Résumé / Présentation
Tobias Park, ven 25/01/2019 - 12:23

Il n’y a pas à dire, Ambrì-Piotta m’était quand même nettement plus sympathique avant qu’il ne cède à la mode de ces clappings un peu grotesques, et quand il se présentait encore aux Vernets, si ce n’est en victime expiatoire, au moins pas en adversaire solide, concurrent direct pour les play-offs.

 

D’autant qu’entre le petit coup de mou que traverse notre ligne de parade et la liste interminable de blessés et de joueurs officiellement valides mais qui doivent serrer les fesses (littéralement) alors que la gastro court dans le vestiaire grenat, nos Aigles ne traversent pas leur meilleure période.

 

Des craintes qui se confirmeront rapidement. Alors que le Tessinois Rohrbach se voit expulsé pour le match ceci après seulement deux minutes pour une charge à la tête et que les Genevois tenaient là une occasion en or d’entrer dans le match de la meilleure des façons, c’est au final cinq minutes de supériorité numérique insipides auxquelles nous auront droit, marquées seulement par une unique belle séquence de jeu, et donc un score nul et vierge au sortir de cette pénalité.

 

Un but de Tömmernes annulé à juste titre quelques minutes plus tard, suivit immédiatement de l’ouverture du score des Léventins, la faute à un sacré raté de Dufner, et on se dit que la soirée va être difficile. D’autant que dans le jeu, Genève n’y est pas. Ni dans l’énergie d’ailleurs.

 

À vrai dire, si les aigles n’accusent qu’une réussite de retard après vingt minutes, c’est essentiellement grâce à un Descloux très inspiré tout au long de la soirée.

 

Le début du 2e tiers sera du même tonneau : Descloux fait un énorme arrêt, avant d’avoir à capituler un instant plus tard alors qu’un Léventin, laissé seul dans le slot, peut le fusiller à bout portant. Il faudra attendre un peu avant la mi-match pour que Genève, enfin, commence à sonner la révolte par l’entremise de Richard et de sa ligne de parade principalement. Cela reste brouillon, mais les Aigles sont enfin rentrés dans la partie.

 

À peine le temps de se demander si Genève, si emprunté ce soir, avait les moyens de revenir lors de ce 3e tiers que Tömmernes, d’un maitre tir sur réception suivi, à peine dix-neuf secondes plus tard, d’une réussite de Skille sur un superbe travail préparatoire de Rod, le tout en supériorité numérique, ramenaient les Grenat à hauteur d’Ambri ! De quoi se souvenir que le power-play fonctionne décidément très bien cette saison, et que le raté lors de la supériorité numérique « majeure » du premier tiers peut-être être imputé au fait qu’elle est tombée trop tôt dans le match.

 

Ces deux buts coup sur coup donneront un nouveau visage à la partie qui verra son intensité monter d’un cran, avec quelques jolis mouvements de part et d’autre à la clef.

 

Malheureusement, une pénalité concédée sur l’excellent Kubalik en toute fin de match permettra aux Léventins de débuter les prolongations en avantage numérique, et de finir la soirée avec un 2e point pas du tout immérité.

 

Côté Genevois, c’est le même constat qui demeure depuis quelques matchs désormais : aussi dominateur que soit Richard, sa ligne ne pourra pas gagner à quasi elle seule chaque match, et l’accession ou non aux séries finales se jouera en partie du côté de l’infirmerie : Tömmernes aurait bien besoin du soutien de Fransson ou Martinsson pour stabiliser une défense au sein de laquelle Mercier manque également. Devant, tant Romy que Almond, s’ils sont en forme, ont le profil pour être la colonne vertébrale d’une bonne 2e ligne offensive qui aura vocation à soulager notre première ligne d’un peu de temps de glace et de quelques responsabilités. Rien n’est perdu après le match de ce soir, mais le temps presse pour récupérer quelques forces vives.

Les bières

Gauthier Descloux

Nous garde dans le match tout au long de la soirée.

Noah Rod

Un match solide.

Tanner Richard

Infatigable travailleur.

La gastro

Ça fait ch***

Mauro Dufner

Petit match et grosse erreur.

Dominic Zwerger

Pour nous avoir maltraité tout le match.