1er avril 2015

Alors que le club célèbre ses héros ce soir aux Vernets, la Julie s’est aussi prêtée au jeu de la distribution des prix

 

Septante-huit matches. Autant de grandes et petites histoires écrites par les hockeyeurs de Ge/Servette. Une belle épopée en Ligue des champions, un joli parcours en Coupe de Suisse, un deuxième sacre consécutif à la Coupe Spengler, une saison régulière aussi longue qu’irrégulière et, pour terminer, le feu d’artifice des play-off.

 

Lugano s’écrase sous les coups de boutoir des Aigles. Puis c’est la demi-finale marquée autant par la supériorité de Zurich que par l’incroyable poisse qui a collé aux patins des Grenat. Gastro, boulot, dodo, à l’impossible les Aigles n’étaient pas tenus. Buvez, éliminez! Reste le sentiment d’une saison bien pleine qui valait la peine d’être vécue au plus près d’un vestiaire rempli de types bien. Cette équipe méritait donc qu’on lui décerne quelques bons (surtout) et mauvais points.

 

De la canne d’or de Matt D’Agostini à la canne à pêche de Paul Ranger

 

Matt D’Agostini La canne d’or

 

L’ailier ontarien a eu de la peine à trouver ses marques en début de saison avant de mettre tout le monde d’accord. Le top scorer a inscrit la bagatelle de 47 points en 52 matches lors de cet exercice 2014-2015. Il a crevé l’écran en quart de finale des play-off contre Lugano. Face aux Tessinois, l’attaquant de 28 ans a marqué quatre buts et signé un assist. Les fans des Vernets espèrent voir ce MVP avec le maillot grenat la saison prochaine.

 

Romain Loeffel La canne magique

 

Il est l’homme fort qui a ressuscité le power play moribond des Aigles. D’un coup de canne magique et de la ligne bleue, le jeune homme de 24 ans a propulsé à plusieurs reprises cette saison le puck au fond des filets. Il s’est aussi fait l’auteur du but de la saison, lors de l’acte II de la demi-finale face à Zurich, en propulsant la rondelle dans la cage de Flüeler depuis sa propre zone défensive.

 

Daniel Vukovic La canne du défenseur courage

 

«C’est un des joueurs les plus respectés dans le vestiaire.» Chris McSorley sait combien ce gros coeur est efficace lorsqu’il s’agit de protéger son gardien, sa maison, sa famille, un trésor. «Me sacrifier pour l’équipe, c’est ma manière de jouer», sourit le sympathique défenseur au plus/minus de +20. Pour lui, bloquer un puck ou checker un joueur a la valeur d’un but. Il mérite, de tout coeur, ce prix du courage.

 

Timothy Kast La canne de la révélation

 

Auteur de 56 points en 56 matches la saison passée avec La Chaux-de-Fonds, Timothy Kast avait débarqué de LNB aux Vernets sur la pointe des pieds. A son arrivée, de nombreux observateurs se montraient sceptiques quant à l’engagement de l’ancien junior des Aigles. Préféré notamment à Goran Bezina en power play, ce technicien de 26 ans aux mains en or a su se montrer à la hauteur des espoirs de McSorley.

 

Floran Douay La canne qui monte

 

Poussé dans la cage des Lions, l’Aiglon a su saisir sa chance et passer un cap durant ces play-off. Douze mois après l’éclosion de Noah Rod, c’est Floran Douay (20 ans) qui a été la révélation de cette fin de saison. Auguste Impose (17 ans) est lui aussi prêt pour le grand saut. Avec la future arrivée de Damien Riat (18 ans) ainsi que la poussée de Gauthier Descloux (18) et de Joey Dupertuis (19), c’est le péril «jeunes» aux Vernets.

 

Goran Bezina La canne à tout faire

 

Tout au long de la saison, le capitaine des Aigles en aura avalé des couleuvres. Propulsé en attaque en début d’exercice – comme pour lui signifier son bon de sortie – le No 57 s’est exécuté sans broncher. Son temps de jeu a été considérablement réduit et sa présence à la ligne bleue lors des power play a été trop rare pour que le Valaisan de 35 ans y trouve ses repères. La fin d’une belle histoire de douze saisons?

 

Robert Mayer La canne qui flanche

 

Blessé à deux reprises aux chevilles avant d’être suspendu, Robert Mayer n’a pas donné toutes les garanties de sécurité devant le filet. Son suppléant, Christophe Bays, a, lui, été trahi par  une hanche et une commotion. Gauthier Descloux en délicatesse avec ses adducteurs, il a fallu qu’Ambri (Flückiger), Davos (Schwendener) et Rapperswil (Huber) volent au secours des Aigles. Dans la cage des Vernets, il a souvent manqué un ange gardien.

 

Dario Trutmann La canne blanche

 

Le pire bilan plus/minus (-24) et une scène digne de figurer dans un bêtisier. Ou comment ne pas se remémorer ce moment d’avant-match, le 17 février face à Davos, lorsque le No 25 s’était royalement vautré sur la glace lors de l’échauffement. La faute tout bonnement à un protège-lame que le défenseur avait oublié de retirer à sa sortie des vestiaires, créant l’hilarité dans le camp
grenat.

 

Matthew Lombardi La canne anglaise

 

Après son faux départ pour la NHL, Matthew Lombardi est revenu cet automne. Blessé, il a mis du temps pour retrouver le rythme qui avait fait de lui le meilleur attaquant de l’exercice 2013-2014. Alors qu’il semblait à nouveau irrésistible, sa saison s’est terminée lors de l’acte I à Lugano. De quoi lui décerner cette canne anglaise, comme le symbole de toutes ces blessures et commotions qui ont miné la fin de saison des Aigles.

 

Inti Pestoni La canne à «susucre»

 

Ge/Servette, qui a fait, depuis deux ans, de la Coupe Spengler le petit «susucre» de sa saison, peut remercier Inti Pestoni d’avoir contribué deux fois à la conquête du trophée. Le petit joyau  de la Valascia (sept points en huit matches avec les Grenat) se sent comme un poisson sur la glace avec les Aigles. Si McSorley hésite à retourner à Davos ce Noël, il ne lui reste plus qu’à convaincre Inti de lancer ses cannes du côté du Jet d’eau…

 

Paul Ranger La canne à pêche

 

Ce passionné de pêche à la ligne a tout de suite été séduit par le lac Léman lors de son arrivée cet été. «Ce gros poisson », incapable de faire trembler les filets, devait être le patron de la défense après la disgrâce de Goran Bezina. Le Canadien n’a jamais mordu à l’hameçon de la LNA. Incapable de s’adapter au jeu à l’européenne, il restera dans l’histoire du club comme le
joueur au rapport qualité-prix le plus mauvais.

 

C’est la fête

 

Rendez-vous ce soir, à partir de 18 heures. Dans le hall principal de la patinoire des Vernets, les fans de Ge/Servette auront l’occasion de rencontrer leurs joueurs favoris avant la longue pause estivale. Pour remercier les fidèles abonnés, une surprise attendra les 500 premiers arrivés. La remise des trophées de la saison 2014-2015 commencera à 19 heures, alors que la séance de dédicace est prévue dès 19 h 45. Puis la fête se poursuivra au McSorley’s Pub à partir de 20 h 30.