tendance à vous dire égalité!

 

Quel était votre rapport sur la glace lorsque vous jouiez l’un contre l’autre?

 

Tom: On n’hésitait pas à se donner quelques coups. Une charge par-ci par-là, mais toujours sans trop forcer.

 

Taylor: Sur la glace, c’était un adversaire comme un autre. A la fin de la rencontre, c’est une autre histoire.

 

Qu’est-ce qui vous a poussés à faire du hockey votre métier?

 

Tom: Notre père, Nelson, était joueur professionnel dans les années 70. Il a évolué en NHL, mais aussi en Autriche et en Allemagne. A nos yeux, c’était un héros. C’est venu naturellement chez nous.

 

Taylor: Dans le jardin, nous avions un petit terrain de jeu sur lequel nous faisions des un contre un.

 

Tom: Mais comme Taylor a six ans de plus que moi, du coup ce n’était pas très fair-play. (rires).

 

Aujourd’hui, vos parents doivent être fiers de vous…

 

Taylor: On a marché sur les pas de notre père. Indéniablement, oui. Notre mère est aussi une fervente admiratrice. Quand nous jouions en NHL chacun de notre côté, nos parents regardaient un match tous les soirs!

 

Un mari joueur de hockey et maintenant ses fils. Votre maman ne s’inquiète donc jamais?

 

Tom: Si. Mais elle a la peau dure. Heureusement, sa passion pour le jeu prend le dessus sur ses émotions de mère.

 

Taylor: C’est une guerrière!

 

Vos parents habitent de l’autre côté de l’Atlantique. Vont-ils vous rendre visite?

 

Taylor: Ils vont bientôt passer quelques jours à Genève avec nous…

 

Parlez-nous du hockey suisse. Vos premières impressions?

 

Taylor: Les équipes jouent bien et vite. C’est physique et de ce qu’on a vu, cela ne va pas être facile à chaque rencontre. Cela s’est ressenti contre Lugano, samedi.

 

Que pensez-vous du public grenat?

 

Tom: L’ambiance est incroyable. Les fans n’arrêtent pas de chanter pendant toute la durée de la rencontre. Ils consacrent énormément de temps à leur club, c’est exceptionnel. Taylor: Pour nous, c’est du jamais-vu. En NHL, le ton est plus… feutré. Ici, chaque joueur a son chant. On ressent une véritable passion qui anime la foule.

 

Les Pyatt, le face-à-face

 

Se connaissent-ils vraiment bien? Taylor et Tom Pyatt se sont livrés au jeu de l’interview croisée.

 

Taylor, quelle est la plus grande qualité de Tom?

 

C’est un patineur hors pair, qui s’exécute très vite sur la glace. Il est redoutable.

 

Tom, même question…

 

Il est très difficile à arrêter. Il fait mal aux défenses avec son physique et c’est un très bon finisseur.

 

Et le plus grand défaut?

 

(Ils sourient, gênés)

 

Tom: Sa taille (ndlr: 193 cm contre 180 cm) . Il a toujours été trop grand et je n’ai jamais réussi à le rattraper!

 

Taylor: Difficile à dire, franchement, je ne vois pas!

 

A qui revient la palme du meilleur cuisinier?

 

Tom: On est très mauvais tous les deux! C’est un domaine qu’on préfère éviter…

 

Taylor: Ce n’est pas notre tasse de thé, c’est clair! Nos copines sont bien meilleures que nous. Nous, on s’occupe du barbecue. Et c’est déjà pas mal!

 

Tom: Précisons qu’on aide aussi à débarrasser et à faire la vaisselle.

 

Côté PlayStation, vous êtes plutôt football ou hockey?

 

Taylor: Les consoles de jeux, ce n’est pas mon truc… Tom l’emporte largement sur ce terrain-là.

 

Tom: Je joue surtout à FIFA , avec Manchester City ou l’Argentine, pour Lionel Messi. Taylor, lui, se contente de pendre une équipe au hasard.

 

Enfin, quelle est la femme parfaite à vos yeux?

 

Tom: Alors là, nos copines n’aimeraient pas que l’on réponde à cette question (il éclate de rire).

 

Taylor: Elle doit être une fan inconditionnelle de hockey sur glace, sinon c’est mal barré. Et avoir un bon sens de l’humour.