Résumé / Présentation
Federico Bochy, ven 16/11/2018 - 15:25

Huitième tentative et huitième échec à l’extérieur pour les Grenat. Pourtant, ils ont « échoué mieux » !

 

Déjà essayé.

 

Les Servettiens effectuaient hier leur huitième déplacement de la saison (« seulement » serait-on tenté de dire), mais uniquement le quatrième au-delà de la capitale. Une incongruité qui mérite d’être soulevée car après un tiers du championnat, cela signifie que les Genevois ont plus souvent affronté des adversaires chez eux (10 rencontres) ou alors proches géographiquement, qui se trouvent être cette saison des formations jouant toutes le haut du tableau (2x Bienne qui est 1er, Berne 2e, Lausanne 5e). Ils ne se sont ainsi rendus avant ce voyage à Lugano que deux fois sur des patinoires du Bottom-6 (pour deux défaites donc).

 

Déjà échoué.

 

Malgré avoir mené plusieurs fois au score (notamment à Rappi et Ambri), les Genevois n’ont jamais réussi à ramener ne serait-ce qu’un petit point de leurs déplacements. Pire, ils ont même souvent reçu une valise pour seul salaire (3-0 et 5-1 à Bienne, 5-1 à Zoug et donc 7-0 à Berne), sans jamais avoir donné l’impression de pouvoir contester ne serait-ce qu’une infime seconde la supériorité de leur hôte du jour. Ils ne sont toutefois pas passés si loin que cela lors de ces fameux déplacements à Rapperswil et Ambri.

 

Pas grave.

 

Malgré ces échecs à répétition, les hockeyeurs du bout du Lac n’étaient avant ce match qu’à deux petits points de la barre. De quoi atténuer quelque peu la douleur infligée par ces visites outre-Versoix, surtout lorsque la douce chaleur des Vernets leur permettait de se refaire une santé. Qui plus est, au vu de la forme des adversaires affrontés jusqu’alors, il n’y avait pas non plus de raison de s’affoler outre-mesure. Entre un Bienne en feu et un SCB où le talent ne manque pas, il faut bien admettre que la victoire en des terres aussi hostiles aurait plutôt tenu de l’exploit que de la froide logique.

 

Essaie encore.

 

Par la grâce d’une célébration en grande pompe des Tessinois du bas, le GSHC disposait d’un peu moins de 48 heures pour se remettre de l’échec de mardi. Pas le temps de gamberger donc, il fallait rapidement passer à la rencontre suivante. On notera au passage que les Genevois subissaient pour une fois ce que leurs anciens dirigeants ont infligé à une bonne partie de la Ligue la saison passée : l’enchaînement de trois matchs en quatre jours pour une raison boiteuse (bien que l’anniversaire de l’ancien président du club soit toujours moins absurde que la volonté de permettre aux gens d’aller skier le week-end).

 

Echoue encore.

 

Vous l’aurez compris, les Aigles ont à nouveau échoué dans leur quête des trois points à l’extérieur. Ils ont pourtant disputé dix bonnes premières minutes (comme à Berne), se permettant même le luxe d’ouvrir le score par Wingels pour son premier but en Suisse. Puis leur manque de concentration (ou de confiance ?) a repris le dessus et Lugano en a profité pour scorer deux fois dont une en supériorité numérique. Notons au passage l’assist de Morini, l’un de ces joueurs (à l’instar de Robin Leone par exemple) qui ne fait des points pratiquement que contre Genève. S’en est ensuite suivi un retour qui n’avait manqué à personne : l’agressivité inutile. Après avoir transformé la glace de la BernArena en ring de boxe, c’était au tour de celle de la Resega (pardon, CornerArena) de devenir multi-usage (en plus des fameuses maisons de curling qui la zèbrent déjà). Les Servettiens perdront d’ailleurs Tömmernes à ce petit jeu-là, victime de l’excès d’adrénaline d’un Reuille qui était déjà bien excité depuis le début de la partie.

 

Echoue mieux.

 

Après les vingt premières minutes, tout semblait encore ouvert et le match pouvait tourner dans les deux sens, pour peu que les Genevois arrivent à canaliser leur énergie. Par rapport à leurs dernières sorties, il s’agit là d’une première bonne nouvelle. Et malgré une nouvelle ribambelle de pénalités au deuxième tiers, ils n’encaissèrent qu’un seul but, qui plus est d’une vieille connaissance (Loeffel), évidemment à un joueur de moins. Là encore, il y a du progrès. Il y a enfin ce troisième tiers sur lequel ils vont pouvoir construire pour l’avenir. Tout ne fut pas parfait, loin s’en faut, mais la réduction du score signée Mercier à dix minutes du terme venait couronner une bonne réaction des Grenat qui réussissaient enfin à jouer convenablement au hockey. Malheureusement, une mauvaise gestion de la sortie du gardien ruina leurs efforts pour revenir au tableau d’affichage. Malgré cette défaite, les Aigles ont réussi à effacer le spectre des Ours et à retrouver quelque peu leur jeu. De bon augure pour les prochains déplacements !

Les bières

Gauthier Descloux

Il n’y peut pas grand chose sur les buts encaissés et a sorti quelques gros arrêts pour maintenir son équipe dans le match. Bref, il a très bien fait son travail !

Tommy Wingels

Il fête son retour par un but et s’est montré plutôt à son avantage dans le jeu. Il m’avait déjà plu en préparation, je me réjouis donc de le revoir à l’œuvre !

Jonathan Mercier

Il ne fait pas de bruit, mais il effectue très correctement son travail et égale le nombre de buts de Franson et Tömmernes (3 buts chacun). Solide.

Tanner Richard

Un comportement à nouveau affreusement nonchalant, mais il réalise tout de même son 11e assist de la saison et sera Top-scorer ce soir. Incompréhensible.

Eliot Antonietti

Il a remplacé quantitativement Tömmernes sur la 1ère ligne. Qualitativement par contre, ce n’était pas tout à fait la même chose. Malheureusement.

Les maillots verts

Ce n’est pas parce que Lugano est au-dessus de la barre après 18 matchs qu’il faut déjà célébrer la qualification pour les Playoffs…