13 mars 2017

Il a l’art, avec un sourire, des mots, de prendre par la main et par les sentiments pour convaincre «sa» communauté. J’avoue avoir été longtemps un grand défenseur de Hugh Quennec. On a envie de croire ce qu’il dit: qu’un jour Ge/Servette sera champion, que les Grenat évolueront dans une nouvelle patinoire avant 2020: «On a l’argent et des investisseurs motivés», assure-t-il.

 

Il vous dit cela droit dans les yeux, avec la même conviction que lorsqu’il affirme n’avoir aucun problème avec Chris McSorley. Qu’il lui garde toujours sa confiance. Que si Hans Kossmann était avec lui à Zoug jeudi, c’était uniquement parce que c’est son ami…

 

Il est évident que la situation actuelle n’est pas aussi idyllique qu’il veut bien nous le faire croire. Hugh Quennec, qui entend s’inspirer de ce qui se fait de mieux en Amérique du Nord pour atteindre le haut niveau, a engagé à grands frais Lorne Henning, ancien entraîneur de NHL, vainqueur, il y a longtemps, de quatre Coupe Stanley. Pour aider McSorley à faire mieux que les trois dernières années? C’est raté. Il a même réussi à lui enlever le feu sacré, qui était sa force.

 

En 2014, à la Praille, il avait donné les pleins pouvoirs à Pascal Zuberbühler, qui a eu la peau du coach Jean-Michel Aeby malgré un bilan de 30 points sur 39 possibles. On connaît la suite, Servette FC s’est liquéfié avant d’éviter de peu la faillite.

 

Depuis 2001, McSorley a construit un club à son image, qui fonctionnait bien avant l’arrivée des Canadiens. Hugh Quennec va finir par tout casser!