10 octobre 2018

Le joueur de centre et le gardien ont permis aux Aigles de venir à bout de Lausanne dans le derby lémanique (2-1 tab)

 

Et au final, c’est le GSHC qui s’impose. Certes, les Grenat ont perdu leur premier point à domicile, mais les Aigles ont tout de même gagné et c’est bien là le plus important. Cinq matches à domicile, cinq victoires. Le compte est bon. Après des succès moins étriqués, il a cette fois-ci fallu un doublé de Tanner Richard lors des tirs au but pour faire chavirer les spectateurs des Vernets. Ces derniers n’étaient plus habitués à faire des heures supplémentaires pour voir leurs héros s’imposer.

 

Mais il a aussi (surtout!) fallu un Gauthier Descloux admirable pour que les Genevois ne subissent pas leur premier revers de la saison dans leur antre. Déjà brillant contre Lugano samedi pour son premier blanchissage de la saison, il a une nouvelle fois été époustouflant contre les Lausannois. Battu à la 52e minute sur un envoi de Robin Grossmann, il ne décolérait pas d’avoir capitulé. «C’est une petite erreur, mais je ne dois pas prendre ce but», a-t-il pesté. Il s’est ensuite bien rattrapé, notamment face à Kenins lors de la 59e minute et lors des tirs au but.

 

Descloux époustouflant

 

Après avoir gardé sa cage inviolée durant 133 minutes et 21 secondes, Descloux a donc mis fin à sa belle série. «Des fois, après un blanchissage, il est compliqué de revenir sur la glace, a-t-il détaillé. C’est pourquoi il est important de prendre période après période et de ne pas s’enflammer.» Et pourtant, il aurait de quoi. En cinq matches, il a encaissé cinq buts. Si un gardien de football rendait une telle copie, il n’aurait pas à rougir. Imaginez en hockey sur glace… Mardi, il est même devenu le meilleur gardien de la ligue. De quoi menacer encore davantage Robert Mayer pour la place de gardien titulaire. À moins que ce ne soit déjà la sienne? «Peu importe, tranche-t-il. Je le pousse vers l’avant, il me pousse vers l’avant. C’est bénéfique pour tout le monde.»

 

Face à une équipe de Lausanne qui n’a jamais baissé les bras, les Aigles ont dû livrer une bataille âpre. Un combat qu’ils sont désormais habitués à gagner devant leurs fans. «C’est notre maison, a remarqué Mike Völlmin. L’énergie qui se dégage des gradins nous pousse à nous sublimer.» Et mardi, le défenseur a dû se sublimer. Dès la sixième minute, il a quitté son statut de septième défenseur pour prendre place sur la première paire. La blessure de Daniel Rubin (suspicion de fracture du nez) a forcé Chris McSorley à changer ses plans. «Jouer avec Henrik Tömmernes est un tel bonheur, a souri Völlmin. Je me suis senti bien dès les premières secondes. Dans cette équipe, tout le monde est prêt à endosser davantage de responsabilités.» Et si c’était ça, le secret des Aigles dans leur patinoire? «Je ne vous dirais pas notre secret, s’est marré Mike Völlmin. Mais nous sommes mûrs pour reproduire ces prestations à l’extérieur. J’en suis convaincu.»