16.08.2018

Le boss des Aigles a complété son quatuor étranger avec l’acquisition de deux attaquants de NHL débordants d’énergie

 

De retour aux commandes, Chris McSorley s’est fixé une priorité: le coach ontarien veut que Genève-Servette retrouve son identité, son ADN, soit autant d’atouts inestimables dilués au travers des innombrables intrigues en coulisses de la saison dernière.

 

Un nouveau pas dans la bonne direction vient d’être effectué avec l’engagement pour une saison, avec option pour une campagne supplémentaire, de deux attaquants nord-américains au caractère bien trempé et à l’éthique de travail irréprochable. L’Américain Tommy Wingels, 30 ans, et le Canadien Lance Bouma, une armoire à glace de 28 ans, viennent compléter la fraction étrangère des Aigles. Leur arrivée a été officialisée par le club grenat mercredi dans le courant de l’après-midi. Les deux hommes se connaissent bien et s’apprécient: ils étaient coéquipiers la saison dernière au sein des Chicago Blackhawks, avant que Bouma ne termine l’exercice à l’échelon inférieur, en AHL, avec les Rockford IceHogs.

 

Bonifier leurs coéquipiers

 

Tandis que les deux arrières suédois, Johan Fransson (quatrième année à Genève) et Henrik Tömmernes (deuxième saison), continueront de patrouiller à la ligne bleue, les deux attaquants nord-américains apporteront une bonne dose d’énergie et de grinta à l’offensive genevoise. «Leur qualité numéro un est d’être des gars d’équipe», explique le patron du GSHC, avant de brandir une vieille formule: «On ne bâtit pas une maison avec 20 électriciens ou avec 20 architectes. À Genève, nous avons un luxe que bon nombre d’équipes n’ont pas: des Suisses doués techniquement, comme Kevin Romy, Juraj Simek, Noah Rod ou Jeremy Wick. L’idée était de les entourer par des étrangers qui vont apporter de l’énergie et de l’intensité dans le jeu, mais qui seront surtout capables de bonifier leurs coéquipiers.»

 

Le coach des Aigles n’attend pas que ses deux attaquants étrangers marquent chacun 30 buts, mais plutôt que leur rage de vaincre et leur intensité servent de source d’inspiration et tirent le reste du groupe vers le haut. «Si je devais les comparer à des hommes qui évoluent ou ont évolué en Suisse, je vous dirais que Wingels est une version plus grande de Jeremy Wick, tandis que Bouma est une version beaucoup plus massive, plus intelligente et bien plus douée d’Alexandre Picard (ndlr: le Québécois avait porté le maillot des Aigles entre 2012 et 2015)», sourit McSorley.

 

Mark Mowers, dépisteur pour le compte des Buffalo Sabres, a souvent vu jouer les deux nouveaux Nord-Américains du GSHC durant leur passage en NHL. L’ex-attaquant de Fribourg-Gottéron et du CP Berne, au bout du fil, les décrit comme suit: «Ce sont deux hommes au style de jeu et au caractère similaires. Des joueurs honnêtes, des travailleurs. Ils ne sont pas faciles à affronter et peuvent rendre misérable la vie de leurs adversaires. Chris McSorley, en misant sur eux, a certainement derrière la tête de faire en sorte qu’affronter Genève-Servette soit quelque chose de vraiment pénible.»

 

Une très bonne surprise?

 

Le scout des Sabres ressort quelques notes et ajoute: «Le patinage de Bouma est par contre moyen, mais c’est un très gros gabarit qui privilégie un style nord-sud, soit en ligne droite. Il ne faut pas s’attendre à des numéros techniques de sa part. Mais il joue dur et est très physique. Wingels n’est pas un patineur rapide, mais il est très solide et possède davantage de qualités techniques que ce qu’il a bien pu montrer jusqu’ici en NHL. Je ne serais pas surpris que ces aptitudes, étouffées pendant des années, resurgissent dans le championnat de Suisse et qu’il constitue une très bonne surprise sur le plan offensif.»

 

Maintenant que l’important dossier des renforts étrangers est bouclé, Chris McSorley peut aborder le dernier mois de préparation avant la reprise du championnat l’esprit serein. «Mon équipe est au complet», souffle-t-il, même s’il devrait encore engager un cinquième étranger dans le courant de l’hiver.