17 octobre 2017

Le défenseur des Aigles rejoindra Lugano la saison prochaine. Avant la venue de Davos ce mardi, il explique son choix

 

Alors que sur la glace les Aigles continuent de glisser dans une spirale négative, Romain Loeffel a fini d’escalader une autre montagne de questions. Si le défenseur des Vernets (26 ans) est encore, comme ses coéquipiers, un peu perdu dans le système de Craig Woodcroft, il a trouvé le chemin de sa prochaine destination. L’international, débarqué de Fribourg aux Vernets en 2014, alors qu’il n’accusait que 22 printemps, a décidé de changer d’air. Très convoité par toutes les grosses écuries du pays, le Neuchâtelois avait le choix entre prolonger son bail à Genève, s’en aller à Berne, rejoindre Davos ou rallier Lugano. C’est finalement à la Resega qu’il a choisi de poursuivre sa carrière. Il a signé un contrat de quatre ans.

 

Romain, vous voilà soulagé d’un gros poids?

 

Ce n’est pas vraiment un poids en moins. Mais il est clair que cela me travaillait un petit peu. Maintenant, je n’ai plus rien à cacher. Or ce n’est pas pour autant que je vais avoir déjà la tête à Lugano. J’ai toujours tout donné pour mon équipe sur la glace. Je vais continuer à le faire jusqu’au bout. Il y a encore un titre à aller chercher!

 

Entre Genève, Davos, Berne et Lugano, qu’est-ce qui a fait pencher la balance?

 

C’est un choix que nous avons effectué à deux, avec ma compagne. Je suis arrivé à un âge où on s’est dit que ce serait peut-être mieux pour nous de tourner une page et d’évoluer aussi qu’en tant qu’êtres humains. Je ne vais pas vous mentir en disant que je me plais à Genève, mais j’ai besoin de connaître autre chose. Comme nous avons le projet de nous marier l’an prochain et de fonder une famille, le Tessin est probablement un bon endroit pour élever des enfants.

 

La présidente du HC Lugano, Vicki Mantegazza, nous avait confié en 2015 qu’elle avait un faible pour vous. On imagine qu’elle a dû être convaincante…

 

C’est aussi ce que j’ai pu comprendre. Mais elle m’a surtout assuré qu’en rejoignant la Resega je jouerais un rôle important dans l’équipe. Il est clair que leur plan me concernant m’a beaucoup plu.

 

Le fait que Ge/Servette soit aussi mal classé a-t-il influencé votre décision?

 

Non, non, cela n’a rien changé. Cette décision a été prise indépendamment de ce qui se passe actuellement avec l’équipe et notre classement.

 

Justement, que se passe-t-il actuellement sur la glace? Aux Vernets, les gens sont fâchés…

 

Et on ne peut pas en vouloir à nos fans d’avoir refusé de nous saluer jeudi passé après notre défaite contre Ambri. La situation actuelle n’est vraiment pas celle qu’on espérait, vous vous en doutez bien. Nous aussi nous sommes frustrés, mais pas au point d’arrêter de jouer. Même si on comprend l’énervement et la frustration des gens, qu’ils sachent qu’on ne rentre pas sur la glace pour perdre. Actuellement, nous sommes dans une spirale négative où on a peur de mal faire. Dans ces moments difficiles, on a surtout besoin du soutien du public…

 

Le succès, même laborieux, obtenu contre un faible Kloten pourrait-il être le déclic?

 

Rien que de prendre des points, même sans la manière, c’est positif. On doit aussi s’inspirer de notre performance à Zoug, malgré la défaite, pour avancer. Nous devons avoir cette volonté de bien faire de la première à la dernière seconde en éliminant nos moments creux. Nous sommes encore trop inconstants.

 

Davos ce mardi aux Vernets, puis Berne vendredi à la PostFinance Arena: c’est un gros programme qui vous attend cette semaine…

 

Il est clair que cela va aller vite contre ces deux équipes! A nous de nous montrer à la hauteur et d’interpréter notre partition en commettant le moins de fausses notes possible. Car si on se laisse entraîner dans leurs spirales positives, ces soirées risquent d’être longues! On a vu contre des équipes comme Zoug que nous pouvons être compétitifs sur une rencontre. Il est clair qu’actuellement, comme l’on joue, on est à notre vraie place. Mais dans le vestiaire, nous sommes tous conscients qu’on peut viser plus haut.

 

Power-play

 

L’affiche Ge/Servette reçoit la visite de Davos ce mardi soir aux Vernets (19 h 45).

 

L’info Gauthier Descloux, qui avait été rappelé par ses patrons durant l’été en attendant le rétablissement de Robert Mayer, est de retour à Ambri. Le jeune portier a disputé sept matches (90,95% d’arrêts) avec les Aigles, dont six comme titulaire. S’il obtient le feu vert du médecin, c’est Christophe Bays (en délicatesse avec ses adducteurs) qui secondera Mayer. Ou un junior du club.

 

L’effectif Nathan Gerbe, Cody Almond, Nick Spaling, Noah Rod, Floran Douay, Guillaume Maillard, Yoan Massimino, Nicolas Leonelli et Kevin Romy sont tous blessés. Ce dernier a recommencé à patiner lundi après-midi. Will Petschenig est à disposition. Eliot Antonietti est, lui, toujours en Ajoie. Stéphane Da Costa, qui est attendu (comme le Messie) ce mardi matin aux Vernets, n’est pas encore d’attaque. Le Français se donne encore quelques jours avant d’être compétitif.

 

Capitaine En l’absence de Kevin Romy et de Cody Almond, c’est Henrik Tömmernes qui assumera le rôle de capitaine. A moins que sa femme n’accouche de leur premier enfant juste avant la rencontre, c’est imminent...

 

La question Il y avait encore 5365 spectateurs (annoncés) jeudi dernier lors de la défaite des Grenat contre Ambri. Beaucoup ont quitté les Vernets écœurés et fâchés. «Cela n’a plus rien à voir avec du plaisir, c’est de la souffrance, s’est même exclamé un fidèle à la sortie de la patinoire. Il ne se passe plus rien sur la glace…» Combien seront-ils ce mardi?

 

La stat Lors de la première confrontation, dans les Grisons, Davos s’était imposé 4 à 1 contre les Genevois. Les Aigles n’ont plus battu les joueurs de Del Curto à domicile depuis le 11 novembre 2016. Le dernier succès des Grenat remonte au 28 janvier à la Vaillant Arena (0-3).