31 janvier 2017

Vincent Praplan et Arnaud Jacquemet, les deux cousins, se défient avant le choc, demain (20 h 15), entre Kloten et Ge/Servette

 

Ils ont le même caractère. Celui d’un Valaisan capable de renverser des montagnes. Surtout quand il s’agit de la Coupe de Suisse. C’est une question de fierté, de mentalité, d’un truc inexplicable.

 

Arnaud Jacquemet et Vincent Praplan ont une trajectoire presque similaire. Le premier est né en juin 1988 à Sion et le second six ans plus tard à Sierre. Le plus jeune joue en attaque à Kloten et l’autre, qui est aussi passé par la banlieue zurichoise au début de sa carrière, évolue désormais en défense avec Genève-Servette.

 

Les deux cousins ont grandi avec cette légende qui veut que depuis que le FC Sion a pris l’habitude de rentrer à chaque fois victorieux d’une finale, dans le Vieux-Pays on se sent investi d’une mission. C’est une question de principe. On ne perd jamais au dernier stade de cette compétition!

 

«Peut-être que le Valaisan, plus qu’un autre, aime la gagne, peu importe la compétition, estime le petit joyau des Aviateurs. A Kloten aussi, on l’aime bien cette Coupe. Pour beaucoup, elle n’a pas une grosse valeur, mais nous, nous avons pris la chose très au sérieux et après avoir perdu il y a deux ans face à Berne, cette fois, devant notre public, on veut aller jusqu’au bout!»

 

C’est également l’intention d’Arnaud Jacquemet et des Servettiens, qui depuis leurs deux victoires à la Coupe Spengler ont aussi des vues sur ce challenge que le club grenat avait remporté à deux reprises en 1959 et 1972.

 

«Christian Constantin a toujours su bien préparer ses finales; avec Chris McSorley, c’est différent, mais comme le président du FC Sion, notre coach est un gagneur qui va préparer au mieux son équipe pour la remporter cette Coupe.»

 

Qui aura le sourire mercredi soir aux alentours de 22 h 30? Arnaud Jacquemet et Vincent Praplan sont tous les deux prêts à renverser des montagnes pour ne pas être un Valaisan qui perd une finale de Coupe de Suisse. Question de caractère…

 

Les questions
 

1. Quel est le défaut de votre cousin?

2. Que craignez-vous le plus chez lui?

3. Quel message avez-vous envie de lui adresser?

4. Qu’allez-vous lui dire avant le coup d’envoi pour le perturber?

5. Avez-vous une anecdote le concernant?

6. Pourquoi son équipe va piquer du nez et pas la vôtre?

7. Seriez-vous prêt à lui mettre une vilaine charge pour que la Coupe finisse dans vos bras?

 

«Qu’il serre ses patins!»

Vincent Praplan (Kloten)

1. «Peut-être son manque de réussite devant la cage quand il était attaquant. Il ne marquait pas beaucoup. C’est d’ailleurs ce qu’on lui a reproché pour le reculer en défense…»

2. «Je pense qu’Arnaud est vraiment un battant. Même dans un duel où il peut paraître en mauvaise posture, il va faire en sorte de s’en sortir haut la main. Quelle que soit la situation, il ne va jamais rien lâcher. Il se battra toujours jusqu’au bout.»

3. «Qu’il serre bien ses patins, car comme je jouerai directement sur lui, il devra être prêt à bien défendre, car on va arriver vite!»

4. «Arnaud est quelqu’un de calme et de réfléchi, très difficile à sortir de ses gonds. Mais je vais quand même tout essayer pour le faire tourner en bourrique, histoire qu’il ait l’air un peu bête en défense!»

5. «Je me souviens que lorsque j’étais gamin, Arnaud était encore en Novices et j’allais assister à ses matches à Sierre. J’étais impressionné de le voir sur la glace, lui et Jeremy Gailland. Après, j’essayais d’imiter ses gestes. C’est marrant de se retrouver aujourd’hui l’un contre l’autre en finale de Coupe de Suisse…»

6. «Parce que toute la patinoire de la Swiss Arena sera derrière nous et que nous n’avons jamais perdu en Coupe à la maison. Et qu’après la phase difficile qu’on vit actuellement en championnat, on va vraiment montrer à nos fans que Kloten est encore bien présent.»

7. «Je suis prêt à lui faire un petit truc technique, un dribble entre les jambes, mais pas une vilaine charge, parce que cela n’a jamais été mon jeu et encore moins sur Arnaud!»

 

«S’il part seul au but…»

Arnaud Jacquemet (Ge/Servette)

1. «Sur la glace? Il marque trop de buts! C’est un défaut pour ses adversaires. Sinon, à part son jeu défensif, je ne vois pas. C’est un bon joueur, qui a des mains incroyables, exceptionnelles. Il va être un gros poison pour nous, défenseurs.»

2. «Ses mains, justement. Vincent a la faculté de toujours créer quelque chose. Lorsque tu es défenseur, tu peux garder un attaquant dans un coin, qui va garder le puck en attendant que quelqu’un vienne l’aider. Lui pas. Il va toujours chercher et souvent trouver une astuce pour s’en sortir. Il est créatif, ce qui le rend imprévisible.»

3. «Qu’un Valaisan va perdre en finale et j’espère bien que ce ne sera pas moi.»

4. «Je ne vais pas lui parler et avoir plutôt un comportement normal, comme avant n’importe quelle autre partie, en étant conscient qu’à Kloten ce n’est jamais facile. Mais ce sera une rencontre différente. La patinoire sera pleine et cette finale, on va tout faire pour se l’adjuger.»

5. «Comme il habitait à côté de la patinoire de Sierre, gamin il s’y rendait la nuit avec des copains pour jouer. Et un jour, il a été surpris par celui qui s’occupait de l’entretien de la glace. Dès son jeune âge, c’était un mordu de hockey. On jouait ensemble lors de réunions de famille à Noël…»

6. «Parce que nous serons prêts et qu’à ce stade de la compétition, si on joue notre jeu, on a l’équipe pour soulever cette Coupe.»

7. «Il est clair que si je le vois partir seul au but, je ne vais pas le laisser aller. Je ferai tout pour l’arrêter, quitte à lui mettre un coup de canne, mais ce ne sera pas une vilaine charge, non. Et après, on sera de nouveau copains!»