Les Aigles espéraient récolter six points cette semaine, ils doivent se contenter d’un petit succès à Kloten
Comme Jésus, il aurait bien voulu changer l’eau en un grand vin, mais en vain! Derrière son banc, Chris McSorley doit se contenter, au terme d’une semaine de vérité, d’un petit millésime, à savoir deux petits points seulement en trois matches. On était loin, du côté de Ge/Servette, d’un grand cru espéré après deux défaites face à Zoug et Berne. Mais une victoire aux tirs au but, la première de l’exercice, face à ce Kloten qui restait sur six défaites d’affilée, c’est toujours cela de pris sur l’ennemi, surtout contre un adversaire direct au classement.
Il aura fallu deux éclairs dans la grisaille, deux penalties de classe réussis par Nathan Gerbe et Noah Rod pour que les Genevois sauvent la fa(r)ce après ce terrible exercice qui ne leur avait encore pas souri cette saison.
«J’ai dit à Simek, Loeffel et Fransson que j’allais faire ça, parce que c’est Noël», se marrait Noah Rod. Et le portier des Aviateurs n’y a vu que du feu. A vrai dire, après un match de la peur, d’un dur labeur, c’est l’équipe qui le voulait le plus qui s’est imposée.
Mais que ce fut une fois de plus compliqué. Si les Aigles ont dominé une bonne partie de la rencontre, ils ont toujours ce problème récurrent: ils ne parviennent pas à concrétiser leurs occasions. Ou alors quand ils marquent (Gerbe, 59e), il y a une canne haute. Et que dire des situations spéciales! Le power-play manque toujours autant de variété, il n’y aucune surprise pour l’adversaire. Il va falloir demander un jeu de puissance digne de ce nom au Père Noël. Mais ce n’est pas tout. Il y a le reste. Les Genevois, qui ont enregistré dix défaites en treize matches, sont en manque de confiance.
«Quand on a une telle série, il est toujours difficile de renverser la tendance, du coup il faut déjà être content de ce résultat, poursuit Noah Rod. On va encore travailler fort après les Fêtes pour décoller. Moi, je crois en cette équipe, au système, aux joueurs présents!» Reste à retrouver le panache, l’esprit cher à McSorley, son ADN. Et que les leaders se manifestent. Depuis le départ de Goran Bezina, il n’y a plus personne pour secouer le cocotier quand l’équipe ronronne. Jim Slater n’est pas un capitaine. Mais un travailleur au même titre que les autres étrangers, qui ne sont pas des créateurs, ni des top-scorers. Ils peinent à faire la différence. Mais comme le répète inlassablement le président Hugh Quennec, tout va bien! Qu’il soit entendu…
«On avait deux gros morceaux en début de semaine où on n’a pas démérité, remarque Louis Matte, l’adjoint de McSorley. Mais avec le changement brutal des nouvelles règles, on a pris des mauvaises pénalités. J’espère malgré tout que cette victoire va nous faire du bien et qu’après la pause, on commencera à engranger trois à quatre victoires de suite, ne serait-ce que pour se replacer au classement. Pour cela il n’y a pas de miracle: du travail et un peu de chance.» Et qui sait, le 2 janvier à Zoug, Chris McSorley va peut-être changer l’eau en vin…