6 septembre 2017

L’attaquant succède à Slater. Pour cette première saison post-McSorley, il veut guider Ge/Servette le plus haut possible

 

Balai neuf balaie bien. Ge/Servette n’a pas lésiné sur le budget ménage après une saison 2016-2017 agitée en coulisses et très décevante sur la glace. Il fallait changer. Telle a été la conclusion tirée par Mike Gillis, le nouvel homme fort des Aigles, après avoir entendu l’ensemble des acteurs du club. Changement majeur, Chris McSorley a été écarté du banc. Comme dans un vieux couple qui ne se regarderait plus dans le blanc des yeux, une certaine forme d’usure avait envahi le vestiaire.

 

Un autre Canadien, Craig Woodcroft, a été engagé. Avec tact et une bonne dose d’intelligence, il impose sa vision. Sans brusquer. Pour faire passer au mieux le message. Pour assurer une vraie transition entre l’Ancien Monde et le nouveau, il fallait aussi trouver le bon capitaine. Calme, posé, intelligent, irréprochable dans son approche du métier, qui d’autre que Kevin Romy pouvait endosser ce costume? Après Jim Slater, capitaine fantôme, place au capitaine flamme, tant le Neuchâtelois semble être en feu à la veille de la saison.

 

Forme de reconnaissance

 

«C’est pour moi un très grand privilège et un honneur d’avoir été élu capitaine, dit le No 88. C’est une fonction importante. Je le prends comme une certaine forme de reconnaissance. Dans le fond, cela ne changera pas mon approche du métier. J’aurai encore plus à cœur de me montrer digne de l’insigne sur ma poitrine.» Avec Kevin Romy, les arbitres trouveront un joueur qui a du répondant tout en restant d’un calme olympien. Dans les moments chauds, le sang-froid est un atout.

 

Dans le vestiaire, pas besoin non plus de pousser de hauts cris. Là encore, Kevin Romy ne sera pas un bavard. Des mots simples, choisis. «Dans notre groupe, il y a plein de leaders capables de se faire entendre. C’est très bien ainsi. C’est en équipe que nous irons loin. Il n’y a pas vraiment d’autres options.»

 

Sur la nouvelle ère qui s’ouvre, là encore Kevin Romy sait parfaitement se positionner. «Le travail avec le nouveau coach est très satisfaisant, dit-il. L’été a été bien chargé. Nous avons eu passablement de travail pour mettre en place notre nouveau système de jeu. Il faudra d’ailleurs encore un peu de temps pour que nous en tirions le maximum. En tant que joueur de hockey, c’est vrai que je me plais dans ce système. Cela dit, je ne veux pas remettre en question tout ce qui a été fait dans le passé avec Chris McSorley. Si le club en est là où il est aujourd’hui, il le doit beaucoup à Chris. Il ne faut jamais oublier ça!»

 

Se souvenir d’où l’on vient pour mieux savoir où l’on va. Telle pourrait être la philosophie du nouveau capitaine. «Nous avons tous envie d’effacer la déception de la saison passée. Un club comme Ge/Servette ne doit viser que l’excellence. On veut donc aller le plus loin possible. Dans cette optique, nous bénéficions cette saison d’une vraie profondeur de banc, tant en défense qu’en attaque, qui doit nous permettre d’atteindre nos objectifs.»

 

Répondre aux attentes

 

Cette première semaine de championnat, avec deux derbys, est déjà là pour rappeler qu’une équipe évolue en permanence. Les stars de septembre ne sont pas forcément celles du mois de mars. «Nous aurons des absents et des blessés. Mais ceux qui remplacent ces joueurs sont prêts à assumer.»

 

Au club, chacun est conscient que le public grenat doit être à nouveau séduit. Cela passera par du beau jeu, des victoires, de l’émotion. «Je pense que nous avons les atouts pour répondre aux attentes», conclut capitaine Romy, prêt à donner un bon coup de balai.

 

Power-play

 

Les affiches Lausanne HC ce jeudi (à 19 h 45) aux Vernets pour commencer et à Fribourg vendredi à la même heure: Ge/Servette s’offre deux derbies pour la reprise du championnat.

 

L’effectif Mayer, Douay, Impose, Massimino, Chuard, Leonelli (blessés) et Vukovic (suspendu encore trois matches) sont absents. Rod (San José Sharks) et Riat (Washington Capitals) en camp d’entraînement, manqueront également ces deux rencontres. Tanner Richard est de retour au jeu.

 

Ici c’est Lausanne Selon le coach Dan Ratushny, «tout va bien», tout le monde est opérationnel.

 

Ici c’est Fribourg Mark French, qui est également nouveau à Gottéron, devra composer sans Roman Cervenka (touché à l’épaule). Sa blessure fait le bonheur de l’ex-capitaine des Grenat, Jim Slater, qui n’est que le cinquième étranger des Dragons. Le portier Barry Brust, qui souffre des adducteurs, est incertain.