18 novembre 2015

Face à Kloten, les Servettiens ont remporté un match spécial, le sixième d’affilée. Au tour de Lausanne vendredi!

 

C’était un match spécial, longtemps bloqué en zone neutre. Comme l’avait prédit Chris McSorley, il fut «très tactique», vraiment bizarre. Depuis le temps, c’est devenu une habitude lorsque Ge/Servette et Kloten se donnent rendez-vous. Ils s’annihilent. Une drôle de soirée en vérité, avec des surprises et beaucoup d’émotion avant que cette partie d’échec n’accouche d’un sourire sur les visages de Servettiens euphoriques.

 

Les Aigles continuent de planer sur leur nuage et poursuivent leur joli voyage dans les étoiles. Voilà un mois qu’ils ne perdent plus, qu’ils enchaînent les victoires comme par enchantement, il s’agissait hier de la sixième d’affilée. «Et cela fait du bien», soupire un Goran Bezina, en jetant un œil sur le classement et cette barre qui s’éloigne. C’est lui qui a débloqué la situation au terme d’un deuxième tiers où le puck a beaucoup tourné en rond et dans tous les sens…

 

Avant qu’on ne lâche les acteurs, que Robert Mayer et Martin Gerber permettent à leur équipe de se neutraliser, il n’y a pas eu de Marseillaise, mais le cœur y était, avec un drapeau français tenu par les joueurs, des cannes aux couleurs tricolores et un tonnerre d’applaudissements d’un public encore sous le choc. Comme à Londres, il y a eu du blanc, bleu, rouge aux Vernets où on a partagé un peu d’humanité.

 

Du bleu, du blanc, du rouge

 

Mais il n’y a peut-être bien que Didier Massy, l’arbitre valaisan, voire son compère Clément, qui n’avaient pas compris l’esprit de la soirée. Heureusement, sans conséquence, si ce n’est que leurs coups de sifflets incompréhensibles ont ajouté un peu d’animosité dans l’atmosphère.

 

Ce match particulier, avec un goût de solidarité, aura permis de constater la polyvalence d’Arnaud Jacquemet. Après Kevin Romy et Roland Gerber, qui avaient aussi évolué avant lui en défense pour dépanner, c’était hier au tour de l’attaquant valaisan de reculer en l’absence d’Eliot Antonietti (fracture à la main). Une première pour l’ex-attaquant de Kloten. «Louis Matte m’a prévenu le matin et j’ai cru que c’était un gag, raconte le No 17. Mais j’ai demandé des conseils aux défenseurs expérimentés, ils m’ont dit de jouer simple et je crois que je ne m’en suis pas mal sorti.» En effet, s’il a fini la partie aux avant-postes, ce travailleur polyvalent, toujours prêt à se sacrifier pour l’équipe, est prêt à renouveler l’expérience ce vendredi contre Lausanne. «Il n’y a que dans la cage que je n’ai encore jamais joué», se marre Jacquemet. Or pour l’heure, Robert Mayer, encore parfait hier, n’est pas près de céder son poste.

 

Des Grenat secoués

 

Les Genevois ont donc ausculté tous les grains de sable dans la machine zurichoise pour dénicher, au bout de l’effort, une nouvelle pépite d’or à la fin de la seconde période. «Il y a eu peu d’occasion, voilà pourquoi il était important de marquer juste avant le troisième», s’est exclamé le capitaine. S’il y a longtemps que les Grenat n’avaient plus été autant secoués (au premier tiers notamment), il a eu le mérite de débloquer la situation avant que Slater (avec une grille pour protéger ses lèvres) puis Mercier ne scellent l’addition. Matt D’Agostini s’est même permis le luxe de rater la cage vide!

 

Vendredi c’est au tour de Lausanne. Encore un match spécial…